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9 août 2018

Un dimanche à Porspo

Bilan d'une très jolie journée : je suis crevée mais très (vraiment très) contente. J'ai pris quelques photos de la petite exposition qu'on a pu faire, mais pas de bol, elles sont ratées (vous ne les verrez donc pas). Tout ce que je peux montrer, c'est les petites barquettes "pédagogiques" que j'avais préparées pour le public. Mais, pour le coup, sans toutes les autres participantes, ça n'aurait pas été plus intéressant que ça. On a joué, fait bouger nos doigts, nos langues. On a été très bien accueillies, on nous a nourries (avec une mention spéciale pour quelqu'une qui se reconnaîtra, qui l'air de rien a eu des égards que peu de gens ont), on a même eu droit à d'excellentes fraises. Plein de gens, venus en touristes, ont dit merci, mais moi je dis merci à toutes celles qui se sont démenées pour que ça soit aussi bien que ça, surtout qu'on a tout planifié en à peine une semaine. Et je dis merci aussi à celles qui, sachant qu'on serait là, sont venues nous montrer et nous proposer d'autres choses.
Les organisateurs nous ont dit qu'ils seraient ravis de nous avoir pour l'édition 2019.  De mon côté, je serai tout autant ravie d'y revenir.

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6 août 2018

Quand on laisse fermenter un tout petit peu trop longtemps...

Parce qu'il n'a quasiment pas plu en juillet, j'ai laissé des bouts de toison dans mon bidon du 5 juillet au 5 août (un mois pile-poil donc). Je n'avais pas assez d'eau de pluie pour rincer, sans compter que j'avais la flemme et qu'il faisait chaud, bien trop chaud pour ici, bien trop chaud pour moi. Qu'il faisait sec, trop sec, vraiment trop sec. Les mauvaises langues diront que je ne devrais pas me plaindre... je laisse les mauvaises langues mariner dans leur vinaigre. On a atteint les 28°C plusieurs fois, ce mois de juillet (et j'aime pas ça). Oui, je sais, il y en a d'autres plus au sud (ou à l'est) qui ont eu des températures bien supérieures, mais c'est pas parce que d'autres peuvent se targuer d'un thermomètre plus haut que moi je devrais apprécier de ne souffrir que modérément. Le premier crétin qui me dit que pour une fois : "on ne va pas de plaindre de ne pas avoir eu un été pourri", je le tape. Depuis que je vis là où je suis, je n'ai jamais vu les pelouses aussi jaunes. Pour un peu on se croirait en Provence ou dans les Cévennes, avec un ciel aussi bêtement bleu, où le vent peut s'escrimer, il aura bien du mal à trouver un nuage à pousser, c'est pas normal et  j'aime pas ça. Ma peau délicate s'habitue en général tout doucement à l'été. Là, j'ai carrément crâmé deux fois, malgré la crème solaire. J'ai pas aimé, vraiment pas aimé. Et je croise les doigts pour qu'août soit plus conforme au temps qu'on a ici d'habitude en été (c'est pas gagné).

D'ailleurs, c'est pas la première fois que je laisse une fermentation durer plus des 10 jours préconisés (par je ne sais plus qui, mais je crois bien que c'est le délai maximum conseillé par plein d'autres), sauf que là, à la sortie du bidon, j'ai retrouvé une couche compacte d'algues rougeâtres d'un millimètre d'épaisseur au moins, pas beau, collant, pas facile à enlever. Tout ça, parce que scrongneugneu, il a fait trop chaud. C'est une première (et j'ai pas adoré). L'odeur n'était ni moindre ni pire que d'habitude, mais pour enlever ces trucs, il a fallu laisser tremper un peu plus longtemps, puis décoller doucement cette couche, à vue de nez superflue pour le filage ou le feutrage. Comme je suis du genre têtue, je n'allais pas me laisser décourager par une petite pellicule gluante, collante et odorante de rien du tout. Et l'air de rien, ça m'a permis de découvrir de nouvelles copines, du genre diptères, joliment irisées. Alors j'ai passé le temps qu'il fallait pour décoller tout ça et parce que les insectes sont nos amis, je ne me suis pas formalisée. J'ai rincé, rincé, re-rincé, puis j'ai mis à aérer/rincer (s'il se décide à pleuvoir)/sécher, comme d'habitude. Et j'ai crâmé ma figure pour la 3e fois de l'année.

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Franchement, c'était mieux avant : 22°C maximum, le besoin de mettre une petite laine au crépuscule, des nuages plein le ciel et pas plus de 5 jours d'affilée sans pluie ! Mais parce que même si je râle, je veux croire que les semaines qui viennent seront moins rudes et moins sèches, j'ai remis du Ouessant dans mon bidon.

 

 

4 août 2018

A Porspo, le 12 août, vous serez bienvenus !

Source: Externe

Sortir de son trou... Ca n'est pas vraiment dans ma nature, mais de temps en temps, je me fais violence pour aller à la rencontre de gens qui font de jolies choses ayant rapport avec la fibre et le poil (qui se transforment, se filent, se feutrent, puis se tissent ou se tricotent - après avoir été regardés, respirés, touchés, imaginés).

Et ma dernière rencontre en date me laisse entendre que (au moins pour ce coup-ci) j'aurais dû me faire violence bien plus tôt. Quelques écheveaux de filé main sur une table, quelques sacs de brut de toison (lavés ou non) et la conversation démarre instantanément. Les idées fusent, les postulats de départ sont les mêmes : on a par chez nous des moutons (et parfois aussi d'autres bestioles tout aussi attachantes), de la ressource, du toudou et du kipik, mais toujours de l'intéressant, qui pourtant finit la plupart du temps en déchèterie, alors qu'on pourrait en faire de l'utile, du beau, sans d'ailleurs devoir y consacrer beaucoup de boulot.

Quand les envies se rejoignent, on se dit que ça vaut la peine de faire voir ce qu'il est possible de faire avec tout ça, pour en inspirer d'autres, confronter nos idées, en recueillir d'autres. Et comme on veut bien de nous à Porspoder (Finistère nord), on en profite et on y va.

Ce qu'on fait est ancien... rien de neuf sous le soleil.
Mais redécouvrir à quel point c'est jubilatoire, à quel point c'est (finalement) plutôt facile à faire, c'est précieux.

 

On a parfois oublié ce lien avec les vraies choses, trop occupés à conduire nos bagnoles pour aller au boulot, pour recevoir des fiches de paie, où la petite case en bas à droite justifie des rythmes de vie en décalage avec l'heure solaire, des demandes de devis, des rédactions de cahiers des charges, de trucs parfois un peu abstraits, abscons, qui n'apportent ni bien-être, ni nourriture, mais qui peuvent être vendeurs (à condition de savoir utiliser le jargon qu'il faut).

A Porpoder, le propos sera autre. Ceux qui seront là pour la laine, vous feront voir, toucher, sentir, vous donneront des idées, que vous pourrez mettre en application (ou pas).

Alors venez nous y voir si vous n'êtes pas trop loin. Notre idée, qu'on a déjà largement commencé à faire vivre, c'est le partage !

C'est dimanche la semaine prochaine ! Viendez !

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