C'est l'heure de la soupe !
Le lavage par fermentation a fait récemment l'objet d'expérimentations chez d'autres fileuses-laveuses-de-toisons. Il en ressort que c'est d'enfer pour le Ouessant (ce que je confirme) et pour les autres races rustiques, mais par contre pour les races comme le mérinos, ça rend la fibre grise et cassante (trop de lanoline ?). Enfin bon, on me dit aussi que c'est très bien pour la solognote et la bleue du Maine. Je retiens au cas où je mettrais un jour la main sur du poil de ces bêtes-là.
Donc aujourd'hui, j'avais deux toisons qui trempaient joyeusement dans leur bidon depuis le 26 juin. Ca fait plus de 21 jours, durée préconisée par les experts, mais j'aurais sans doute pu les laisser faire leur affaire toutes seules pendant deux ou trois semaines de plus. Oui mais... D'autres toisons attendaient leur tour.
J'ai jeté mon dévolu sur ces deux toisons de brebis, venue de chez une copine à Ploum' et récupérées mi-juin.
Belles nuances, pas beaucoup de recoupes, très peu de débris végétaux. En à peine une heure, le tri était fait. Il n'y avait plus qu'à ouvrir le bidon, sortir le contenu de la macération et le remplacer par ces deux toisons-ci. Ma soupe avait une bien belle couleur et l'odeur qu'il fallait. Finalement, c'est un peu comme un purin d'orties, mais en version animale.
Une fois les jolies toisons noires dans le bidon, je me suis rendue compte qu'il n'y avait pas assez de soupe pour tout couvrir. Qu'à cela ne tienne, j'ai rajouté de l'eau de pluie. Ensuite, il n'y avait plus qu'à rincer les morceaux de jolies toisons noisette, pour qu'elles reprennent les même couleurs que sur la photo postée le 26 juin.
Je me suis retrouvée un peu juste en eau de pluie, mais tout a été rincé au moins une fois avant d'être réparti sur mes cagettes de champignon retournées et laissées au soleil. Je compte sur la pluie qu'il devrait y avoir cette semaine pour parfaire le rinçage. Si ça poque trop, je re-rincerai une fois que mon bidon d'eau de pluie sera suffisamment rempli. Quoiqu'il en soit, je lave mes écheveaux une fois filés, histoire d'être sûre que la crasse restante s'en aille ailleurs.