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8 avril 2018

chaussettes : les tricots qui ne comptent pas vraiment

Ma coupine Mélanie a publié il y a peu un petit tutoriel très utile pour démystifier la difficulté de faire ses propres chaussettes.
Dans la même lignée, je rajoute mon grain de sel, pour un petit éclairage légèrement différent, mais qui montre qu'effectivement, tricoter de quoi couvrir ses pieds n'a rien de sorcier. D'ailleurs, sur le forum tricotnordique (un peu éteint aujourd'hui, mais qui reste pourtant une mine d'informations pour qui veut en apprendre plus), beaucoup faisaient voir leurs chaussettes comme "les tricots qui ne comptent pas", parce que les chaussettes ça monte vite et même si ça peut intégrer des techniques un peu complexes, c'est en général bien moins ardu qu'un pull de toutes les couleurs ou plein de torsades dans tous les sens. L'autre avantage des chaussettes, c'est qu'on peut utiliser ses restes de fil. Pour les adeptes du "je ne jette rien" (dont je suis), c'est bien.

1. Les outils : n'importe quelles aiguilles à tricoter peuvent faire l'affaire, même les aiguilles droites à une seule pointe. Mais, si on opte pour des aiguilles droites, on n'y coupe pas, il faudra faire une couture. Le plus simple est donc de tricoter en rond et passé la première interrogation (euh, mais comment on fait ?) on y arrive très simplement, sans se poser de question. La taille des aiguilles sera fonction de la grosseur du fil, parce que pour des chaussettes, c'est pas confortable de porter un tricot avec des aiguilles 6 mm pour un fil normalement prévu pour du 2,5 et c'est pas plus confortable de porter un tricot avec des aiguilles 3 mm pour un fil normalement prévu pour du 6mm.

2. Les matières du fil à utiliser. C'est comme on veut (ou fonction du fil qu'on a sous la main) ! Mais si c'est du tout acrylique, ça n'isolera pas vraiment bien. On y aura chaud quand il fait chaud et froid quand il fait froid (c'est du vécu !). Si c'est du coton (majoritaire) ou une autre fibre végétale, ça peut être (très) confortable à porter, mais c'est moins extensible que la laine (majoritaire) quand on tricote la chaussette. Alors, avec le coton, si on prévoit un peu large, ça reste un peu large et ça tient moyennement bien sur le pied. Le plus agréable sur le pied dans les chaussures, c'est le mélange laine/soie ou laine/nylon (moins bien que laine/soie, mais carrément confortable quand même - d'ailleurs les fils à chaussettes les plus courants sont en laine/nylon - 25% de nylon maximum).

3. La grosseur du fil à utiliser. C'est comme on veut ! Sauf que si c'est gros, vaut mieux qu'on ait la place de mettre et ses pieds et les chaussettes dans des chaussures (bottes de jardin ou pour la pêche à pied, ou chaussures de randonnée d'une pointure au moins une fois au dessus de la sienne). Mon vécu de tricoteuse de chaussettes pour ma pomme me fait dire que si on a besoin d'aiguilles plus grosses que 3,5 mm (pour le fil qu'on a choisi), on aura du mal à les porter de manière confortable avec des chaussures de ville. Et j'ajoute que quand je tricote en 3,5 mm, c'est seulement pour faire du jacquard ou des torsades de tueuses, avec des fils normalement prévus pour tricoter en 2 mm/2,5 mm (au pire en 3 mm). Mais c'est aussi parce que je tricote serré (voire très serré) et que les pieds (au moins les miens) n'aiment pas trop être gênés dans leurs mouvements par un tissu trop serré.

4. La méthode de réalisation : elle variera en fonction des outils préconisés par les modèles, mais les outils les plus anciens (et sans doute encore les plus courants - ceux que je préfère) sont les aiguilles à double pointe.

Avant de se lancer dans le suivi d'un patron de 12 pages, on peut faire dans le facile, pour que les doigts réussissent sans difficulté à suivre ce que le cerveau a compris. Dans le registre "impossible de se planter", quelle que soit la pointure des chaussettes à tricoter ; il y a la méthode de Véronique, simple et imparable. Ca reste ma référence dès que je sors de ma zone de confort (c'est-à-dire quand je me lance dans des chaussettes pour des pointures différentes de celles de mes pieds).

Personnellement, j'aime porter des chaussettes courtes, de celles qui montent toutes seules quand on est passager dans une voiture et qu'il faut causer en même temps qu'on tricote. Au moment où j'écris ce billet, tiens, justement, j'ai une paire de chaussettes de ce genre sur mes pieds.

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J'en ai d'autres, toutes aussi confortables. Certaines ont plus de 15 ans, mais elles sont toujours autant portées et appréciées.

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15 avril 2018

Un tapis de cailloux (d'Ouessant)

Je n'aime pas jeter, alors j'évite quand je peux. Jusqu'ici, mes bouboules, recoupes et restachous de toisons partaient au compost, mais quand c'est du propre et que ça peut servir encore, il suffit dun peu d'eau chaude (voire tiède), de beaucoup d'huile de coude et de pas mal de savon pour faire de petits galets qu'on va coudre ensemble pour un faire une descente de lit ou un tapis moelleux, tout doux sous les pieds.
L'idée n'est pas de moi et on trouve une foule de tutos en vidéo qui montrent la technique. Certains de ces tapis sont à vendre (à des prix que le boulot justifie, surtout que les cailloux sont bien mieux feutrés que les miens).

Pas de vrai caillou dans mes galets, que de la laine, de la brute, de la belle (juste pas vraiment utilisable pour autre chose). Là où ça n'est pas trop homogène, j'imagine qu'un fignolage à l'aiguille fera l'affaire. Ne reste plus qu'à trouver le temps pour faire avancer ce petit projet.

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6 juillet 2018

Defil26, dernière quinzaine

Retors à deux brins de la bobine de gris qui se languissait : 213 m pour 109 g. Et encore du gris  : 27,96 m pour 8 g, avec le tout seul filé, mis en pelote et retordu à partir de la pelote sur spindolyn.

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Le fil est beaucoup moins sec avec le spindolyn. Pour le moment, c'est un constat, je ne sais pas encore si c'est bien à tricoter ou non.

Comme c'est aujourd'hui que démarre le tour de fleece, même, s'il me reste encore une semaine pour que ça fasse un an exactement, je considère que mon défi : montrage de ce que j'ai filé tous les 15 jours pendant 12 mois est largement atteint. Ce qui sera filé ensuite, pendant ce tour 2018 sera étiqueté "tour de fleece".

11 novembre 2019

Petit raglan en filés mains

J'ai plus ou moins suivi un modèle plutôt sympa, pour une taille entre 4 et 6 ans (à la louche). Il est peut-être un peu lourd, mais je trouve qu'il rend pas mal.

12 rgs mousse avec un câblé mélange de soie de saris recyclés et bébé alpaga on continue en câblé de Blue Face Leicestershire avec de petites bandes de mélange de mérinos&soie et soie de saris recyclés, en navajo à 4 brins.

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(message édité quelques jours plus tard)

Ca lui va et on me dit qu'elle l'aime. Suis contente !

mariniere

24 mars 2018

Defil26, dix-septième et dix-huitième quinzaines

D'autres nappes à la cardeuses sur une base Ouessant noir. Petit essai en fin, retors chaînette, pour voir : 61,10 m pour 47 g.

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 Et avec les mêmes nappes, retors au fil à coudre : 88 m pour 62 g.

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Un nouveau retors de Landes et de blanc au hénné : 170 m pour 102 g et une bobine de blanc en cours sur mon nouveau jouet.

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Y a des quinzaines plus productives que d'autres...

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24 septembre 2018

Dans l'intérêt de ma science (bonne excuse pour tester des trucs pas forcément prévus au programme), épisode 1

Le fil crêpe (écrit, comme la bonne crêpe, à manger, faite dans le coin - parce que j'ai la chance de vivre pas loin de crêpiers qui vendent des trucs bien mieux que ce que je saurais faire et dont je me régale souvent).
Chantal, sur le forum du filage m'a donné envie. Et là-dessus, Marie, sur tricotin a proposé la crêpe comme thème du mois.

Un filé main, version crêpe, c'est un trois brins, composé d'un fil tout seul filé en S (sens anti-horaire) et d'un retors deux brins, où les deux fils tout seuls sont filés en Z (sens horaire), puis surtordus en S. Les 3 brins sont mis en retors en Z (voir l'explication sur Knitty, avec l'image très parlante qui montre le détail et que je copie éhontément ci-dessous).

Source: Externe


J'ai essayé pendant le tour de fleece de cette année et je ne résiste pas à vous montrer à nouveau mon résultat (le fil retordu/surtordu en S est du Ouessant blanc, le tout seul en S est un tout seul de soie de saris recyclée).

Source: Externe

Il me restait à tester un fil crêpe à partir de la même fibre. C'est fait depuis ce week-end. Bébé alpaga d'une jolie couleur et d'une douceur plus grande encore.

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Le fil est d'une incroyable solidité, du genre qui irait très bien aux chaussettes. Pour ça, faut filer fin, donc ça prend du temps, mais c'est carrément beau.

7 juin 2020

Dans l'intérêt de ma science, épisode quatre : des nouvelles de mes pots de fleur

Je n'ai pas été bonne sur ce coup-là. Le printemps a été pluvieux, très pluvieux, vraiment très pluvieux, alors j'ai un peu négligé d'arroser le persil et la menthe. Il pleuvait tout autour, mais quasiment rien n'atteignait la terre.

Le persil faisait déjà la gueule, mais mon désintérêt l'a tué. La menthe a été plus patiente, elle avait droit à plus de terreau bien friable que de terre du jardin, mais ça n'a pas suffi, d'autant qu'après la pluie, il s'est mis à faire sec, très sec, vraiment très sec. Et comme j'avais la tête ailleurs, je ne me suis pas vraiment occupée de ré-arroser les plants.

Le pot de fleur le moins artistique, celui qu'était juste tricoté/crocheté, puis feutré en machine a bien tenu, mailgré une usure nette à certains endroits (là ou le pot était en contact avec le poteau métallique - passablement rouillé - où j'avais fixé les anses). Je compte le vider, le laver, le sécher, puis le renforcer en le rapiéçant avec d'autres morceaux tricotés puis feutrés pour le remettre en service. Le joli jaune a pris une teinte un peu verdâtre, mais ça reste tout à fait acceptable. Il y a un peu de nylon dans la laine, ça a peut-être aidé à la résistance au temps. Au bout d'un an et un jour, c'est plutôt pas mal.

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Celui qui était (à mon goût) le plus joli n'a par contre absolument pas tenu la marée. Il a été carrément mangé. Par des insectes ? Peut-être, mais les mites ne passent pas pour aimer le soleil et le plein vent. Par des oiseaux pour faire leur nid ? Peut-être. Mais il n'en reste pas moins que ça n'a pas tenu. L'aiguilletage a fragilisé le tricot et n'a semble-t-il pas bien supporté le vent et la pluie. J'ai vidé la terre pour constater que ça se déchirait presque tout seul.

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A gauche les trous que ne demandent qu'à être agrandis. A droite, le fond du pot, qui laisse passer la lumière là où tout l'aiguilletage est devenu tout fin pour carrément disparaître par endroits.  Pas de nylon, ni autre plastique là-dedans. Le pot pourra partir au compost sans empoisonner mes petits vers rouges.

 

26 janvier 2019

Pénélope un jour, Pénélope toujours...

Vacances de Nowel aidant,  je savais que j'avais quelques jours devant moi pendant lesquels je pouvais me vautrer, au moins une ou deux heures d'affilée, dans mon canapé tout défoncé. Je me disais qu'avec la quantité de filé main qui déborde du petit meuble (pas si petit que ça pourtant), l'était p'têt temps que je fasse un petit tricot à offrir, pas trop compliqué, mais pas trop simple non plus (sinon, je m'ennnuie).

Revenir à des mailles endroit, des mailles envers, des mailles croisées, faire bouger ses doigts et produire autre chose que du vent, pour faire comme un contraste sain avec ce que je fais au boulot tous les jours, j'étais partie, pleine d'enthousiasme pour faire un joli petit machin cadeau. Une grille de torsades de tueur, du bébé chameau (tout joliment détricoté du pull adulte à torsades, superbe, mais juste importable - parce que trop raide, trop lourd, trop chaud), c'était parti mon kiki, pour un petit pull plus ou moins bien calculé pour une taille entre deux et quatre ans.

Avec une grille d'inspiration bavaroise, les croisements se font sur deux mailles et on croise tous les tours/rangs. Tant que je tricotais en rond, ça le faisait, la grille est belle, je l'avais reprise d'un modèle de chaussettes (que j'avais faites pour les offrir à une amie précieuse). Mais une fois arrivée aux emmanchures (deux jours plus tard), j'ai compris mon erreur. Sur les rangs envers, ça se corsait plutôt beaucoup et ça risquait donc de me faire un ouvrage qu'allait durer trèèèèèès longtemps... trop longtemps pour que je réussisse à finir avant que la petite n'ait grandi et donc qu'il n'y ait plus aucune chance pour que ça lui aille.
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J'ai pas réfléchi bien longtemps, j'ai défait une fois de plus (me disant que ce poil de chameau, tout doux qu'il est, ne me réussissait pas si bien que ça).


J'ai refait une grille plus classique, quittant la Bavière pour les Iles d'Aran. Y avait plus quà ! C'est monté tout seul, facilement, sans couture (parce que j'aime pas ça).

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Pour les manches, j'ai relevé tout ce qui pouvait l'être avec l'idée de partir en rond vers les poignets. Jouable, parfaitement jouable mais une sacrée aisance sous les bras, Madame Michu. Je crois que j'avais prévu un peu large. C'est pas grave, ça a juste mangé plus de fil que si ça avait été plus ajusté.

Puis, avec 5, puis 4 aiguilles, vaut mieux bien serrer à chaque changement d'aiguilles. Parce que 4,5 mm, c'est du gros, du vraiment gros, surtout quand il ne reste plus beaucoup de mailles. Faute de trouver ce qui aurait pu convenir dans les magasins, j'ai fais les trois boutons du col, à partir d'une cordelette de fil, nouée approximativement façon noeud marin.

Pour finir, j'ai mis le tout dans un faitout en inox (désormais dédié à la teinture) dans un bouillon bien concentré de pelures d'oignons. J'ai fait bouillir, en montant la température tout doucement, puis j'ai rincé, re-rincé, re-rincé encore. La couleur est plus chaude, c'est plus joli.

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Une fois séché, le petit pull est parti par la poste. Il est reçu, on me dit que la taille est bonne et que ce petit pull pourra être porté tout l'hiver.

Contente je suis !

 

 

19 avril 2019

Deux ans et demi de chantier

Pour lui, tout a commencé par une nuit sombre, le long d'une route solitaire de campagne, alors qu'il cherchait un raccourci que jamais il ne trouva. Cela a commencé par l'atterrissage d'un vaisseau venu d'une autre galaxie. Cela a commencé par un retors navajo pas trop régulier, d'un poil d'Ouessant d'une jolie couleur, prêt à se laisser crocheter en petits carrés. Pour continuer sa route, les petits carrés ont été assemblés, un reste de coton vert a complété la construction, suivi de près par d'autres fils de coton. Rien n'est régulier, mais ça fait partie du charme de la chose, les couleurs pètent, le gilet est prêt.

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8 décembre 2019

Variations sur un modèle perso

A l'automne 2006 (ça nous ramène loin, hein ?), j'ai fait une petite veste pour un petit bout de Gabrielle (pas bien haute à l'époque). Parce que je suis sympa (parfois...), je l'ai mis à disposition de tout à chacun sur le site Tricotin (d'ailleurs, il y est toujours à cette heure). A ma connaissance, personne d'autre ne l'a testé. En tout cas, je n'ai jamais eu de retour à ce sujet. J'ai proposé le même modèle en ligne sur ravelry (toujours gratos, parce que vraiment, parfois je suis sympa), mais si quelqu'un a essayé, il n'a pas fait voir, ni raconté ses éventuels déboires.

Source: Externe

J'ai refait le même pour un nouveau petit bout quelques années plus tard (juin 2011), toujours en 100% acrylique :

  1. parce que j'en avais en stock,
  2. parce que j'étais persuadée encore à cette époque-là que l'acrylique, c'est mieux pour les bébés (juste parce que c'est facile d'entretien).

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Et, en suivant mes propres explications, j'avais trouvé que le dessous de bras manquait un peu d'aisance. Comme quoi, d'un fil acrylique à l'autre, l'élasticité n'est pas la même, ou alors  j'avais zappé des choses dans ma prise de notes avant de publier le modèle - ou encore un peu des deux. Qu'à cela ne tienne, j'ai rajouté un carré d'aisance (ce que les anglo-saxons nomment "gusset").

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J'ai raconté sur ravelry que j'avais mis à jour le modèle, mais on dirait bien que quelque chose n'a pas marché. La version disponible en téléchargement est toujours l'ancienne et je ne suis pas foutue de remettre la main sur cette version modifiée. Faut dire qu'avec l'informatique, j'ai pas toujours du bol, j'ai eu des plantages de disque dur, sans possibilité de récupérer les données. Ceci explique sans doute cela.

8 ans plus tard, j'avais un peu oublié ces épisodes. C'est en cherchant comment faire un petit pull pour un nouveau petit bout, que je me suis dit que je pourrais reprendre l'idée et le point, mais pour en faire un pull au lieu d'un gilet. Ce coup-ci, c'est de la laine, parce qu'en fait, la laine c'est très bien pour les bébés aussi, puis ça s'entretient très bien aussi (suffit de faire un tout petit peu attention), puis ça tient bien la marée (souvent bien mieux que le plastique), alors c'est parti. J'ai pris la version historique de mon modèle à moi, attrapé des pelotes de fil pur laine et des pelotes de fils à chaussettes et roule ma poule, en faisant plus d'augmentations, plus rapprochées, sur la première manche.

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Et je me rends compte en faisant les coutures que mon petit pull serait parfait pour un bébé avec un gros torse (vraiment gros, le torse...). Je prends note : une largeur qui semble parfaite pour un gilet n'est peut-être pas parfaite pour un pull. Puis je galère avec le col, que je m'obstine à essayer de faire avec le même point, d'abord en relevant des mailles, puis en essayant un truc à part, avec l'idée de le coudre. Mais ça ne colle pas, surtout que la petite patte pour fermer me pose une nouvelle colle. Parce que si un nourrisson a toujours une grosse tête, il a aussi un petit cou. Or, l'idée est que le petit cou en question n'ait pas froid. Je fais, je défais, je m'énerve un peu, puis je repose, je gamberge, avant de trouver la solution qui ira bien (pour ce petit pull-là) : le crochet ! J'en profite pour rajouter un peu de longueur au torse (mais pas trop non plus). Deux petits boutons pression sous la patte d'épaule et ça devrait le faire...

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Avec toutes ces péripéties, je me dis que je ne vais m'amuser à corriger le modèle, après tout, si ça se trouve, avec le fil préconisé, il n'a besoin d'aucune correction. Puis, de toute manière, c'est un modèle gratuit. Si j'étais pro, je referais et je ferais tester les explications par d'autres. Mais, non seulement je ne suis pas pro, je n'ai pas vraiment de temps à consacrer pour sortir des explications parfaites. 

Pour celles qui me liraient ici et qui ne seraient ni sur ravelry, ni sur tricotin (oui : celles ! S'il y a des hommes dans le lot, sachez que j'accorde à la majorité, comme certains au XVIIe siècle), je vous mets le pdf d'origine à disposition. Si vous essayez, faites-moi voir ensuite (ça serait sympa).


Cliquer pour ouvrir le pdf avant de le sauvegarder en local

(édition du billet deux mois plus tard - C'est finalement pas mal de prévoir du grand, ça reste portable plus longtemps !)

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9 août 2018

Un dimanche à Porspo

Bilan d'une très jolie journée : je suis crevée mais très (vraiment très) contente. J'ai pris quelques photos de la petite exposition qu'on a pu faire, mais pas de bol, elles sont ratées (vous ne les verrez donc pas). Tout ce que je peux montrer, c'est les petites barquettes "pédagogiques" que j'avais préparées pour le public. Mais, pour le coup, sans toutes les autres participantes, ça n'aurait pas été plus intéressant que ça. On a joué, fait bouger nos doigts, nos langues. On a été très bien accueillies, on nous a nourries (avec une mention spéciale pour quelqu'une qui se reconnaîtra, qui l'air de rien a eu des égards que peu de gens ont), on a même eu droit à d'excellentes fraises. Plein de gens, venus en touristes, ont dit merci, mais moi je dis merci à toutes celles qui se sont démenées pour que ça soit aussi bien que ça, surtout qu'on a tout planifié en à peine une semaine. Et je dis merci aussi à celles qui, sachant qu'on serait là, sont venues nous montrer et nous proposer d'autres choses.
Les organisateurs nous ont dit qu'ils seraient ravis de nous avoir pour l'édition 2019.  De mon côté, je serai tout autant ravie d'y revenir.

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22 juillet 2019

Des nouvelles de mes pots de fleur

Celui qui est tricoté puis feutré en machine est en service depuis le 6 mai. La menthe s'y plaît on dirait et prouve clairement que le feutrage a laissé pas mal de trous. Celui qui est aiguilleté sur une trame en tricot date du 31 mai, il a perdu un petit peu de son charme, mais le persil, monté en graîne, s'y plaît aussi.
Question arrosage, j'en mets moins que si c'était en pots classiques au niveau du sol. Par contre, il faut faire tout doucement et mettre peu d'eau à la fois, sinon ça passe au travers. Les limaces et escargots n'y ont pas accès et rien que pour ça, c'est bien. Samia me dit que ses pots en laine feutrée tiennent bien un an (exposés en hauteur, en plein vent). Je ne suis pas sûre qu'un pot en plastique tiendrait aussi longtemps là où elle a mis les siens. Je crois donc que je vais en faire d'autres.

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Par contre, si je refais, ça sera au savon, parce qu'on voit bien sur le deuxième que la couche de poils ajoutés à l'aiguille semble usée. Ceci confirme exactement ce qu'Ygaëlle expliquait il y a peu sur le forum du filage :

       

"Les isolants en fibres végétales comme le chanvre, le lin etc., ou en fibres animales (isolants en laine) ne sont pas du tout feutrés, ils sont aiguilletés, et bien souvent thermoliés dans un four avec un peu de synthétique qui va les maintenir en forme.
L'aiguilletage, qu'il soit industriel ou à la main avec une simple aiguille, n'est pas du tout un feutrage, même si on entend parfois "feutrage à sec" pour le décrire.
Dans l'aiguilletage, on fait monter et descendre des aiguilles qui sont en forme de flèche ou de petits harpons. Et ces aiguilles elles descendent et remontent dans une nappe cardée, ce qui la densifie, mais la laisse fragile au déchirement et au boulochage.
Dans le feutrage, les écailles qui entourent les fibres animales s'ouvrent dans l'humidité, et par le frottement elle s'accrochent les unes aux autres si fortement qu'à la fin elles ne peuvent plus du tout se détacher et qu'on obtient une matière en feutre extrêmement solide.
L'aiguillage est mécanique alors que le feutrage et physico-chimique. On ne peut pas feutrer les fibres végétales."

Voilà, voilà, on fera désormais la distinction entre feutrage et aiguilletage et on se souviendra que la deuxième technique donne un tissu moins solide que la première.

 

5 juillet 2018

Le mystère des pellicules de toisons noires...

Parce que j'ai déjà lu des conversations sur le sujet (voir par exemple : http://forum.tricofolk.info/forum/viewtopic.php?id=16158) et vu de mes yeux sur du Ouessant noir, ces pellicules blanches qui ressemblent furieusement aux pellicules de cuir chevelu humain (genre ce que Trump a balayé d'un revers de main sur l'épaule à Macron il y a peu - ah bon, Head & Shoulders, il ne connaît pas, notre président ?), je sais que ces petites particules blanchâtres sont facilement éliminées au filage, donc il n'y a pas vraiment péril en la demeure.

Mais ce soir, en allant retourner mes morceaux de toisons d'avranchine qui prennent l'air et évacuent l'odeur d'un mois de fermentation, je constate à nouveau que ces petits trucs sont encore présents. Au tri, je ne les ai pas vus (mais alors pas du tout), là j'en vois encore plein.

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Serait-ce lié au processus de lavage par fermentation ? En théorie, non puisque Lulublu a constaté le même genre de trucs sur un lavage au produit vaisselle. Serait-ce lié à la piètre qualité de la toison ? Non, parce que c'est de l'avranchine (bordel ! le truc classieux infeutrable) et qu'elle vient d'un élevage pro ? Serait-ce le signe d'une ponte d'un vilain insecte (genre mouche à merde) ? Non, sauf si la mouche est vraiment amphibie et a pu passer au travers d'un épais couvercle, parce que les chtites bouboules blanchâtres étaient déjà visibles dès la sortie du bain avant-hier (où tout était immergé sous une fine couche d'algues rougeâtres).

Alors, c'est quoi ?
Aucune idée (en vrai). Si quelqu'un a une idée, je prends, mais juste parce que j'aime bien comprendre ce qui se passe (quand c'est possible).

Au final, je ne m'inquiète pas vraiment, tout ça devrait partir au filage (ou cardage, ou peignage, ou les deux, voire les trois... en fonction de comment cette toison me dira que faire d'elle). Mais j'aimerais bien avoir une piste.

26 décembre 2017

L'usine à chaussons a tourné

Pour compléter la panoplie de bébé de plach'ig bihan, un bonnet framboise et des chaussons qui iront avec le petit gilet (la photo est floue, mais je ne peux pas la refaire, le paquet est déjà parti vers sa destinataire).
Il a fallu adapter un peu le bonnet, mais ça s'est fait tout seul. Et là encore, tout est filé main.

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Les petits chaussons sont tout faciles à faire et semblent vraiment tout confort : alors, chauffe Marcel ! J'en ai fait deux autre paires pour une petite licorne et un lutin des bois qui sont arrivés par ici il y a peu. Ca a été l'occasion de tester la holst garn (en rose clair) et la zauberball (tricotée en double avec du fil nylon de chez pingouin). Le rose fuschia, c'est de la regia, sans surprise, un vrai fil à chaussettes, un peu sec.

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Un vrai bonheur à tricoter que ces fils jusqu'ici inconnus pour moi. Les variations de couleur de la zauberball me faisaient de l'oeil, je suis repartie sur des chaussettes, pour voir  comment elle se comporterait tricotée seule. Pareil, du bonheur, en 2,25 pour une belle définition du point. Mais autant je suis désormais convaincue par les numéros intermédiaires, autant, je suis moins convaincue par mes double-pointes en carbone. Quand on tricote serré, ça accroche un peu et les pointes sont un tantinet trop longues à mon goût. Ca reste parfaitement jouable, mais rien ne vaut mes addi à pointes courtes (faudrait d'ailleurs que j'en trouve d'autres).

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25 juillet 2017

Premier fil en Landes de Bretagne

D'abord le tout seul :

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Retordu en deux brins :

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Avant lavage 184,5m pour 102g.
Je m'attendais à ce qu'après lavage, il perde en longueur (normal, je passe à l'eau bouillante, ça feutre un peu, mais ça stabilise aussi le fil et ça évite les mauvaises surprises au tricot - enfin, c'est l'idée...) et aussi en poids, puisqu'après une fermentation, il reste toujours du gras.
Trois jours plus tard, l'écheveau lavé est sec. Effectivement, il ne mesure plus que 167,3, mais le poids est toujours de 102g. Bon...

Et j'ai profité du "beau" temps pour ressortir un peu de blanc de Saint-Renan de la soupe et le remplacer par du joli Ouessant noir.
Je sais déjà que le Ouessant noir en sortira tout beau, mais j'ai comme un gros doute sur le blanc, pourtant l'odeur de la soupe est la bonne (ça pue fort avec le même genre d'effluves qu'à chaque fois que j'ai lavé comme ça).

Le bout des mèches du blanc est resté un peu crade (noirâtre), malgré 10 jours dans la soupe. Si ça se trouve, la fibre, pas assez rustique, n'aura pas trop aimé le traitement par fermentation (le blanc me semble un peu plus gris et moins blanc qu'au moment du trempage). J'ai rincé malgré tout et mis à sécher/aérer/rincer (en fonction de la météo des jours à venir). Mais il faudra peut-être que je relave ensuite. Ca ne me plaît qu'à moitié.

Puis, je me suis attaqué au tri d'un autre carton de blanc de Saint-Renan... et là, découragement !
De la paille tout partout, d'autres trucs pas identifiés (végétaux, insectes ou autres). J'ai abandonné, fais un vague tri pour envoyer au moins le complètement irrécupérable à la déchèterie (ça, c'est fait !) et je me dis que je trierai le blanc qui me reste quand je saurai si ce qui est sorti de la soupe ne me demande pas trop de boulot à renettoyer. On saura d'ici une dizaine de jours.

Alors, j'ai jeté un oeil sur le Ouessant noir de Saint-Renan. Là non plus, pas moyen d'en récupérer beaucoup. J'ai trié, mais je n'en ai gardé que très peu, là, c'est le haut des mèches qui étaient souvent trop feutrées (même pour moi.. c'est pour dire). Dommage, la fibre est longue et douce. Ce que j'ai gardé est illico parti dans la soupe avec le Ouessant noir qui y était déjà.

31 juillet 2016

C'est l'heure de la soupe !

Le lavage par fermentation a fait récemment l'objet d'expérimentations chez d'autres fileuses-laveuses-de-toisons. Il en ressort que c'est d'enfer pour le Ouessant (ce que je confirme) et pour les autres races rustiques, mais par contre pour les races comme le mérinos, ça rend la fibre grise et cassante (trop de lanoline ?). Enfin bon, on me dit aussi que c'est très bien pour la solognote et la bleue du Maine. Je retiens au cas où je mettrais un jour la main sur du poil de ces bêtes-là.

Donc aujourd'hui, j'avais deux toisons qui trempaient joyeusement dans leur bidon depuis le 26 juin. Ca fait plus de 21 jours, durée préconisée par les experts, mais j'aurais sans doute pu les laisser faire leur affaire toutes seules pendant deux ou trois semaines de plus. Oui mais... D'autres toisons attendaient leur tour.

J'ai jeté mon dévolu sur ces deux toisons de brebis, venue de chez une copine à Ploum' et récupérées mi-juin.

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Belles nuances, pas beaucoup de recoupes, très peu de débris végétaux. En à peine une heure, le tri était fait. Il n'y avait plus qu'à ouvrir le bidon, sortir le contenu de la macération et le remplacer par ces deux toisons-ci. Ma soupe avait une bien belle couleur et l'odeur qu'il fallait. Finalement, c'est un peu comme un purin d'orties, mais en version animale.

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Une fois les jolies toisons noires dans le bidon, je me suis rendue compte qu'il n'y avait pas assez de soupe pour tout couvrir. Qu'à cela ne tienne, j'ai rajouté de l'eau de pluie. Ensuite, il n'y avait plus qu'à rincer les morceaux de jolies toisons noisette, pour qu'elles reprennent les même couleurs que sur la photo postée le 26 juin.

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Je me suis retrouvée un peu juste en eau de pluie, mais tout a été rincé au moins une fois avant d'être réparti sur mes cagettes de champignon retournées et laissées au soleil. Je compte sur la pluie qu'il devrait y avoir cette semaine pour parfaire le rinçage. Si ça poque trop, je re-rincerai une fois que mon bidon d'eau de pluie sera suffisamment rempli. Quoiqu'il en soit, je lave mes écheveaux une fois filés, histoire d'être sûre que la crasse restante s'en aille ailleurs.

22 novembre 2015

Puisqu'il paraît que le froid arrive

Voici mes mains parées.

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J'ai eu un peu de mal sur les derniers tours du pouce et de la main (juste parce que je voulais éviter le grafting).
Ca aurait sans doute été plus facile avec un fil du commerce, mais je suis plutôt fière d'avoir réussi, rien qu'avec du filé main, avec mes petits doigts à moi !

17 juillet 2015

Premiers tris sur Ouessant de Lampaul

Pour me simplifier les choses, je vais les traiter par ordre d'inscription sur le forum.

Voici donc la première des 7 toisons qui partira par la poste. J'ai profité du soleil hier après-midi pour m'y mettre.

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Très peu de débris végétaux, mais beaucoup de recoupes.

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Et puisque le temps est revenu au beau, j'ai attaqué la deuxième, nettement plus petite avec une fibre un peu différente, comme plus dense et malheureusement des parties irrémédiablement feutrées (même en tirant dessus comme une bête avec mes petits bras musclés, rien n'est venu, c'était désespérement compact). Donc forcément, ce qui est raide et feutré, ça part au rebut, même pour une têtue comme moi.

Les couleurs sont intéressantes sur cette petite toison. J'espère que Vessy saura en faire quelque chose !

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27 juin 2017

On avait annoncé de la pluie en journé, elle n'est venue qu'en soirée

Et ça tombe bien, j'ai fini d'utiliser l'eau de pluie que j'avais en stock.

D'abord aujourd'hui, tri d'une toison, venue de Saint-Renan, joli gris, pas du Ouessant (c'est trop gros) et à vue de nez pas du Landes de Bretagne, parce que la fibre est plus longue que celle que j'ai récupérée à Dinéault et qu'il y a du crimp (on voit pas sur les photos, mais y en a... et du vrai).

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Y a aussi de la bardane à Saint-Renan. Ca facilite pas toujours le tri, mais bon...

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Puis, il y a de la paille et un peu de recoupes (mais on dirait qu'il y en a peu). Du coup, pas loin de deux heures de tri, c'est long, mais je crois que ça vaut le coup. En même temps, si j'ai tout bien compris, cette toison attendait de partir pour la déchèterie et n'avait pas vraiment été tondue avec l'idée qu'une fileuse pourrait récupérer le poil. Alors, je ne me plains pas. Si elle est aussi belle à filer que je pense, il sera toujours temps de prévenir les propriétaires que tondre sur une bâche, c'est plutôt bien quand on veut récupérer la fibre.

Puis sortie du bidon de ma toison de Landes de Bretagne, en place pour rinçage/séchage, à l'air, à la pluie et au vent (faudrait qu'il pleuve un peu, j'ai pas rincé autant que j'aurais voulu, faute de stock d'eau de pluie).

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3 mai 2015

Un jour, une machine à tricoter se remettra en marche

Quelqu'une que je connais bien, que j'aime beaucoup, a chez elle une machine à tricoter qui dort paisiblement dans sa boîte depuis des lustres.

Plutôt que de l'embarquer, parce que cette quelqu'une, j'en suis sûre, peut y prendre goût (et que je me vois mal rajouter encore un truc à tout ce que j'ai dans mes cartons et qui n'avance pas) j'ai démarré une petite enquête à partir de quelques photos de la bête.

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En fouillant par-ci, par-là, j'en ai déduit qu'il s'agit d'une Brother KH 552, pour laquelle j'ai réussi à récupérer un mode d'emploi en anglais. C'était d'autant plus plausible que la notice fait la pub d'un livre de points pour la machine (également en anglais), sagement rangé dans la même pièce que la machine.

Les expertes de chez tricotin m'expliquent qu'elle n'est pas toute jeune et qu'il peut être difficile de trouver des pièces.

Quoiqu'il en soit, à vue de nez, il va falloir nettoyer délicatement la mécanique et refaire la "barre mousse".

Didi38 explique comment faire les premières vérifications de la machine ici :

Occasion: tests

° pas de points de rouille ni sous les chariots ni sur les fontures ni sur les aiguilles. (quelques rares points sur les aiguilles pourront se nettoyer) ° si des pièces sont cassées ou cabossées, méfiance.

http://passiontricot.logipatch.com

Nouky ajoute qu'avant tout essai de la machine, il faut impérativement refaire la barre mousse, sinon gros risque de casse car les aiguilles se baladent et peuvent s'accrocher dans le chariot. Pour le nettoyage de tout ce qui est métallique sur la machine, surtout pas d'alcool, ni ménager ni à brûler (me dit-elle) pas d'essence non plus, pas de nettoyant à vitre, etc... uniquement du Kerdane (pétrole sans odeur), ça nettoie très bien en laissant une très fine pellicule de gras qui protège de la rouille.

Si les mécanismes du chariot semblent très durs, voire bloqués, un passage au sèche cheveux (chaleur moyenne mais très longtemps) peut faire des miracles. Si ça ne suffit pas, elle utilise une huile dégrippante (Degrip-Oil ou autre marque) en lui laissant le temps d'agir.

Elle termine en disant que quand tout sera bien propre, quelques gouttes d'huile de vaseline dans les rails suffiront pour que ça glisse bien, sans oublier les talons d'aiguilles graissés à l'aide d'un chiffon avec la même huile (c'est celle des machines à coudre).

Elle propose aussi un tuto en images pour le changement d'une barre mousse sur une autre machine :

PASSION : TRICOT MACHINE : Rnovation des barres mousse

Suite aux discussions sur les forums de Tricot-Machine concernant la rfection des barres mousse sur de nombreuses machines tricoter (fabrication asiatique) un peu ges, cette page rassemble les diffrentes contributions et photos sur ce sujet. Merci toutes celles et tous ceux qui ont permis la ralisation de cette page.

http://claudie44.free.fr

et en vidéo (par 4ine) :

Juste avec mes petites questions de novice, j'ai eu des pistes précieuses. Le monde des tricoteuses (avec ou sans machine) est décidément très sympathique et ne nous laissera pas galérer sans espoir de réussite. Un énorme merci à Nouky, à Didi38, à 4ine et à toutes les autres.


De ce pas, je m'en vais dire à ma quelqu'une que j'ai posté ce message. Ca la motivera peut-être, ou alors ça inspirera le quelqu'un (que j'aime bien aussi) qui vit avec ma quelqu'une.
 

23 août 2015

J'ai ramé un peu, mais j'aime beaucoup le résultat

J'ai recommencé trois fois, à chaque fois avec un modèle différent, craignant souvent que le fil ne supporte pas un énième détricotage. Certaines parties du fil sont très douces, d'autres le sont moins, mais je peux quand même le porter à même la peau.

Je n'avais que 120g (aucune idée du métrage), ce qui compliquait un peu la chose. Pour que la longueur du chèche soit suffisante, j'y ai mis quelques rangs d'Ouessant gris et de mérinos d'Arles (tout blanc), parce que bien évidemment, mes calculs à la louche se sont avérés peu fiables.

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J'ai retesté la couture en grafting pour qu'on ne voie pas la jonction des deux morceaux.

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Il fait beau, la journée a bien commencé. Ca valait le coup que je persévère.

Andrea, merci encore pour ce très joli cadeau !

14 mai 2017

Le soleil dans les Monts d'Arrée

Petite journée (suis pas restée jusqu'au bout) émaillée de jolies rencontres, de jolis sourires.

J'en aurais pour trop long à raconter en détail, mais je suis très très contente d'avoir fait le déplacement.
Le rouet a plu (enfin je crois), mes fuseaux aussi. Patsy (de la Guild du centre Finistère) m'a fait essayer un fuseau fait par son cher et tendre, plutôt lourd, fusaïole (large) en haut et j'ai été surprise de voir comment il tourne bien. Et le poids n'empêche pas de réussir à filer très fin.

Du coup, comme souvent quand c'est comme ça, j'oublie de sortir l'appareil photo du sac. Il n'est sorti que pour le clou du spectacle : la tonte. Impressionnant... Pas de violence, même si, bien sûr, les bêtes qui attendent leur tour semblent un peu stressées d'être ailleurs que tranquilles dans un pré. Mais l'opération est rapide, rôdée. Et ça ne peut leur faire que du bien, elles auront moins chaud.

Et le tas de laine s'amoncelle assez vite, pour rediminuer et regonfler à mesure que les fileuses, en herbe ou aguerries, viennent récupérer le graal d'une toison brute, odorante, prometteuse, mais sur laquelle il faudra passer un peu de temps pour réussir à en faire autre chose.

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Suis repartie avec une toison de landes de Bretagne, d'un joli gris, contente !
Je pensais la trier en rentrant, puis la coller dans un bidon, mais j'avais oublié que mon herbe était trop haute.

Le tri attendra donc que je me décide à sortir la tondeuse.

25 septembre 2017

Point de blé pour un bébé

Parce qu'une naissance était annoncée et parce que ça m'a donné envie de m'y remettre... un petit gilet miniature en filé main, j'ai préparé...

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Des petits chaussons (toujours en filé main, mérino+soie pour le dessus, Ouessant pour les semelles) j'ai ajouté.

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Le 12 septembre, 2,5kg de vie sont arrivés par ici.
Degemer mat war an douar, plac'hig !

Tu étais prévue pour plus tard, si j'avais anticipé, j'aurais pu te tricoter d'autres petites choses, mais je me suis trouvée prise de court, surtout que je n'avais pas envie de te préparer quoi que ce soit avant d'être sûre que tu arriverais sans trop d'emcombres.
Pas grave, je te ferais sans doute d'autres petits trucs plus tard.

17 avril 2017

J'veux du tweed !

Marie, sur le forum tricotin a lancé pour le défi du mois de mars : faire un fil pointilliste ou tweedé.
Pas à ma portée, je me disais... Mars est passé et Marie nous a fait part de ses expériences en la matière, à partir de rouleaux ou de nappes cardées mélangeant fibres longues et fibres courtes, mais aussi en intégrant des fibres au retors de deux fils fins, selon la méthode montrée par Tine.

Là (va comprendre, parce que c'est pas simple), ça m'a fait envie.

Hop, dans mon stock il y a un joli ruban de blanche du maine (échangé contre du Ouessant avec Natbertdo, il y a quelques temps).

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La fibre est très blanche, élastique et plutôt douce. On y trouve pas mal de pouloutes, que j'ai conservés dans le fil, pour garder un petit côté rustique (et surtout parce que je ne voyais pas très bien comment faire pour les retirer).

Et pour les touches de couleurs à ajouter, j'avais justement une pelote d'un fil, que je trouve raté, question harmonie de nuances. Individuellement, je trouve chacune des fibres de cette pelote plutôt lumineuse, mais ensemble, elles ont un rendu un peu terne, triste, limite moche.  Alors, forcément, il a fallu que j'y mette d'autres couleurs pour illuminer tout ça.

SPA52203Vive les longs week-ends, mes deux bobines de blanche faites, j'ai gambergé un peu sur les couleurs que je pourrais ajouter (pas longtemps, des couleurs qui pètent, je n'en ai pas beaucoup en stock).

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Et au bout du compte, j'ai un bel écheveau, qui n'a pas vraiment une gueule de tweed, mais tant pis. La technique n'est pas des plus simples, j'aurais pu faire avec une troisième main, mais l'idée est là pour une nouvelle expérience future avec des plages de couleurs moins longues et un peu plus régulères. Un jour, du tweed, je ferai !

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16 septembre 2017

Alors, on se met à la teinture ?

(edition - décembre 2019 - : Je découvre il y a peu que ce message se retrouve référencé sur pinterest et que pas mal de visites qui arrivent directement pile-poil ici viennent de par là. Vous qui découvrez ce que je raconte dans ce message en pensant trouver des pistes intéressantes, ne restez pas ! Soit l'algorithme de chez pinterest est nul de chez nul (je peux pas savoir, j'y suis pas), soit quelqu'un a trouvé le message assez intéressant pour le relayer (à tort, je crois). Parce qu'au bout du compte, les deux petites expériences que je narre ici n'ont rien donné d'intéressant. Et que question teinture, je suis résolumment dilettante, ni douée, ni très active. Pour moi, c'est pas grave, je m'en fous un peu, mais si vous cherchez des choses qui marchent en teinture, vous n'êtes pas sur le bon blog !)

 

Comme j'ai désormais du blanc à filer (et que le blanc, ça m'ennuie), naturellement, j'ai eu comme envie de voir si je ne pouvais pas donner de jolies nuances à ce blanc, moi, toute seule comme une grande. Bon, bien sûr, je pourrais essayer les colorants alimentaires, le film plastique et le micro-ondes ou la cocotte minute. Je pourrais aussi tester ces colorants dits "écolos", en tout cas moins toxiques que les trucs grand-teint qu'on trouve en supermarché (et qu'on déconseille si on utilise une fosse septique... je me dis que ça n'est pas pour rien). Mouais, l'idée ne me plaît que moyennement (même si je n'écarte pas la possibilité de tester un jour), alors dans le registre : j'ai pas fini d'expérimenter des trucs border-line, je me suis dit que j'allais faire comme à l'âge de fer, ou de bronze (ou avant, ou après, parce que mon propos n'est pas de faire une reconstitution historique précise).

J'ai fouillé sur le net, trouvé des idées et j'y suis allée comme souvent, "à l'arrache", sans vraiment me documenter de manière approfondie avant de me lancer. Pour une première expérimentation de teinture produite maison, je voulais partir de trucs à disposition et surtout, sans aucune hâte, ni produits "pas glop". Je voulais aussi éviter au maximum la dépense de ressources et d'énergie (autre que les miennes). Pourquoi ? Juste parce que j'aime l'idée et que je ne vois pas de raison pour laquellle ça ne marcherait pas.

J'ai repéré pas loin du boulot des lichens sur de l'écorce de bouleau. J'en ai pris très peu (ce qui était déjà tombé ou prêt à tomber) et j'ai mis à macérer dans un mélange d'1/3 de pipi humain, 2/3 de flotte, en secouant tous les jours ma bouteille d'un litre, remplie à la moitié. Euh, pourquoi du pipi humain ? Ben d'abord parce que c'est facile à obtenir, ensuite parce que normalement le pH de départ est basique, enfin, parce que quand ça fermente, ça produit de l'ammoniaque (utile à la prise ou la fixation de la teinture sur la fibre) et qu'en Ecosse et ailleurs (si j'ai bien compris), il n'y a pas si longtemps que ça, ça s'utilisait pas mal pour le traitement (foulage ou teinture) de la fibre.

Je n'oublie d'ouvrir la bouteille (presque) tous les jours pour que l'air puisse se renouveler un peu (ça fermente ce truc et ça serait ballot si la bouteille exposée au soleil - maigre en ce moment certes- et à tous les vents, devait exploser). Selon les jours, l'ensoleillement et la chaleur, ça a fait un vague pschitt (ou pas). Vers le 10 septembre j'ai ajouté le lichen à ma solution. Dès le début, ça s'est mis à puer plutôt fort et la macération a pris une jolie couleur roux/rouille, de plus en plus sombre et intéressante avec le temps.

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Une petite recherche m'a permis de trouver que mon lichen était de type "palmeria", qui en général donne plutôt des bruns que des roses/violets/bleus (ce que j'aurais bien eu envie d'avoir tout de suite dès ma première expérimentation). Je vais probablement filtrer la soupe immonde pour y mettre des bouts de toison blanche ou un écheveau déjà filé, mais pour le moment je continue à secouer ma bouteille tous les jours (ou presque) en lui laissant plus de temps de fermentation. Je compte bien laisser le processus se poursuivre, une, deux, voire trois semaines supplémentaires.

Un message sur le blog de Jenny Dean me laisse entendre que ma méthode va peut-être donner des résultats intéressants et pourrait bien être assez proche de ce qu'on faisait "in the Iron Age". Et poursuivant la lecture des pages d'Eléonore Moine, de Taty Lauwers, de Martha Herba, ainsi que les pages Teintures végétales du forum du filage (voir les liens sur ce blog), je me rends compte que je viens d'ajouter un nouveau dada à ma collection. J'ai déjà repéré d'autres lichens et je découvre que le rumex (il y en a plein dans les champs autour) peut donner des nuances du jaune au rouge orangé.

Et ce matin, en fouillant dans mon placard, je tombe sur un pot de curcuma en poudre. De ce que j'ai lu, le curcuma n'a pas besoin de mordançage. Alors, je ne résiste pas. Je mélange ma poudre à de l'eau et j'y colle des bouts de toison. Je ne chauffe rien, je mets juste à tremper. Je mets un couvercle sur mon petit seau que je range à l'abri. J'ouvrirai pour touiller dans quelques jours.

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On verra bien ce que ça donne. Je ne suis qu'au début de cette nouvelle aventure.

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