Expériences sur mérinos d'Arles
Pendant les trois derniers jours, il a plu. Pendant trois jours, j'ai filé, en n'oubliant pas une petite partie de ce que Loulotte m'avait fait parvenir l'année dernière.
Avec ce mérinos, j'ai commencé par faire de petites nappes à la cardeuse à partir des mèches que j'avais entassées dans un sac en papier.
Dingue, la quantité de tout petits débris végétaux. Même avant de mettre dans la machine, j'ai écharpillé aux doigts pendant longtemps, mais il en est resté et à vue de nez, il en restera toujours. Dingue aussi, le côté élastique de cette fibre : ça retient mieux les débris. J'ai trouvé ça beaucoup plus difficile et beaucoup plus "musclé" à filer que l'Ouessant. La cardeuse a généré des bouboules, pas toujours étirables au filage.
Malgré tout, ce petit écheveau à une jolie couleur (les débris lui donnent un côté presque chiné). Avec ce qui reste, je vais tester le filage "dans le nuage" : on écharpille à fond, rien qu'avec les doigts et on attaque.
Et avec le soleil qui est revenu, j'ai trié ma troisième toison qui partira par la poste (il ne m'en reste donc plus que 4 à préparer).
Même si je ne profiterais pas de cette laine, et que c'est parfois un peu long, c'est rigolo à trier et ça me fait profiter du soleil.
Et je me rends compte, en vrai au toucher, que l'aspect et le moelleux de la laine varient du tout au tout selon les individus.