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les outils pour faire
24 février 2018

Il est là !

L'occase en or est arrivée plus vite que prévu. C'est un Hitchhiker, d'occasion, à un prix très raisonnable, venu du Colorado (l'air de rien, le savoir m'a fait réviser ma géographie), acquis auprès d'une vendeuse tout simplement adorable, qui a réussi à dégoter un tarif assez incroyable pour les frais de port, en n'encaissant rien tant que le colis n'avait pas déjà bien entamé son périple. Elle a trouvé un transport plus rapide que ce qu'elle annonçait au départ, pour le même prix. Un dialogue fluide, facile, sans entourloupe, le genre d'échange qui te dit que tu peux faire confiance, sans aucune réticence. Même avec des fileuses du cru, avec lesquelles le fossé culturel ne devrait normalement pas exister, on n'a pas toujours cette qualité de contact.

Ses photos à elle m'ont impressionnée, c'est en grande partie ce qui m'a décidée à acheter la bête, alors, je les copie ici. J'avais dans l'idée d'acquérir un Roadbug, mais quand j'ai vu les images, je n'ai pas tergiversé bien longtemps.
Beau comme un neuf le rouet, il a été soigné et pourtant il a servi.

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On va me dire, que cet achat n'est pas bon pour mon empreinte planétaire et on aura raison. J'ai suivi ses pérégrinations tous les jours depuis le 20 février, il est passé par Denver, puis San Francisco, puis New York, puis Paris (le 23), avant de suivre les chemins (certainement tortueux) qui allaient le mener jusqu'à moi, pas plus tard que ce midi.

Mais, tout bien réfléchi :

1. Pour réduire ma vilaine empreinte planétaire, je ferais mieux d'arrêter les déplacements (pas toujours utiles) pour le boulot.
Ouais, d'abord ! Même que changer de boulot ne serait pas forcément une mauvaise idée non plus.

2. J'ai un nouveau jouet, que j'ai remonté sans difficulté, qu'est léger, portable et qui m'a déjà montré qu'il peut faire un fil tout fin, comme je les aime, à peine il était monté. Je crois qu'on va très bien s'entendre tous les deux.

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5 février 2018

Non mais, franchement, est-ce que j'ai vraiment besoin d'un nouveau rouet ?

Euh, clairement, la réponse est non... Mon kiwi 1ere génération fait jusqu'ici tout ce que je lui demande. Bien qu'acheté d'occase début 2007, il a toujours la même courroie en polyuréthane, qui supporte les extensions et réductions de tension que je lui impose, sans problème, depuis plus de 10 ans et sans moufter. Il est facile à vivre, alors franchement pourquoi j'irais m'embêter à acheter un autre rouet ? Hein, franchement ?

Le même se laisse transporter sur le siège arrière du pot de yaourt qui me sert de voiture, attaché avec la ceinture de sécurité, comme il faut, ne prenant qu'une place à l'arrière. Alors ? Ben, je sais, puis je le lâche pas, mais j'ai pourtant envie d'un truc pliable, tout petit, en tension écossaise, voire en double entraînement. C'est raisonnable ? Non ! Je vais craquer et en acheter un autre ? Je ne sais toujours pas. J'ai déjà failli (et à plusieurs reprises), alors je garde les yeux ouverts et j'évalue perpétuellement les intérêts et inconvénients de tous les rouets qui semblent répondre à mes attentes, avec une nette préférence pour un rouet de deuxième main, rien que parce que j'aime l'idée de prendre soin d'un rouet qui a déjà servi.

Il y a presque un an, j'ai failli acheter un Sabrina à deux pédales, d'occasion, mais il s'est passé un truc bizarre entre moi et la vendeuse, parce que le lot de fibres dont elle voulait absolument se débarasser ne m'intéressait pas vraiment. Je n'ai pas vraiment compris pourquoi, mais les échanges sont devenus acerbes, en tout cas de son côté. Je ne le sentais pas, je n'ai pas plié : la vente a foiré. J'ai su plus tard que son très joli rouet est parti chez une fileuse que j'aime vraiment beaucoup pour ce qu'elle raconte et ce qu'elle fait. Alors pas de regret... D'autant plus que si j'en prenais un neuf aujourd'hui, il me coûterait sensiblement la même chose que ce qu'elle proposait. Le temps d'attente avant livraison d'un rouet neuf à façon, je m'en fous un peu :  je suis patiente et je sais que parfois, ça vaut le coup d'attendre. Enfin, le budget pour un Sabrina tout neuf est malgré tout un peu élévé (850 dollars US quand même, sans compter les frais de port). Même si je me dis que quelque part, un Sabrina serait trop joli pour moi, trop délicat (j'aurais une trouille bleue de l'abîmer), je ne l'écarte pas complètement. Ceci ne m'empêche pas de continuer à voir si un autre rouet ne serait pas un joli complément à mon mien.

Dans le registre pliant, Ashford propose le Joy. Mais mon kiwi est un Ashford et j'imagine qu'il sera trop proche de ce que mon mien fait et je ne veux pas devoir balancer entre l'un ou l'autre. OK, on élimine le Joy...

Bon, y a aussi le Little Gem de Majacraft, mais je crois que je fais un blocage sur Majacraft, à cause de tout ce que j'en ai lu sur les éventuelles fragilités du bois et aussi pour avoir testé un Aura (la bête de course ultime, paraît-il). Je n'ai pas du tout aimé l'expérience. Alors, même si cette mauvaise expérience était probablement due à un mauvais réglage, je fais ma tête de mule et j'élimine le Little Gem, surtout que le prix est carrément rédhibitoire pour un achat coup-de-tête (réfléchi, le coup-de-tête, mais coup-de-tête quand même, puisque mon mien de rouet fait tout ce que je lui demande).

Golding a également sorti une version de rouet pliable, qu'est juste beau (comme la plupart des choses que Golding peut produire), un peu plus de 6kg, ce Gossamer (gossamer = toile d'araignée pour les yankis), mais il est vraiment trop beau pour moi (j'aurais même peur d'y toucher) et j'ai pas 2000 dollars US à mettre dans un rouet. Donc, on oublie.

Schacht a sorti le Sidekick. Mais le budget est un peu au-dessus de ce que j'envisage d'y mettre, même si c'est probablement justifié et je ne suis pas sûre que 6kg de poids fasse une grosse différence avec mon mien (que j'aime... J'insiste !).

Kromski a sorti le Sonata. Bon, il fait un kg de plus que le Sidekick, mais Kromski, c'est fait en Pologne, c'est donc plus local (et ça aussi, ça pèse un peu dans le choix). Et question budget, c'est jouable, moins de 450€.

Louet a sorti le Victoria. Il est moins lourd que les deux précédents, moins cher que le Schacht, un peu plus que le Kromski, mais il reste en-dessous des 600€. Louet, c'est au Pays-Bas, donc encore plus local pour moi que la Pologne.

Ces trois derniers rouets, je les ai vu en fonctionnement, mais je n'ai pas osé demandé à essayer. Un essai reste jouable dans les mois qui viennent, au moins pour le Sidekick et le Sonata, ça m'en dira peut-être plus.

Plus local encore, il y a les rouets de Fabrice Rodier, un tourneur sur bois français en cheville avec le gang des teigneuses, qui a bien voulu relever le défi. Son Tanguy m'avait tapé dans l'oeil. C'est du local, pile-poil dans mon budget (et même mieux), mais le Tanguy n'a qu'une seule pédale, même s'il semble très stable. Et là, je bloque... Mes articulations font souvent des siennes (parfois ça fait carrément mal) et même si techniquement, j'imagine qu'on peut changer de pied qui pédale, je n'ose pas imaginer comment ça pourrait être pour mes épaules et mes bras. J'attendais que les ateliers Rodier sortent une version de Tanguy à deux pédales, mais ça n'est pas fait. Par contre, ils ont sorti le Nona qu'est beau, ouvragé comme pas possible et pour lequel j'ai failli craquer. Sauf que faute de pouvoir tester, j'ai regardé les vidéos. Et j'ai eu comme un doute sur la stabilité de la bête, sans compter que je n'apprécie pas trop les anneaux coulissants de l'épinglier (j'aime les crochets, sais pas pourquoi, mais c'est comme ça). J'ai des côtés bourrin dans la plupart des choses que je pratique, c'est pas forcément brutal, mais il n'en reste pas moins que j'ai besoin d'une bête de trait qui puisse me suivre sans jouer les chochottes, sans aller d'un côté ou de l'autre (et mon mien de kiwi reste bien au sol sans tanguer). Si mon nouveau rouet doit présenter des défauts trop importants par rapport à mon mien, il se retrouvera revendu fissa. Donc, au moins tant que je tergiverse, j'oublie ces options vraiment locales, malgré leurs innombrables atouts.

Parmi les pistes à explorer, il reste encore des rouets yankis qui ressemblent pas mal au Tanguy.

D'abord le Pocket wheel. De ce que je lis (et des vidéos que j'ai vu), plutôt silencieux, petit et compact (j'ai pas encore trouvé son poids exact), avec des possibilités de couleurs sur la roue pas possibles (la customisation, des fois, c'est sympa). Pas sûre que ça soit écolo plein pot, mais bon... Compatible Woollee winder (système révolutionnaire d'enroulement du fil sur la bobine, t'y touches pas, ça répartit tout comme il faut tout seul là où il faut), sauf que jusqu'ici j'aime les crochets de mon kiwi (je sais, je l'ai déjà dit) et que ça ne me dérange pas de m'arrêter 3 secondes pour bouger mon fil d'un crochet à l'autre. Ceci veut dire que la compatibilité Woolee Winder me laisse de marbre, même si je note qu'il y a de la recherche et que pour d'autres, c'est sans doute pas con. Bon, il est petit, il est compact, mais pas donné non plus (même si une fois encore, c'est sûrement justifié).  Esthétiquement, je trouve sa ligne un peu trop épurée. Je n'écarte pas, mais comme j'ai une copine pas loin qui en a un, je vais peut-être pouvoir le tester avant de me décider. Il y a au moins un an de liste d'attente, mais ça n'est pas forcément dramatique. Si je craque pour celui-ci, je saurais attendre.

Ensuite, il y a ce que fait Merlin Tree. Là, ça me cause mieux, d'emblée... The Merlin Tree fait des versions de kiwi pliable. En gros, il te prend un kiwi chez Ashford, coupe et adapte pour que les pédales du kiwi se replient. C'est pas aussi joli, ni aussi fini que chez Golding, sûr. Tout ce que ça fait, c'est rendre pliable un bon cheval de trait. Mon kiwi restera non pliable, parce que je l'aime trop pour lui faire subir un outrage supplémentaire. Par contre, en complément à mon mien, je verrais bien un Roadbug. J'adore l'aspect des pédales, l'épinglier à des crochets (yessss !) et on peut y mettre des bobines Ashford standard. De ce que je lis, ça n'est pas le rouet le plus polyvalent qui soit et le frottement de la poulie sur la roue en bois est bruyant, certaines disent qu'il faut monter le son de la télé si on file en regardant l'écran (quelque part, m'en fous, j'ai pas la télé). J'ai été à deux doigts d'en acheter trois d'occasion, mais les frais de port depuis les US ou le Canada et autres taxes possibles ont échaudé les vendeuses (bizarrement les vendeurs pro trouvent tous des transporteurs moins onéreux). Puis je suis tombée sur l'offre d'un Hitchhiker venu de Belgique. J'ai tergiversé, parce qu'il n'avait qu'une seule pédale et parce que j'aime moins l'aspect de la poignée supplémentaire. Puis j'ai vu que Merlin Tree proposait un kit pour monter une deuxième pédale. Chic, chic, chic, je me disais, c'est jouable et question prix, ça le fait carrément. Euh, sauf qu'il m'a fallu trop de temps pour me décider. Quand j'ai fait signe à la vendeuse, ben le rouet était vendu.

Bon y aurait aussi Bumblebee et Lendrum, mais il faudrait que j'en apprenne plus sur ces rouets et que je trouve un distributeur pas trop loin.

J'en suis là de ma réflexion, je ne suis pas terriblement pressée, heureusement. Le Roadbug a pour l'instant ma préférence (surtout que j'imagine qu'il ne supplantera pas mon kiwi). Sauf si je tombe sur l'occase en or, je vais tâcher de tester ceux que je pourrai, avant d'arrêter mon choix. Un jour prochain, il est bien possible que j'ai un nouveau rouet.

26 décembre 2017

L'usine à chaussons a tourné

Pour compléter la panoplie de bébé de plach'ig bihan, un bonnet framboise et des chaussons qui iront avec le petit gilet (la photo est floue, mais je ne peux pas la refaire, le paquet est déjà parti vers sa destinataire).
Il a fallu adapter un peu le bonnet, mais ça s'est fait tout seul. Et là encore, tout est filé main.

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Les petits chaussons sont tout faciles à faire et semblent vraiment tout confort : alors, chauffe Marcel ! J'en ai fait deux autre paires pour une petite licorne et un lutin des bois qui sont arrivés par ici il y a peu. Ca a été l'occasion de tester la holst garn (en rose clair) et la zauberball (tricotée en double avec du fil nylon de chez pingouin). Le rose fuschia, c'est de la regia, sans surprise, un vrai fil à chaussettes, un peu sec.

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Un vrai bonheur à tricoter que ces fils jusqu'ici inconnus pour moi. Les variations de couleur de la zauberball me faisaient de l'oeil, je suis repartie sur des chaussettes, pour voir  comment elle se comporterait tricotée seule. Pareil, du bonheur, en 2,25 pour une belle définition du point. Mais autant je suis désormais convaincue par les numéros intermédiaires, autant, je suis moins convaincue par mes double-pointes en carbone. Quand on tricote serré, ça accroche un peu et les pointes sont un tantinet trop longues à mon goût. Ca reste parfaitement jouable, mais rien ne vaut mes addi à pointes courtes (faudrait d'ailleurs que j'en trouve d'autres).

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21 octobre 2017

Defil26, septième quinzaine

Du jaune, résultat d'une teinture au curcuma (qui ne tiendra sans doute pas), destinée à être retordue avec du Landes de Bretagne, parce que je me dis que si ça s'éclaircit vraiment beaucoup, le gris du Landes devrait permettre que ça reste joli.
Et un petit écheveau de rien du tout : Ouessant noir et soie de sarie recyclée, plutôt doux, plutôt gonflant (fallait que j'essaie, parce que j'ai offert une nappe avec tout ça il n'y a pas longtemps et je me suis demandée si finalement, ça n'était pas un cadeau foireux. Suis contente, je crois que c'est un joli cadeau).

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Et une petite bobine d'Ouessant noir qui se remplit doucement (pas de photo).
Mais, aujourd'hui où avec d'autres, j'ai partagé les mains qui s'activent, les chiens qui dorment, les bouches qui racontent des choses (souvent marrantes et toujours instructives) après avoir mangé (du bon et du très bon).

Les monts d'Arrée, c'est beau et on y trouve toujours des gens intéressants (même si techniquement, il peuvent venir d'un tout petit peu plus loin).

J'ai pu mettre des visages et des voix sur des noms que je croise souvent ici ou là : petit bonheur précieux que je suis toute contente d'avoir eu aujourd'hui et qui atténuera certainement les humeurs maussades à venir (à cause du boulot, des trucs qui marchent jamais et autres ennuis, plus ou moins pénibles). Je me sens privilégiée d'avoir été invitée à une si belle rencontre.

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19 septembre 2017

Zwartbles

Fin 2016, je m'en vais chercher chez ma copine Claire deux kilos de toison (triée, mais pas lavée) de Zwartbles, élevées en Finistère ou pas très loin (à l'occasion, il faudra que je lui demande où). Devant la profondeur de ce noir, je craque. C'est moyennement doux, mais on s'en fout. Dès que les beaux jours reviennent, je lave (par fermentation, comme d'hab), j'aère, je sèche et je m'apprête à filer. Sauf que... la fibre n'est pas comme du Ouessant (mais alors pas du tout, du tout), les mèches sont très bien séparées, mais presque compactes après lavage, ce qui rend un écharpillage aux doigts un peu ardu (et surtout, très, très lent). Alors, je peigne, puis je file, quand je peux, en intercalant régulièrement des bobines d'autre chose, pour ne pas me lasser. Petit à petit j'avance et, en me demandant, au soir du 13 août, ce que j'allais faire pour ma deuxième quinzaine de Defil26, je me suis rendue compte que sur les deux kilos de départ, il ne me restait plus que ce qu'on voit sur la première photo. Il n'y avait donc plus qu'à finir de peigner ce petit reste (c'est long le peignage, bien plus long que le filage).

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Mais, avec ce traitement, les pointes décolorés s'estompent et le noir reste d'une profondeur assez impressionnante, malgré de temps en temps un poil blanc plus épais, voire une mèche ou deux, blanches et pas noire (que je retire). A vue de nez, j'avais de quoi faire encore un ou deux bons gros écheveaux de 100g ou plus, filé assez gros, retordu sur lui même, en retors simple à deux brins.

Le peignage, c'est ce qu'il fallait à cette fibre, ça a permis de détecter et d'éliminer la poussière et les brindilles, mais surtout les recoupes. Parce que dans tout ce noir, il y avait quand même pas mal de recoupes qui se cachaient ici ou là. Le micronnage de la fibre (c'est moins fin que du Ouessant de compète) fait que les recoupes m'ont semblé tout simplement impossibles à intégrer (ni vu ni connu) au filage.

Au 13 août, j'en avais déjà 6 écheveaux, mais la balance m'a dit que ça ne faisait qu'environ 900g.

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J'ai rajouté deux écheveaux, le premier d'environ 100g, le deuxième d'un peu moins.

En gros, ça veut dire qu'environ la moitié de ce que j'ai récupéré est partie au compost.
Ca me semble beaucoup, mais en y repensant c'est plus que probable. En tout cas, j'ai fini et j'en ai assez pour faire un pull adulte (c'était le but), peut-être pas un irlandais (les torsades mangent beaucoup de fil), mais je tâcherai de faire des calculs et quelques échantillons avant de me lancer.

Yapluka !

 

 

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24 juillet 2016

Tour de fleece, c'est parti !

Me suis inscrite dans l'équipe Tricot&Co sur ravelry, avec des objectifs plutôt modérés.

Parce que je me suis dit que ça serait plus simple à mettre à jour, tout sera dans le même message, modifié au jour le jour.

Et si vous ne savez pas ce qu'est le Tour de fleece, Mélanie l'a très bien expliqué l'année dernière.

Objectifs de cette année : Filer un peu tous les jours, écouler mon stock et faire assez d’un joli fil naturel uni pour un beau tricot Aran
Fibre : du lin, de la ramie, du chameau, du Ouessant (plein de Ouessant)
Technique ou préparation à essayer : du tout seul et du retors
Cadeau : Au moins 100g de Ouessant, que j’aurais préparé pour qu’il soit prêt à filer facilement. Attribué par mes soins à celle qui aura fait quelque chose qui m’impressionne vraiment (ou alors, attribué par mon tirage au sort, parmi tous les trucs qui m’impressionneront, parce que je sais déjà qu’il y en aura plein).

2 juillet

démarrage en douceur : du Ouessant écru à écharpiller avant de le filer puis de le retordre en navajo (retors chaînette). Mon gilet modulaire tricoté n'a pas beaucoup bougé, il me faudra de toute manière pas mal de fil pour le finir, dont de l'écru...

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A 22h30, je suis arrivée au bout d'un petit retors navajo.
57g pour 75,05m.

Bon j'ai triché un peu, il y avait déjà un petit peu de nuage filé en tout seul sur la bobine

Il me reste à le laver.
J'attendrai pour ça d'avoir d'autres bobines pleines

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3 juillet

aujourd'hui, ça sera chameau, tout fin, tout fin, sur un fuseau traditionnel plutôt lourd (90g quand il est vide).

Demain, j'aurais moins de temps libre qu'aujourd'hui, j'avancerai un peu là-dessus (mais sans doute pas beaucoup).

Bébé chameau sur un fuseau traditionnel

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4 juillet

pas de quoi mettre une photo qui montre la différence avec la production d'hier. Juste quelques mètres de plus, mais j'ai l'impression que je deviens plus rapide et ça reste pas mal régulier.

5 juillet

on en rajoute un peu sur le fuseau, on en fait une petite pelote sur la bobineuse et hop, un retors andin au rouet, environ 56,50m pour 18g. Je ne sais pas si ça nous fait une épaisseur "lace" ou "fingering", mais pour être honnête, ça ne m'importe pas vraiment. Je suis assez contente de moi.
Je vais devenir une pro du retors andin et mon fuseau que je trouvais vraiment difficile, quand j'ai commencé à jouer avec, me plaît de plus en plus.
Demain, je tâche de mettre un peu d'ordre dans ce qu'il faut que j'emmène au festival et soit je continue dans le Ouessant, soit je sors la cardeuse. Ca sera en fonction de l'humeur.

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6 juillet

finalement, j'ai continué le bébé chameau, mais au rouet, avec un fil bien plus épais. J'ai fini la première bobine en fin de matinée, attaqué la deuxième dans l'après-midi, mais je ne sais pas si je pourrais faire des photos avant la nuit. Au pire, ça sera demain, avec en prime la photo du retors à deux brins qui suivra, probablement dans la journée.

7 juillet

tranquillement, après un réveil en douceur et quelques tasses de café, on finit la bobine à remplir. On colle les deux bobines sur le cantre, on sort l'épinglier jumbo, au cas où ma troisième bobine standard déborderait et on pédale dans l'autre sens. Résultat : un écheveau assez doux qui se prêtera bien à un pull de style Aran, à vue de nez, tricoté en 4.

104g, 147,25m.

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Je ne savais pas encore (quand j'ai mis à jour le message ce matin), si j'allais avoir le temps de remettre un nouveau fil sur la bobine aujourd'hui.

Et bien si, c'est chose faite. Après avoir ouvert un sac de merveilles de petits bouts de fils triés par nuances (merci Françoise !), descendu la cardeuse et joué les américaines qui postent sur youtube - et cachent une masse musculaire impressionnante sous leur petite (mais pas systématique) surcharge pondérale, pour faire des rotations de rouleaux d'haltérophiles - j'ai sorti deux nappes, dans les tons verts. 

Bébète, ma voisine et copine dirait encore que ma cardeuse ne mérite pas un aussi mauvais traitement, mais ça défoule, ça fait du bien et le résultat me semble prometteur. Demain, je finis le filage et je fais voir le retors.

8 juillet

bilan de la fin d'après-midi d'hier et d'une petite matinée de pédalage. Trois petits bols pour montrer le résultat de trois étapes de recyclages de bouts de fils divers et variés. Ils seront sur le stand que Kanisha et moi tiendrons dès demain au festival de Commana, histoire de faire voir (et toucher) qu'on peut faire un fil pas trop moche avec des choses qui seraient normalement parties à la poubelle.

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Au contact, c'est surtout, voire uniquement de l'acrylique. Le retors est fait au fil à coudre noir. C'est un peu brillant, ni rèche, ni extrèmement doux. Je le verrais plutôt dans un tissage décoratif que dans quelque chose à porter. Le petit écheveau fait 41g, 72,50m. J'aurais pu en faire plus, mais ça n'aurait pas été prêt pour le festival et il me reste encore à préparer pas mal de choses avant de décoller pour les monts d'Arrée, tôt demain matin.

9 & 10 juillet

Week-end plus que sympathique à Commana. Kanisha avait ramené trois moutons et à nous deux, nous avons animé un stand, dont le propos essentiel était de montrer qu'on peut faire des choses assez incroyables avec les toisons des tout petits moutons d'Ouessant. Pas la peine d'aller jusqu'en Australie pour trouver des fibres fines et douces qui se prêtent à tout ce qu'on veut.

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Les gens se sont succédés autour de nous, tous sympathiques, tous curieux. Non seulement, il y avait des fileuses, tricoteuses, crocheteuses, tisserandes, aguerries, mais aussi du public, local ou un peu moins, juste désireux d'en savoir plus. Un vrai succès !

Les après-midi, nous étions programmées pour montrer comment on trie une toison, avant de la laver. L'idée était de partir de la toison qui était tondue sur place, aux forces. La toison du samedi était douce, mais on ne pouvait en garder que très peu. Celle du dimanche par contre était un petit bloc compact, feutré, irrécupérable. Heureusement, nous avions prévu des toisons de notre côté. Les gens ont pu voir, mettre les mains dedans, humer, trier et découvrir. Je crois que ça a plu.

Sans Kanisha, tout aurait été nettement moins joli sur le stand. Nous avons été si sollicitées, occupées à répondre à des questions diverses pendant ces deux jours, que nous n'avons pas pu voir grand-chose d'autre du festival. J'ai raté les essais d'autres rouets (alors que j'avais prévu d'en profiter), l'étape du tour de fleece, les explications des gens de la filière lin et quasiment tout le reste.

Mais je suis malgré tout très contente d'avoir pu participer à cette première édition d'un festival breton. J'en garderai un excellent souvenir de personnes croisées parfois depuis un bon bout de temps sur les forums, avec qui on échange une foule d'idées et qu'on rencontre enfin en vrai, pour découvrir avec plaisir qu'on partage encore plus de choses que ce qu'on pensait.

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11 juillet

en matière de Tour de fleece, pour moi les deux derniers jours étaient hors course, j'ai filé, mais surtout des petits bouts, pour faire voir comment on fait, aidé certains à tenir un fuseau et à comprendre le principe, voire le geste. Aujourd'hui, c'est repos officiel sur le tour. Ca tombe bien. J'ai besoin de récupérer un peu.

12 juillet

étape de montagne, même si je ne l'avais pas vraiment mise au programme quand je me suis inscrite.

Ce matin, avant d'attaquer l'étape du jour, en me décidant à ranger les écheveaux, pelotes et bidules-trucs toujours dans des cagettes au retour du festival,  je suis tombée sur un petit paquet de poils de chats que Kanisha m'avait amenée pour la démo, mais qu'on avait même pas eu le temps de sortir. C'est en remballant tout le dimanche soir qu'elle a retrouvé quelques sachets, avec du caniche, du chat et d'autres choses. J'ai touché le poil de chat et je lui ai dit que je le prenais, parce que contrairement aux poils de mon chat à moi, que j'ai filé pour rire avant le festival, c'est vraiment très très doux et un peu plus long aussi. Mes doigts ont tout de suite plongé dedans. Le fait d'avoir vu la bête en photo avant m'avait déjà fait envie, mais c'est le contact qui m'a fait prendre ce petit sac, juste au cas où, un jour... Tu parles, Charles ! A peine j'ai retouché ce matin, à peine je me suis mise à faire un petit nuage aéré de toute cette fibre.

Dans l'ordre des photos : la chatte qui a bien voulu laisser partir une partie de ses poils et le paquet de poils que j'ai ramené chez moi, avant écharpillage.

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Au bout d'un peu plus de 4 ou 5 heures (étalées dans la journée, c'est bien les vacances), j'en ai fait une bobine.
Je l'avais lu, je le savais pour avoir testé, mais le chat, ça feutre en moins de deux. L'écharpillage m'a pris presque autant de temps que tout le filage. J'ai alterné les deux pour ne pas me lasser.
De la bobine, j'ai fait une pelote.

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Et de la pelote, j'ai fait un retour andin, en galérant un peu (il faut le dire, parce que même quand il est déjà en fil, le chat s'agglomère avec lui-même plus vite que son ombre et quand ça part en vrille, il faut rester patient pour détortiller tous les tortillons avant de pouvoir tirer à nouveau le fil qui sort de la pelote.

J'en ai 10g (je ne pouvais pas tirer plus du paquet que j'avais) pour environ 31,30m.

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C'est d'une incroyable douceur, un peu vaporeux certes (mais nettement moins que les poils de chien et de chat que j'ai filé auparavant). Et si ça n'était pas aussi long comme processus, j'en ferai bien plus.
Moralité : le chat oui, mais à condition que ça soit du persan, du maine coon, du rag doll ou tout autre félin présentant des poils aussi doux et aussi longs et à condition aussi qu'on ne soit vraiment pas pressé du tout (et pourtant tout ceci a été fait au rouet).

13 juillet

petite journée pour le travail de la fibre, juste de l'écharpillage d'Ouessant. La photo, si je l'avais prise, serait presque identique à celle du 2 juillet.

14 juillet

petit écheveau de Ouessant blanc : 45m, 28g et juste à côté le mini écheveau toujours en Ouessant, que j'ai fait dimanche dernier au festival, juste pour montrer à Gypsy comment on faisait : 18m, 14g. Je crois suis sûre que filer du blanc et que du blanc m'ennuie un peu. Demain, ce sera tout sauf du blanc.

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15 juillet

Fée d'automne m'a fait il y a quelques semaines une nappe superbe, faite de mouton à poil long, de viscose noire et de soie blanche. Une tuerie, toute facile à filer tellement tout est doux et aligné dans le bon sens. Je voulais de la couleur, je l'ai filée.

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16 juillet

Cette nappe de Fée, c'est 120g de bonheur que je continue à travailler, en me coupant des nouvelles du vrai monde autour, du voyeurisme indécent de pseudo-journalistes voulant faire du sensationnel, des polémiques stériles de dirigeants résolumment à côté de la plaque, des discours des experts qui en savent moins que moi et autres nouvelles affligeantes.

 

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Demain, je retords !

17 juillet

retors tout simple, à deux brins. Je ne suis jamais vraiment sûre de mes métrages, mais là j'ai recompté le nombre de tours sur mon bel échevaudoir de 1,86m d'envergure, en rajoutant la longueur du bout de fil qui ne faisait pas un tour complet : j'arrive à 120g, 338m.

 

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18 juillet

petite virée dans le luxe absolu : une tresse de l'Atelier du chat noir, qui m'a été revendue par Claire des Bruyères.

Premier constat : le luxe absolu sent le patchouli plein pot. Je ne déteste pas, mais je me demande qui, de Claire ou de Christie, a pu parfumer la tresse de cette manière. Je suis quasiment sûre que les mites n'aiment pas. Mais, étrangement, ça me ramène dans les années 70, quand une de mes soeurs aînées s'aspergeait copieusement de la chose. Ca fait comme une interférence avec mon idée du luxe absolu.

Deuxième constat : il faut étirer la tresse après avoir défait plusieurs mailles. Ca doit être un truc avec les tresses, j'ai ressenti la même chose avec une chaînette pure shetland venue du pays de Galles. Moralité : je crois que je préfère les nappes aux tresses. Avec une nappe, on peut attaquer tout de suite.

Troisième constat : le mélange wensleydale + soie est tellement bien mélangé qu'on se demande en le filant si ça n'est pas que de la soie. J'en déduis que le wensleydale offre une fibre bien longue. Du coup, on est finalement pas mal dans le luxe absolu, malgré le patchouli.

Filage en quasi étirage par l'avant (long draw), retors avec un fil à coudre bleu roi. Si j'avais laissé le fil tout seul, il aurait manqué de "oumpf" et aurait eu un côté presque barbie que je je ne saurais sans doute pas marier à autre chose.

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102g, 231m

19 juillet

jour de repos pour le tour, jour de canicule par ici. Enfermée à l'ombre, avant de faire des courants d'air, partout dans la maison, je me suis liquéfiée, j'ai bu de l'eau et j'ai juste écharpillé un peu de blanc. Avec la lampe, il avait l'air moins blanc, c'était moins lassant que d'habitude. Et du blanc, il m'en faudra encore pour finir mon gilet. Pas de photo qui vaille la peine d'être montrée, un nuage d'Ouessant ressemble presque toujours à un nuage d'Ouessant. Demain, les températures devraient redevenir plus normales. Je filerai sans doute du blanc et peut-être autre chose.

20 juillet

le blanc, comme prévu, avec l'apparition d'un paquet de noeuds (pas prévu par contre), la résolution du paquet de noeud et un nouveau retors navajo.

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40g, 41,30m.

Sauf si je me suis complètement plantée pour le métrage des autres, on pourrait croire que c'est vraiment complètement irrégulier et un peu n'importe quoi, sauf que mes trois écheveaux d'Ouessant blanc ont à peu près le même aspect et que je sais déjà que le tricot pardonnera tout !

21 juillet

parce qu'après le blanc, il me faut de la couleur (pour éviter la dépression), j'ai repris le lin, le coton et la ramie pour compléter ma collec' de l'année dernière. Une deuxième bobine est en cours avec de la ramie indigo, pour le retors. Suis contente, je n'ai pas perdu la main, mes épaisseurs semblent correctes, ça devrait le faire. Et je trouve la chose plutôt agréable à filer.

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Avec le stock qui me reste, je devrais avoir de quoi en faire encore deux autres comme ça, peut-être même trois : assez pour un gilet j'imagine.

22 juillet

retors terminé. J'aime ce fil ! Comme je n'ai pas entièrement vidé ma bobine de ramie, je vais peut-être continuer à en faire un peu plus d'ici dimanche.
Et si j'ai le temps aujourd'hui, je m'en vais trier une ou deux toisons. J'en ai encore quelques-unes qui attendent patiemment dans leur sac poubelle.

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110g, 161,54m

23 juillet

dernière ligne droite. Demain, c'est l'arrivée. Naturellement, je me mets en queue de peloton. Par nature, je ne suis pas pressée et la plupart des choses que j'ai fait pour ce tour devront être complétées (sans doute à un rythme moins soutenu). J'ai mis sur la bobine un nouveau fil d'Ouessant noisette et je me suis retrouvée rassurée. C'est le blanc qui me fatigue, pas le Ouessant. Pas de photo. L'écheveau aura le même aspect que celui que je fais voir sur la photo du 14 juillet.

24 juillet

j'aurais pu mettre plus de fil tout seul sur la bobine, mais j'avais envie d'avoir un truc fini pour le dernier jour. C'est donc un petit écheveau qui va rejoindre ceux qui attendent d'être lavés, puis d'être tricotés.

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49g, 45,90m

5 juin 2015

Mon nouveau jouet (que je ne maîtrise absolument pas)

Comme si j'avais du temps à ne plus savoir qu'en faire (hein, franchement !), j'ai décidé de me mettre au tissage.

J'ai commencé par le petit carré à pointes, dit "zoom loom".

Source: Externe

Ca marche bien, même si c'est un peu long. Ca m'a obligé à me mettre à la couture (pourtant, s'il y a quelque chose en quoi je ne me trouve pas douée et que jusqu'ici, je faisais tout pour éviter, c'est ça !).

Avec un peu d'imagination, on doit pouvoir faire de vrais vêtements de ces petits carrés, au-delà de la bête (mais classieuse) écharpe en damiers que j'ai déjà assemblée. Au pire, ça fait des dessous de verre, des sets de table ou des pochettes diverses et variées.

 Source: Externe SPA51651

Puis, j'ai sauté il y a à peine une semaine, sur une occasion qui ne se présente pas trop souvent : un petit métier de table en bois, pas vraiment récent, puisque, si j'ai bien suivi, la production a commencé dans les années 40 pour finir vers 70 ou 80. C'est un tissanova A. Il est à la fois très simple et très ingénieux.

J'ai trouvé une notice de montage ici : http://www.filage-demonstration.com/docs/notice_tissanova_tous.pdf et, pour plus tard, un guide qui permet de faire des armures différentes d'une simple toile, ici : http://forum.tricofolk.info/forum/viewtopic.php?id=5721.

Sur la première photo, on voit le "régulateur" (partie qui sert à monter le fil de chaîne), sur la deuxième, on voit à quel point j'ai gazé (j'aime les euphémismes).

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Je crois bien que toutes les erreurs de débutante y sont, mais je ne m'affole pas, je continue à jouer pour le moment.

Je regrette quand même que l'espèce de triangle pas net (que je suis en train de produire) risque de n'avoir aucune utilité, une fois que je l'aurais retiré du métier.

3 mai 2015

Un jour, une machine à tricoter se remettra en marche

Quelqu'une que je connais bien, que j'aime beaucoup, a chez elle une machine à tricoter qui dort paisiblement dans sa boîte depuis des lustres.

Plutôt que de l'embarquer, parce que cette quelqu'une, j'en suis sûre, peut y prendre goût (et que je me vois mal rajouter encore un truc à tout ce que j'ai dans mes cartons et qui n'avance pas) j'ai démarré une petite enquête à partir de quelques photos de la bête.

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En fouillant par-ci, par-là, j'en ai déduit qu'il s'agit d'une Brother KH 552, pour laquelle j'ai réussi à récupérer un mode d'emploi en anglais. C'était d'autant plus plausible que la notice fait la pub d'un livre de points pour la machine (également en anglais), sagement rangé dans la même pièce que la machine.

Les expertes de chez tricotin m'expliquent qu'elle n'est pas toute jeune et qu'il peut être difficile de trouver des pièces.

Quoiqu'il en soit, à vue de nez, il va falloir nettoyer délicatement la mécanique et refaire la "barre mousse".

Didi38 explique comment faire les premières vérifications de la machine ici :

Occasion: tests

° pas de points de rouille ni sous les chariots ni sur les fontures ni sur les aiguilles. (quelques rares points sur les aiguilles pourront se nettoyer) ° si des pièces sont cassées ou cabossées, méfiance.

http://passiontricot.logipatch.com

Nouky ajoute qu'avant tout essai de la machine, il faut impérativement refaire la barre mousse, sinon gros risque de casse car les aiguilles se baladent et peuvent s'accrocher dans le chariot. Pour le nettoyage de tout ce qui est métallique sur la machine, surtout pas d'alcool, ni ménager ni à brûler (me dit-elle) pas d'essence non plus, pas de nettoyant à vitre, etc... uniquement du Kerdane (pétrole sans odeur), ça nettoie très bien en laissant une très fine pellicule de gras qui protège de la rouille.

Si les mécanismes du chariot semblent très durs, voire bloqués, un passage au sèche cheveux (chaleur moyenne mais très longtemps) peut faire des miracles. Si ça ne suffit pas, elle utilise une huile dégrippante (Degrip-Oil ou autre marque) en lui laissant le temps d'agir.

Elle termine en disant que quand tout sera bien propre, quelques gouttes d'huile de vaseline dans les rails suffiront pour que ça glisse bien, sans oublier les talons d'aiguilles graissés à l'aide d'un chiffon avec la même huile (c'est celle des machines à coudre).

Elle propose aussi un tuto en images pour le changement d'une barre mousse sur une autre machine :

PASSION : TRICOT MACHINE : Rnovation des barres mousse

Suite aux discussions sur les forums de Tricot-Machine concernant la rfection des barres mousse sur de nombreuses machines tricoter (fabrication asiatique) un peu ges, cette page rassemble les diffrentes contributions et photos sur ce sujet. Merci toutes celles et tous ceux qui ont permis la ralisation de cette page.

http://claudie44.free.fr

et en vidéo (par 4ine) :

Juste avec mes petites questions de novice, j'ai eu des pistes précieuses. Le monde des tricoteuses (avec ou sans machine) est décidément très sympathique et ne nous laissera pas galérer sans espoir de réussite. Un énorme merci à Nouky, à Didi38, à 4ine et à toutes les autres.


De ce pas, je m'en vais dire à ma quelqu'une que j'ai posté ce message. Ca la motivera peut-être, ou alors ça inspirera le quelqu'un (que j'aime bien aussi) qui vit avec ma quelqu'une.
 

27 avril 2015

Et quand on n'est pas vraiment pressé

On joue tout doucement avec son fuseau turc. Bon finalement, la pelote qu'on peut retirer toute faite, je la refais quand même (histoire de prendre le temps de maltraiter le fil suffisamment pour qu'il ne me fasse pas de mauvaise surprise une fois tricoté ou crocheté).

Je ne peux pas jouer trop longtemps, ça me fait des crampes, mais un petit peu de temps en temps, ça le fait.

SPA51620Si je trouve un fil contrasté qui va bien avec cette couleur, j'en ferais des gants.

11 avril 2015

Le dispositif de Dame Monique

Mon rouet est un Kiwi (de chez Ashford) première génération. Je l'ai acheté en janvier 2007, sur un site d'enchères en ligne, auprès d'une adorable personne qui me proposait même un coup de main pour mes débuts. Sauf que... pendant des années, ce joli rouet est resté léthargique, inerte. Plus ça allait, plus il m'impressionnait et j'osais à peine le toucher, perplexe devant comment j'allais le faire marcher (malgré les multiples vidéos et cours en images que j'avais été voir). J'avais pour commencer mes expériences une toison de bélier d'Ouessant, bien sale et très odorante, récupérée dans une ferme pédagogique et un fuseau rustique, acquis au musée des vieux métiers vivants d'Argol.

Source: Externe Source: Externe

C'était long, un peu fastidieux et au rythme où j'allais, le reste de ma vie (ajoutée à celle des trois générations suivantes) n'aurait pas suffi à faire de quoi tricoter un tout petit pull de rien du tout.

Et puis en juillet 2014, j'ai trouvé que c'en était assez : ce rouet prenait trop la poussière et risquait de finir par m'encombrer. De deux choses l'une, soit je m'y mettais vraiment, soit je collais la chose sur le bon coin ou ailleurs, pour qu'il disparaisse de ma vie.

J'ai lancé un appel au secours sur un forum et Claire des Bruyères m'a répondu. J'ai passé une petite après-midi chez elle pour qu'elle me montre les bases, je suis repartie avec ma pelote du commerce (tout acrylique, pas chère, pas très belle) flinguée par mon pédalage (mais ça c'était prévu).

J'avais acheté de la fibre en ruban (corriedale, parce que le prix était abordable et que ça a la réputation d'être facile à filer), mais ma véritable ambition, c'était de filer ça :

Source: Externe

Ce gros machin vieillissant m'a accepté dans sa vie il y a quelques années. Dès que je l'ai brossé, j'ai su que je voulais faire quelque chose de ce qui normalement serait lâché dans la nature, pour que les oiseaux agrémentent leurs nids.

Source: Externe Source: Externe

Les premiers résultats n'ont été que très peu convaincants (j'en parle ici).

Avec les conseils éclairés de plusieurs, dont Kty qui fait des choses plus que magnifique avec du poil improbable de chiens et de chats, j'ai commencé à comprendre un peu mieux comment procéder. Le chien, c'est pas le plus facile à filer et le poil du mien n'est pas vraiment idéal pour débuter. Mais j'ai persévéré... essayé au fuseau d'abord... ça commençait à venir, mais ça risquait d'être long cette affaire...

Source: Externe Source: Externe

Et brusquement, j'ai tilté. Dame Monique qui m'a vendu le rouet (et que je n'ai jamais remerciée, faute de pouvoir la retrouver des années plus tard) avait inclus dans le colis une petite roue de contreplaqué bricolée.

Mon Kiwi, utilisé normalement, ressemble à ceci (à gauche) et sur la photo (à droite) que Dame Monique avait mis dans son annonce, on voit qu'il y a un petit truc en plus.

SPA51595 kiwi

Cette petite roue supplémentaire, parfaitement adaptée (où Dame Monique avait inscrit comment la placer) m'a enfin permis de faire un fil utilisable.

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(j'ai graissé le rouet depuis, il ne couine plus)

Maintenant que la technique est un peu plus au point, je suis confiante et j'ai des ambitions folles pour filer les toisons d'Ouessant qu'il me reste à laver/carder/filer.

Aujourd'hui, j'en ai largement assez pour faire un vrai bon gros pull pour adulte. Sauf qu'il serait mousseux et probablement pas vraiment beau, ni doux au toucher. Ca n'est pas bien grave, je pourrai en faire un gilet sans manche (pour sortir les poubelles ou passer la tondeuse dans le jardin quand le vent pique un peu trop). Et finalement, je suis bien contente d'avoir réussi à relever ce défi impossible.

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