Et toi, tu la prépares comment ta fibre d'Ouessant ?
La question est venue sur le tapis lors d'une conversation avec Kanisha (en ce moment trop occupée avec les agnelages et les tontes qui ont démarré, pour alimenter son blog). Les toisons, je les trie, puis je les mets tranquillement à fermenter. Une fois rincées et sèches, elles se présentent en morceaux, un peu trop compacts à mon goût pour les filer facilement.
Au début, je passais tout à la cardeuse, mais je me suis rendue compte que le résultat me satisfaisait mieux en écharpillant les morceaux entre mes doigts. Ca m'évite un certain nombre de bouboules (nepps chez les anglo-saxons) un peu plus fastidieuses à filer, mais ça n'est pas plus rapide qu'avec une cardeuse.
Et je n'ai plus qu'à filer le nuage.
Ensuite, c'est le filage qui détermine l'aspect du fil. Tant qu'on peut en faire quelque chose, ça me va, mais j'ai une très nette préférence pour le fin, voire le tout fin, même si c'est plus long à faire.
Avec du moyen et du presque fin, je me suis fait deux petits bonnets. Le premier est un tychus tout en Ouessant et d'une simplicité enfantine à tricoter. Il n'est pas des plus doux, mais tient bien chaud aux oreilles. Le deuxième n'a qu'une torsade en Ouessant, histoire d'utiliser la seule pelote que j'avais filée avec cette épaisseur-là. On dirait un peu un bonnet d'apprentie sorcière. J'ai piquée l'idée du do-it-yourself hat de Robbyn Kenyon pour le faire à ma sauce.