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15 avril 2018

Un tapis de cailloux (d'Ouessant)

Je n'aime pas jeter, alors j'évite quand je peux. Jusqu'ici, mes bouboules, recoupes et restachous de toisons partaient au compost, mais quand c'est du propre et que ça peut servir encore, il suffit dun peu d'eau chaude (voire tiède), de beaucoup d'huile de coude et de pas mal de savon pour faire de petits galets qu'on va coudre ensemble pour un faire une descente de lit ou un tapis moelleux, tout doux sous les pieds.
L'idée n'est pas de moi et on trouve une foule de tutos en vidéo qui montrent la technique. Certains de ces tapis sont à vendre (à des prix que le boulot justifie, surtout que les cailloux sont bien mieux feutrés que les miens).

Pas de vrai caillou dans mes galets, que de la laine, de la brute, de la belle (juste pas vraiment utilisable pour autre chose). Là où ça n'est pas trop homogène, j'imagine qu'un fignolage à l'aiguille fera l'affaire. Ne reste plus qu'à trouver le temps pour faire avancer ce petit projet.

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14 avril 2018

teinture : quand ça veut pas, ça veut pas...

Juste pour assurer le suivi de mes expériences de l'automne passée, je vous narre succinctement ce que ça donne aujourd'hui.
On en déduit que :

- Pour le chou, faudra peut-être réessayer, mais seulement peut-être, puisqu'on sait que ça ne tient pas dans la durée.
- Pour le lichen, faudra tester avec un autre lichen.

Chou ?

Et le 7 octobre dernier, j'avais mis un bocal de chou rouge (lacto fermenté) et de mouton blanc. Je n'avais pas oublié pas de coller un bout de chiffon entre la fibre et le chou (rien de pire que de déméler des petits bouts de végétaux tout mous d'un paquet de fibre).

Ca ne tient pas, la couleur au chou rouge, tout le monde le dit, mais j'ai quand même voulu tester. Le bocal est resté dehors, exposé au soleil (quand il y en avait) et aux variations de température. Je n'ai ouvert mon bocal que le 8 avril. Côté odeur, ça sentait toujours le chou lacto fermenté, côté couleur, ça avait l'air un peu rose, tout joli, mais j'aurais dû ajouter de l'eau pour que toute la fibre soit couverte, il restait du blanc où seule l'odeur s'est vue transférée. J'ai rincé, le rose un peu parti, un peu resté, mais comme ça n'était pas homogène, j'ai remis à tremper dans mon dernier bain de trempe au henné. Quand j'ai ouvert la bouteille pour renifler tout à l'heure, je n'ai pas aimé l'odeur ni le dépôt blanchâtre sur le dessus. Alors j'ai mis à rincer. Ca va chauffer doucement au soleil aujourd'hui, je laverai ce soir ou demain et on verra bien ce qu'il reste de coloration.

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Lichen ?

Le 14 octobre, j'avais filtré mon infusion malodorante, pour y coller de la laine lavée encore mouillée.

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Petit à petit au fil des mois, le liquide dans lequel la laine a macéré a changé de couleur, pas en bien... un beigeasse tirant vaguement sur le gris. Le genre de couleur déprimante, tellement triste qu'on ne la verrait même pas dans un film de Chabrol. L'odeur reste acceptable, mais a un semblant de truc pas ragoûtant. La fibre n'est pas foutue pour autant. Elle trempe désormais dans un reste de trempe au henné. On verra ce soir... ou plus tard...

8 avril 2018

chaussettes : les tricots qui ne comptent pas vraiment

Ma coupine Mélanie a publié il y a peu un petit tutoriel très utile pour démystifier la difficulté de faire ses propres chaussettes.
Dans la même lignée, je rajoute mon grain de sel, pour un petit éclairage légèrement différent, mais qui montre qu'effectivement, tricoter de quoi couvrir ses pieds n'a rien de sorcier. D'ailleurs, sur le forum tricotnordique (un peu éteint aujourd'hui, mais qui reste pourtant une mine d'informations pour qui veut en apprendre plus), beaucoup faisaient voir leurs chaussettes comme "les tricots qui ne comptent pas", parce que les chaussettes ça monte vite et même si ça peut intégrer des techniques un peu complexes, c'est en général bien moins ardu qu'un pull de toutes les couleurs ou plein de torsades dans tous les sens. L'autre avantage des chaussettes, c'est qu'on peut utiliser ses restes de fil. Pour les adeptes du "je ne jette rien" (dont je suis), c'est bien.

1. Les outils : n'importe quelles aiguilles à tricoter peuvent faire l'affaire, même les aiguilles droites à une seule pointe. Mais, si on opte pour des aiguilles droites, on n'y coupe pas, il faudra faire une couture. Le plus simple est donc de tricoter en rond et passé la première interrogation (euh, mais comment on fait ?) on y arrive très simplement, sans se poser de question. La taille des aiguilles sera fonction de la grosseur du fil, parce que pour des chaussettes, c'est pas confortable de porter un tricot avec des aiguilles 6 mm pour un fil normalement prévu pour du 2,5 et c'est pas plus confortable de porter un tricot avec des aiguilles 3 mm pour un fil normalement prévu pour du 6mm.

2. Les matières du fil à utiliser. C'est comme on veut (ou fonction du fil qu'on a sous la main) ! Mais si c'est du tout acrylique, ça n'isolera pas vraiment bien. On y aura chaud quand il fait chaud et froid quand il fait froid (c'est du vécu !). Si c'est du coton (majoritaire) ou une autre fibre végétale, ça peut être (très) confortable à porter, mais c'est moins extensible que la laine (majoritaire) quand on tricote la chaussette. Alors, avec le coton, si on prévoit un peu large, ça reste un peu large et ça tient moyennement bien sur le pied. Le plus agréable sur le pied dans les chaussures, c'est le mélange laine/soie ou laine/nylon (moins bien que laine/soie, mais carrément confortable quand même - d'ailleurs les fils à chaussettes les plus courants sont en laine/nylon - 25% de nylon maximum).

3. La grosseur du fil à utiliser. C'est comme on veut ! Sauf que si c'est gros, vaut mieux qu'on ait la place de mettre et ses pieds et les chaussettes dans des chaussures (bottes de jardin ou pour la pêche à pied, ou chaussures de randonnée d'une pointure au moins une fois au dessus de la sienne). Mon vécu de tricoteuse de chaussettes pour ma pomme me fait dire que si on a besoin d'aiguilles plus grosses que 3,5 mm (pour le fil qu'on a choisi), on aura du mal à les porter de manière confortable avec des chaussures de ville. Et j'ajoute que quand je tricote en 3,5 mm, c'est seulement pour faire du jacquard ou des torsades de tueuses, avec des fils normalement prévus pour tricoter en 2 mm/2,5 mm (au pire en 3 mm). Mais c'est aussi parce que je tricote serré (voire très serré) et que les pieds (au moins les miens) n'aiment pas trop être gênés dans leurs mouvements par un tissu trop serré.

4. La méthode de réalisation : elle variera en fonction des outils préconisés par les modèles, mais les outils les plus anciens (et sans doute encore les plus courants - ceux que je préfère) sont les aiguilles à double pointe.

Avant de se lancer dans le suivi d'un patron de 12 pages, on peut faire dans le facile, pour que les doigts réussissent sans difficulté à suivre ce que le cerveau a compris. Dans le registre "impossible de se planter", quelle que soit la pointure des chaussettes à tricoter ; il y a la méthode de Véronique, simple et imparable. Ca reste ma référence dès que je sors de ma zone de confort (c'est-à-dire quand je me lance dans des chaussettes pour des pointures différentes de celles de mes pieds).

Personnellement, j'aime porter des chaussettes courtes, de celles qui montent toutes seules quand on est passager dans une voiture et qu'il faut causer en même temps qu'on tricote. Au moment où j'écris ce billet, tiens, justement, j'ai une paire de chaussettes de ce genre sur mes pieds.

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J'en ai d'autres, toutes aussi confortables. Certaines ont plus de 15 ans, mais elles sont toujours autant portées et appréciées.

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