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2 octobre 2016

premier week-end d'octobre, il fait encore beau, j'en profite

Deux toisons d'Ouessant sorties de leur bidon et rincées, mises à aérer/rincer sur mes cagettes en plastique bleu. Elles passeront quelques jours, voire quelques semaines à évacuer tranquillement l'odeur avant que je finisse de les sécher (s'il y a besoin) dans le garage. Je n'ai plus de stock d'eau de pluie. Un nouveau bidon (plus gros) va prendre sa place sous la gouttière. C'est qu'il en faudra de la flotte pour rincer la suite.

Deux kilos de Zwartbles (merci Claire) qui prennent leur place (enfin techniquement : un kilo dans un bidon, le deuxième dans un autre, le volume total était trop important pour la soupe du premier bidon). Comme les jours ont raccourci et que ça s'est rafraîchi, on va laisser plus de temps à la fermentation du Zwartbles. Ca tombe bien, le bidon d'eau de pluie devrait avoir le temps de se remplir.

Quatre toisons blanches, récupérées la semaine dernière, mais dans leur jus de sac poubelle depuis juin. A l'ouverture des sacs, l'odeur est presque  problématique pour moi (je n'ose pas imaginer ce que ça serait pour quelqu'un d'autre). Le moisi, ça prend le nez ! Aucune idée de la race des moutons qui ont donné leur toison, quand j'ai posé la question on m'a répondu : "c'est du classique". Je décide de les trier. J'arrive à en "sauver" 100 ou 200g. Le reste pue vraiment trop le moisi, me semble décoloré (d'un jaune pisseux, tirant sur le brun pas beau), de manière irréversible, crotté, farci de débris de toute sorte. Alors, tous les rebuts s'en vont orner mon talus, entre les orties et les ronces. La nature fera son travail pour dégrader tout ça comme il faut et si elle prend son temps, on s'en fout. Là où je vis, personne n'ira mettre son nez dessus.
C'est dommage, la fibre me semblait assez longue, pas trop rèche, avec un joli "crimp". Les mèches "sauvées" s'en vont tremper dans deux mini-bacs de fermentation. On verra ce que ça donne plus tard. S'il faut relaver après, ça sera fait, la petite quantité de fibre le permettra.
Mais, étrangement cette fibre ressemble furieusement au petit sac de mèches de "toison mystère" que Claire m'a données avec le Zwartbles. Le crimp est le même, pas comme sur le Ouessant, même si sur certains Ouessant, il y a parfois des crimps vraiment marqués (d'après ce que j'ai lu, mais jamais vu).

Une toison d'Ouessant noire, sortie de son sac, petite et feutrée. Elle serait "rattrapable" pour moi, dans le sens où on pourrait la rendre filable avec un peu de travail. Mais, mon seuil de tolérance est plus faible que celui d'autres fileuses. Certaines, à qui j'ai envoyé des toisons "travaillables", m'ont répondu que pour elles, c'était irrécupérable.
Juste pour essayer, je colle cette toison dehors sur une table, j'enlève la crotte et les fibres plus longues et souillées, je trempe à l'eau, je savonne au liquide vaisselle, puis au savon (plein), je trempe, j'essore, je frotte, je trempe à nouveau, je refrotte et je ré-essore avec l'idée d'en faire un tapis. Au bout du compte, la flotte exprimée du rouleau de feutrage n'est plus brune mais claire. Je laisse dehors à sécher, puis je rentre le tout quand il commence à faire frais. Je ne suis pas sûre d'avoir obtenu quelque chose de souple pour les pieds, ni même de joli, mais on verra quand ce sera sec. Au pire, ça fera un tapis ou un grattoir pour les chats.

Il ne me reste plus de fibre à mettre à tremper avant l'hiver (si on excepte le petit sac de "toison mystère" de Claire).
Ma dernière toison d'Ouessant brute s'en va dès demain chez une feutrière amateure (sympa) qui est toute contente de pouvoir tester du brut.
Et de mon côté, j'ai déjà de quoi filer tout l'hiver (et plus) rien qu'avec le Ouessant déjà propre que j'ai traité. Je ne sais pas si je pourrais augmenter ma cadence de filage, surtout que j'ai d'autres choses, bien tentantes, à filer et des tricots en cours que je verrais bien avancer. Et que pour freiner tout ça, il y a le boulot et tous les autres engagements, associatifs et autres, que je n'ai pas lâché (et que je ne sais pas encore si j'ai envie de les lâcher).

Pas grave, on fera ce qu'on peut, comme on peut et on ne se prendra pas le chou pour autant !

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