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25 septembre 2017

Point de blé pour un bébé

Parce qu'une naissance était annoncée et parce que ça m'a donné envie de m'y remettre... un petit gilet miniature en filé main, j'ai préparé...

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Des petits chaussons (toujours en filé main, mérino+soie pour le dessus, Ouessant pour les semelles) j'ai ajouté.

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Le 12 septembre, 2,5kg de vie sont arrivés par ici.
Degemer mat war an douar, plac'hig !

Tu étais prévue pour plus tard, si j'avais anticipé, j'aurais pu te tricoter d'autres petites choses, mais je me suis trouvée prise de court, surtout que je n'avais pas envie de te préparer quoi que ce soit avant d'être sûre que tu arriverais sans trop d'emcombres.
Pas grave, je te ferais sans doute d'autres petits trucs plus tard.

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19 septembre 2017

Zwartbles

Fin 2016, je m'en vais chercher chez ma copine Claire deux kilos de toison (triée, mais pas lavée) de Zwartbles, élevées en Finistère ou pas très loin (à l'occasion, il faudra que je lui demande où). Devant la profondeur de ce noir, je craque. C'est moyennement doux, mais on s'en fout. Dès que les beaux jours reviennent, je lave (par fermentation, comme d'hab), j'aère, je sèche et je m'apprête à filer. Sauf que... la fibre n'est pas comme du Ouessant (mais alors pas du tout, du tout), les mèches sont très bien séparées, mais presque compactes après lavage, ce qui rend un écharpillage aux doigts un peu ardu (et surtout, très, très lent). Alors, je peigne, puis je file, quand je peux, en intercalant régulièrement des bobines d'autre chose, pour ne pas me lasser. Petit à petit j'avance et, en me demandant, au soir du 13 août, ce que j'allais faire pour ma deuxième quinzaine de Defil26, je me suis rendue compte que sur les deux kilos de départ, il ne me restait plus que ce qu'on voit sur la première photo. Il n'y avait donc plus qu'à finir de peigner ce petit reste (c'est long le peignage, bien plus long que le filage).

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Mais, avec ce traitement, les pointes décolorés s'estompent et le noir reste d'une profondeur assez impressionnante, malgré de temps en temps un poil blanc plus épais, voire une mèche ou deux, blanches et pas noire (que je retire). A vue de nez, j'avais de quoi faire encore un ou deux bons gros écheveaux de 100g ou plus, filé assez gros, retordu sur lui même, en retors simple à deux brins.

Le peignage, c'est ce qu'il fallait à cette fibre, ça a permis de détecter et d'éliminer la poussière et les brindilles, mais surtout les recoupes. Parce que dans tout ce noir, il y avait quand même pas mal de recoupes qui se cachaient ici ou là. Le micronnage de la fibre (c'est moins fin que du Ouessant de compète) fait que les recoupes m'ont semblé tout simplement impossibles à intégrer (ni vu ni connu) au filage.

Au 13 août, j'en avais déjà 6 écheveaux, mais la balance m'a dit que ça ne faisait qu'environ 900g.

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J'ai rajouté deux écheveaux, le premier d'environ 100g, le deuxième d'un peu moins.

En gros, ça veut dire qu'environ la moitié de ce que j'ai récupéré est partie au compost.
Ca me semble beaucoup, mais en y repensant c'est plus que probable. En tout cas, j'ai fini et j'en ai assez pour faire un pull adulte (c'était le but), peut-être pas un irlandais (les torsades mangent beaucoup de fil), mais je tâcherai de faire des calculs et quelques échantillons avant de me lancer.

Yapluka !

 

 

17 septembre 2017

Defil26, quatrième quinzaine

Une petite nappe à bouboules venue de chez Faerie (aucune idée de la composition), d'une couleur pétante, style "la licorne n'a pas digéré son quatre heures". D'autres petites méchouilles venues du même endroit sont prêtes à trouver leur place dans le nouveau grand projet : "culs de cardeuse et brut de fonderie", parce qu'avec certains culs de cardeuse (il m'en reste plus de 500g à vue de nez), je crois que du Ouessant noir (voire  de l'inconnu blanc) rendrait mieux. Comme j'ai pas tout donné mon "brut de fonderie" cette année, je crois que c'est pas ça qui manque...

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 Démarrage d'une nouvelle bobine de Landes de Bretagne et retors de mes derniers morceaux de Zwartbles.

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16 septembre 2017

Alors, on se met à la teinture ?

(edition - décembre 2019 - : Je découvre il y a peu que ce message se retrouve référencé sur pinterest et que pas mal de visites qui arrivent directement pile-poil ici viennent de par là. Vous qui découvrez ce que je raconte dans ce message en pensant trouver des pistes intéressantes, ne restez pas ! Soit l'algorithme de chez pinterest est nul de chez nul (je peux pas savoir, j'y suis pas), soit quelqu'un a trouvé le message assez intéressant pour le relayer (à tort, je crois). Parce qu'au bout du compte, les deux petites expériences que je narre ici n'ont rien donné d'intéressant. Et que question teinture, je suis résolumment dilettante, ni douée, ni très active. Pour moi, c'est pas grave, je m'en fous un peu, mais si vous cherchez des choses qui marchent en teinture, vous n'êtes pas sur le bon blog !)

 

Comme j'ai désormais du blanc à filer (et que le blanc, ça m'ennuie), naturellement, j'ai eu comme envie de voir si je ne pouvais pas donner de jolies nuances à ce blanc, moi, toute seule comme une grande. Bon, bien sûr, je pourrais essayer les colorants alimentaires, le film plastique et le micro-ondes ou la cocotte minute. Je pourrais aussi tester ces colorants dits "écolos", en tout cas moins toxiques que les trucs grand-teint qu'on trouve en supermarché (et qu'on déconseille si on utilise une fosse septique... je me dis que ça n'est pas pour rien). Mouais, l'idée ne me plaît que moyennement (même si je n'écarte pas la possibilité de tester un jour), alors dans le registre : j'ai pas fini d'expérimenter des trucs border-line, je me suis dit que j'allais faire comme à l'âge de fer, ou de bronze (ou avant, ou après, parce que mon propos n'est pas de faire une reconstitution historique précise).

J'ai fouillé sur le net, trouvé des idées et j'y suis allée comme souvent, "à l'arrache", sans vraiment me documenter de manière approfondie avant de me lancer. Pour une première expérimentation de teinture produite maison, je voulais partir de trucs à disposition et surtout, sans aucune hâte, ni produits "pas glop". Je voulais aussi éviter au maximum la dépense de ressources et d'énergie (autre que les miennes). Pourquoi ? Juste parce que j'aime l'idée et que je ne vois pas de raison pour laquellle ça ne marcherait pas.

J'ai repéré pas loin du boulot des lichens sur de l'écorce de bouleau. J'en ai pris très peu (ce qui était déjà tombé ou prêt à tomber) et j'ai mis à macérer dans un mélange d'1/3 de pipi humain, 2/3 de flotte, en secouant tous les jours ma bouteille d'un litre, remplie à la moitié. Euh, pourquoi du pipi humain ? Ben d'abord parce que c'est facile à obtenir, ensuite parce que normalement le pH de départ est basique, enfin, parce que quand ça fermente, ça produit de l'ammoniaque (utile à la prise ou la fixation de la teinture sur la fibre) et qu'en Ecosse et ailleurs (si j'ai bien compris), il n'y a pas si longtemps que ça, ça s'utilisait pas mal pour le traitement (foulage ou teinture) de la fibre.

Je n'oublie d'ouvrir la bouteille (presque) tous les jours pour que l'air puisse se renouveler un peu (ça fermente ce truc et ça serait ballot si la bouteille exposée au soleil - maigre en ce moment certes- et à tous les vents, devait exploser). Selon les jours, l'ensoleillement et la chaleur, ça a fait un vague pschitt (ou pas). Vers le 10 septembre j'ai ajouté le lichen à ma solution. Dès le début, ça s'est mis à puer plutôt fort et la macération a pris une jolie couleur roux/rouille, de plus en plus sombre et intéressante avec le temps.

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Une petite recherche m'a permis de trouver que mon lichen était de type "palmeria", qui en général donne plutôt des bruns que des roses/violets/bleus (ce que j'aurais bien eu envie d'avoir tout de suite dès ma première expérimentation). Je vais probablement filtrer la soupe immonde pour y mettre des bouts de toison blanche ou un écheveau déjà filé, mais pour le moment je continue à secouer ma bouteille tous les jours (ou presque) en lui laissant plus de temps de fermentation. Je compte bien laisser le processus se poursuivre, une, deux, voire trois semaines supplémentaires.

Un message sur le blog de Jenny Dean me laisse entendre que ma méthode va peut-être donner des résultats intéressants et pourrait bien être assez proche de ce qu'on faisait "in the Iron Age". Et poursuivant la lecture des pages d'Eléonore Moine, de Taty Lauwers, de Martha Herba, ainsi que les pages Teintures végétales du forum du filage (voir les liens sur ce blog), je me rends compte que je viens d'ajouter un nouveau dada à ma collection. J'ai déjà repéré d'autres lichens et je découvre que le rumex (il y en a plein dans les champs autour) peut donner des nuances du jaune au rouge orangé.

Et ce matin, en fouillant dans mon placard, je tombe sur un pot de curcuma en poudre. De ce que j'ai lu, le curcuma n'a pas besoin de mordançage. Alors, je ne résiste pas. Je mélange ma poudre à de l'eau et j'y colle des bouts de toison. Je ne chauffe rien, je mets juste à tremper. Je mets un couvercle sur mon petit seau que je range à l'abri. J'ouvrirai pour touiller dans quelques jours.

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On verra bien ce que ça donne. Je ne suis qu'au début de cette nouvelle aventure.

9 septembre 2017

Defil26, troisième quinzaine

Retors cul de cardeuse roooooose et Landes de Bretagne (100g, 280m)

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Le reste de rose retordu en Landes de Bretagne me donne 67g pour 175,30m avant lavage.

Et comme je crois que je vais avoir de quoi faire un tricot intéressant avec tout ça, je continue : nouveau cul de cardeuse, lui aussi retordu avec du Landes de Bretagne: 107g pour 271,70m

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Côté toisons : sortie de soupe pour la dernière fournée de blanc le 26 août. C'est lavé, séché. Yapluka.

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