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25 février 2018

Defil26, quatorzième, quinzième et seizième quinzaines

Un écheveau de Landes de Bretagne en deux brins, 133m pour 69g et le début du filage d'un roux henné (fait maison) sur du blanc inconnu, mais fortement crimpé.

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Retordue avec du Ouessant noir, la petite bobine nous donne 165m pour 93g.

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Et un vert de cul de cardeuse, 95m pour 60g. Et parce que j'arrive au bout de mon (gros) sac de cul de cardeuse, j'ai ressorti ma mienne (de cardeuse) pour mélanger du Ouessant noir, avec des bouts de vert, de bleu métallique, de crème et de violet pâle.

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Le résultat, retordu au fil à coudre :  170m pour 106g. Il va falloir que j'en fasse un peu plus comme ça.
On ajoute un nouvel écheveau de blanc inconnu de Saint-Renan en deux brins : 152m pour 94g.

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17 octobre 2014

A Pont de Buis, cet été, des toisons suis allée chercher

La noire, chez Loulotte s'en est allée, après un périple qui l'a emmenée d'abord amenée en région parisienne avant de partir vers le Sud, là-bas, où elle est arrivée à bon port (après lavage et cardage d'à peu près la moitié du tout) courant septembre 2014. 

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Loulotte a déjà pu faire un vrai beau fil d'une partie du tout (voir ici : http://forum.tricofolk.info/forum/viewtopic.php?pid=4834795#p4834795)

Source: Externe

Les 3 autres toisons sont "en cours de traitement"...

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28 mars 2015

Ensuite, faut carder...

Je ferai peut-être des photos du cardage de ces mêmes toisons, quand le temps s'y prêtera mieux, mais histoire de montrer comment ça se passe, début septembre, pour Loulotte, j'ai fait un essai de cardage sur ma "Petite" (Strauch), parce que oui, j'ai investi. Les brosses à chien pour carder, ça va 5 minutes, mais si on a beaucoup à faire, ça devient vraiment trop long.

En septembre 2014, Loulotte m'avait donc envoyé quelques mèches de mérinos d'Arles, pour que je lui fasse un essai.

Donc, je reçois ceci et je prépare le matos

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Je commence à alimenter la bête... au passage, je me rends compte que je n'avais nettoyé ma cardeuse que succinctement (j'ai une autre toison bien plus sombre que j'avais commencé à carder et pas fini de carder), mais c'est un peu trop tard pour rectifier le tir. :

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De l'autre côté de la bête, je récupère la nappe, puis deuxième passage dans la cardeuse

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 Gros plan après le 2e passage

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Le propos de Loulotte en m'envoyant ces fibres était de savoir si après passage sur une cardeuse à rouleaux (qu'elle n'avait pas à disposition), il resterait des "bouboules" dans la nappe.

La réponse est oui. On en a causé sur le forum du filage.

La toison de mouton d'Ouessant que j'ai commencée à carder montre aussi le même genre de  "bouboules" après cardage.

Sachant que mon ambition est juste d'en faire quelque chose de joli (probablement tricoté), mon peu d'expérience en filage fait que je m'en accomoderai probablement.

Et Loulotte m'a fait parvenir 100g de mérinos d'Arles, juste pour que je puisse jouer avec. Ca sera pour plus tard.

27 avril 2015

Et quand on n'est pas vraiment pressé

On joue tout doucement avec son fuseau turc. Bon finalement, la pelote qu'on peut retirer toute faite, je la refais quand même (histoire de prendre le temps de maltraiter le fil suffisamment pour qu'il ne me fasse pas de mauvaise surprise une fois tricoté ou crocheté).

Je ne peux pas jouer trop longtemps, ça me fait des crampes, mais un petit peu de temps en temps, ça le fait.

SPA51620Si je trouve un fil contrasté qui va bien avec cette couleur, j'en ferais des gants.

16 mai 2015

Je crois que j'ai trouvé avec quoi je vais faire mes gants

Fibre teinte, soie mérinos de chez DHG, avec en complément le corriedale bleu, presque noir, filé au fuseau (que j'ai fait voir dans un message précédent).

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Reste à choisir le modèle.

Je pense que je ferai des gants avec des doigts, mais avec "couvercle" façon mitaines.

J'ai cherché, j'ai trouvé de très jolies choses et pour le moment, j'hésite entre :

2113350440_e5df3b97d5_n et 5268819420_1792137dab_n

De toute manière, ça ne va pas être pour tout de suite, faut d'abord que j'avance les choses que j'ai déjà sur mes aiguilles.

J'ai le temps de me décider, voire de trouver une autre idée.

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30 juillet 2015

Et de 7 !

Et une autre toison, une !

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Comme la toute petite, autour du cou, c'était dense et feutré comme pas permis. Ce qui était irrécupérable est parti au rebus.

Et une deuxième dans la foulée, une !

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A cette heure, j'ai donc trié mes 7 toisons pour les copines. Il ne me reste plus que les deux que je me suis gardées et celles de Pont-de-Buis (qui par contre, vont demander plus de boulot). Avec ce que j'ai en stock, j'ai largement de quoi faire jusqu'à l'année prochaine, surtout que le boulot va reprendre le dessus dans pas longtemps et me laisser moins de loisirs pour jouer.

Cette petite aventure m'a pris un peu de temps, mais je suis bien contente. J'avais envie de mieux comprendre comment c'était agencé sur la bête. C'est chose faite et je ne regrette pas une minute d'avoir proposé aux copines de trier avant de poster.

Je crois que je commence à avoir l'oeil, ce qui fait qu'en moins d'une heure je me prépare un joli paquet de fibres (quand la toison est pas trop farcie de cadavres d'insectes, de brindilles et autres trucs pas toujours identifiables). Et je différencie tout de suite la partie sud de la partie nord, les flancs et le haut des pattes.

7 août 2015

Photos de groupes

On arrive à la fin de ma période faste, où je peux faire ce que je veux, à peu près comme je veux. Dès lundi, je retourne au bagne, après une permission que j'ai trouvée bien trop courte.

Je suis bien contente de ce que j'ai réussi à faire de mes fibres végétales. Ca ira moins vite désormais, mais je vais continuer sur la même lancée.

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Et pour les fils d'Ouessant, destinés à devenir un pull, un jour, j'ai déjà ça. Autant dire que je risque pas de démarrer le pull en question de sitôt. Il n'empêche que ça me semble tout à fait jouable. Suis plutôt contente de moi.

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15 juillet 2017

L'air de rien, il me reste de quoi faire

En photos, le butin ramené de Saint-Renan fin juin :

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Et aujourd'hui, le joli gris est sorti de la soupe pour être remplacé par de jolies mèches blanches (mais crades).
Il est resté tremper longtemps, mais on dirait que ça ne lui a pas fait de mal, J'ai juste mis un peu longtemps à rincer.

J'ai encore quatre énooooormes cartons pleins, à trier,  à faire tremper, puis à rincer.
Le Landes de Bretagne est sec et a eu plus que largement le temps de perdre la vilaine odeur. A vue de nez il sera écharpillé, mais je ne sais pas encore quand il sera filé. C'est du rustique, du vrai, mais certaines parties semblent assez douces quand même.

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Je crois que je vais manquer de temps, même si j'arrive à tout laver, je vais en avoir beaucoup, mais beaucoup trop.

Si quelqu'un qui me lit n'est pas trop loin, je veux bien céder une partie du butin... Il suffit de demander...

4 août 2017

Defil26, première quinzaine, au bout d'une semaine (4 août 2017)

La bobine de gauche (Landes de Bretagne) filée la semaine dernière, sera bientôt retordue avec la bobine de droite (commencée ce lundi). La fibre vient d'un gros sac de culs de cardeuses (mais industrielles les cardeuses, hein), parce que je suis faible, moi aussi, j'ai acheté des trucs dont je n'ai pas forcément un réel besoin. Au toucher, je dirai que c'est un mélange mérinos/soie, mais c'est sans garantie.

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4 juin 2016

Et toi, tu la prépares comment ta fibre d'Ouessant ?

La question est venue sur le tapis lors d'une conversation avec Kanisha (en ce moment trop occupée avec les agnelages et les tontes qui ont démarré, pour alimenter son blog). Les toisons, je les trie, puis je les mets tranquillement à fermenter. Une fois rincées et sèches, elles se présentent en morceaux, un peu trop compacts à mon goût pour les filer facilement.

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Au début, je passais tout à la cardeuse, mais je me suis rendue compte que le résultat me satisfaisait mieux en écharpillant les morceaux entre mes doigts. Ca m'évite un certain nombre de bouboules (nepps chez les anglo-saxons) un peu plus fastidieuses à filer, mais ça n'est pas plus rapide qu'avec une cardeuse.

Donc, avec mes doigts, je prends ça :
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Pour en faire ça :
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Et je n'ai plus qu'à filer le nuage.

Ensuite, c'est le filage qui détermine l'aspect du fil. Tant qu'on peut en faire quelque chose, ça me va, mais j'ai une très nette préférence pour le fin, voire le tout fin, même si c'est plus long à faire.

Avec du moyen et du presque fin, je me suis fait deux petits bonnets. Le premier est un tychus tout en Ouessant et d'une simplicité enfantine à tricoter. Il n'est pas des plus doux, mais tient bien chaud aux oreilles. Le deuxième n'a qu'une torsade en Ouessant, histoire d'utiliser la seule pelote que j'avais filée avec cette épaisseur-là. On dirait un peu un bonnet d'apprentie sorcière. J'ai piquée l'idée du do-it-yourself hat de Robbyn Kenyon pour le faire à ma sauce.

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20 juin 2016

Avec ce que les copines du Tuk Tuk m'ont donné, j'ai fait tourner la cardeuse

Une multitude de petits restes, trois catalogues BdF et des petits bouts de fils, trop courts pour être intégrés dans un tricot, de la couleur, des matières diverses et variées (et dans le lot, sans doute trop de synthétique pour qu'on puisse imaginer les recycler en feutrage).

Un peu plus de 80g de fibres, passées et repassées à la cardeuse, en tâchant de garder des petits morceaux de couleurs bien différenciées.

Marrant : comme pour ma première nappe de restachous, la couleur dominante tire sur le violet.

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Et une fois filé, retordu avec un fil de coton bleu, ça nous donne 94g et 9550cm de fil (pas loin de 100m donc).

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Dès demain, je m'en vais soumettre l'écheveau à la validation de mes copines du Tuk Tuk. Si les fibrophiles valident l'esthétique et l'intérêt du fil, il sera ajouté aux lots de la tombola prévue à Commana pour le méga-festival-de-oufs-que-ça-va-être-vraiment-bien mi juillet.

26 juin 2016

Premier tri de l'année : deux petites toisons d'Ouessant

Ces deux toisons viennent de Pont de Buis, avec une jolie couleur noisette qui donne de belles variantes dans la laine filée.

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Au bout d'un peu plus de deux heures, assise par terre dans l'herbe, j'ai fini.

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En haut à droite, les recoupes, mises de côté pour ma copine Bébète, qui a bien envie de tester ces petits morceaux dans ses feutrages.
Les recoupes, c'est filable, mais comme disait je-ne-sais-plus-qui : filer des recoupes, ça n'est plus du filage, c'est du sport. Et j'ajoute qu'un fil de recoupes est moins beau qu'un fil fait avec les longues fibres venues des mêmes bêtes.

En haut à gauche, ce qui est déjà parti dans le compost : débris végétaux, mousse et petits insectes bien morts, morceaux trop feutrés, trop rugueux, trop crottés, parties arrières des pattes et du pourtour de l'appareil à déjections.

En bas, ce que je garde et qui est déjà mis à tremper dans un bidon bleu avec de l'eau de pluie et une petite poignée de percarbonate de soude, bien diluée dans l'eau. Le bidon est fermé hermétiquement, mis contre un mur recevant du soleil dans la journée (quand il y en a). J'ouvrirai dans une dizaine de jours pour rincer (voire plus, si le temps reste trop au gris et que les températures ne montent pas un peu).

Et cet après-midi, je m'en vais récupérer d'autres toisons d'Ouessant, du côté de Plouarzel. En fonction de la quantité que je vais récupérer, j'organiserai peut-être un trafic, comme l'année dernière, histoire d'en faire profiter d'autres fileuses.

4 novembre 2017

Defil26, huitième quinzaine

Du Ouessant noir, pour aller avec le cul de cardeuse qui me plaît trop : 87g pour 179,5m (avant lavage). Et le reste de la bobine en retors chaînette pour un écheveau riquiqui.

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Et le reste de mon cul de cardeuse, vert tout clair, retordu avec du Landes de Bretagne, 77g pour 164m. Une fois de plus le "tout seul" de la bobine part en petit écheveau en retors chaînette. Il me reste pas mal de Landes et pas mal de culs de cardeuse différents. Quelques idées de ce que je pourrais en faire émergent, mais pour les laisser mûrir et "élargir le champs de mes possibles", je continue...

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18 novembre 2017

Defil26, neuvième quinzaine

Du noir de cul de cardeuse, une mèche qu'à la voir sans la toucher, on aurait dit une queue de rongeur mutant. Mais il a suffi d'écarter doucement la fibre pour confirmer qu'elle était longue et douce, comme pas permis. Je me demande si ça ne serait pas du cachemire : c'est possible, mais je n'en aurais pas confirmation. Quoi qu'il en soit je l'ai filé fin.

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C'est parti en retors navajo, pour que cette douceur reste intacte : 96m pour 40g.

On ajoute un retors à deux brins d'une brebis de race inconnue (blanche), teinte au curcuma, avec du Landes de Bretagne : 205m pour 103g. Il est probable que je perde l'essentiel de la couleur jaune après lavage et exposition au soleil (mes doigts se sont bien colorés au retors et pour faire l'écheveau), mais ça n'est pas comme si je ne m'y attendais pas.

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2 décembre 2017

Defil26, dixième quinzaine

Du rouge bordeaux (cul de cardeuse) en retors à deux brins avec du Landes de Bretagne : 163,5 m pour 67 g.

Et un joli gris de cul de cardeuse, fait (on dirait) de mouton, de lin et d'un petit peu de soie, le tout en retors navajo : 62,5 m pour 45 g.

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Et le rouleau de toison de Jacob, qui m'a été offert par Emilie (Pinson, la Mimie), lavé, cardé, pas très loin de chez elle, retordu en deux brins : 140,25m pour 69g.

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14 janvier 2018

Defil26, douzième et treizième quinzaines

Du blanc en deux brins, filé quasiment en suint (on dirait que la fermentation marche moins bien sur ces mèches longues et bien crimpées), 159,5m pour 90g.
Et un nouveau retors chaînette d'un joli vert de cul de cardeuse, 77m pour 54g.

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Une semaine plus tard, j'ai lavé mon écheveau de blanc, j'ai eu du mal à l'avoir propre tellement il était gras. Une fois lavé, il a changé d'aspect, c'est normal pour moi, mais d'habitude je ne montre pas.

Là, puisque j'ai fait la photo, je fais voir. Ca semble moins net, moins lisse, mais ça reste parfaitement tricotable et c'est voulu. Au moins quand ils viennent d'une toison brute, je maltraite mes écheveaux, je les ébouillante, je les foule (les claque violemment sur une suface lisse plusieurs fois) ce qui génère un très léger feutrage. L'idée, c'est qu'une fois tricoté, ça ne bouge plus (ou en tout cas beaucoup moins). Mais quand je tricote, c'est en général avec l'idée que l'ouvrage tienne dans le temps. J'ai des pulls qui ont 15 ans ou plus et qui semblent (presque) comme neufs - sauf pour certains,  tricotés en acrylique, mais finalement ça c'est logique, l'acrylique c'est pas un truc fait dans la nature. Le synthétique, ça respire moins, ça isole moins bien (du chaud, comme du froid) et souvent, ça ne tient pas la marée (même si c'est pas cher).

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Sinon, j'ai un début de bobine de landes de Bretagne (j'arrive au bout de la toison récupérée en mai dernier chez Patrick Sastre, qui vend désormais sa production laineuse sur naturalwoolplace) et un retors chaînette riquiqui de culs de cardeuse, à dominantes vertes et grises, 55m pour 30g.
Le landes sera probablement retordu sur lui-même.

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J'arrive à la moitié de ce "défil26" (l'idée étant de montrer tous les 15 jours ce que j'ai filé pendant cette période), mais en jetant un oeil sur le stock de fibres qu'il me reste, je pense que je ne devrais pas avoir de mal à montrer d'autres filages d'ici 6 mois, même si je n'achète aucune fibre et que je ne récupère plus aucune toison d'ici la fin. Je me dis que pour d'éventuels lecteurs, ça peut être lassant de voir encore et encore des écheveaux qui se ressemblent plus ou moins. Mais, je vais continuer quand même, l'exercice est intéressant et me permettra d'avoir des repères chronologiques sur mes  filages pendant une période assez longue.

14 avril 2018

teinture : quand ça veut pas, ça veut pas...

Juste pour assurer le suivi de mes expériences de l'automne passée, je vous narre succinctement ce que ça donne aujourd'hui.
On en déduit que :

- Pour le chou, faudra peut-être réessayer, mais seulement peut-être, puisqu'on sait que ça ne tient pas dans la durée.
- Pour le lichen, faudra tester avec un autre lichen.

Chou ?

Et le 7 octobre dernier, j'avais mis un bocal de chou rouge (lacto fermenté) et de mouton blanc. Je n'avais pas oublié pas de coller un bout de chiffon entre la fibre et le chou (rien de pire que de déméler des petits bouts de végétaux tout mous d'un paquet de fibre).

Ca ne tient pas, la couleur au chou rouge, tout le monde le dit, mais j'ai quand même voulu tester. Le bocal est resté dehors, exposé au soleil (quand il y en avait) et aux variations de température. Je n'ai ouvert mon bocal que le 8 avril. Côté odeur, ça sentait toujours le chou lacto fermenté, côté couleur, ça avait l'air un peu rose, tout joli, mais j'aurais dû ajouter de l'eau pour que toute la fibre soit couverte, il restait du blanc où seule l'odeur s'est vue transférée. J'ai rincé, le rose un peu parti, un peu resté, mais comme ça n'était pas homogène, j'ai remis à tremper dans mon dernier bain de trempe au henné. Quand j'ai ouvert la bouteille pour renifler tout à l'heure, je n'ai pas aimé l'odeur ni le dépôt blanchâtre sur le dessus. Alors j'ai mis à rincer. Ca va chauffer doucement au soleil aujourd'hui, je laverai ce soir ou demain et on verra bien ce qu'il reste de coloration.

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Lichen ?

Le 14 octobre, j'avais filtré mon infusion malodorante, pour y coller de la laine lavée encore mouillée.

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Petit à petit au fil des mois, le liquide dans lequel la laine a macéré a changé de couleur, pas en bien... un beigeasse tirant vaguement sur le gris. Le genre de couleur déprimante, tellement triste qu'on ne la verrait même pas dans un film de Chabrol. L'odeur reste acceptable, mais a un semblant de truc pas ragoûtant. La fibre n'est pas foutue pour autant. Elle trempe désormais dans un reste de trempe au henné. On verra ce soir... ou plus tard...

14 octobre 2017

Tiendra, tiendra pas (teinture au curcuma)

Le 22 septembre j'ouvre mon seau de curcuma (ça macère depuis le 16), il y a comme une vague pellicule sur toute la surface, mais pas d'odeur désagréable. Je touille, je remets le couvercle et je remets au frais (pas vraiment d'endroit chaud à disposition).

Le 30 septembre, j'ajoute du chou rouge lacto-fermenté, parce que j'en ai et que mon entourage n'aimant finalement pas, j'aurais du mal à cuisiner avec. L'étiquette me dit que ce chou a été mis dans le bocal en décembre 2015. Pourtant, à l'odeur, ça devrait être parfaitement comestible. Enfin, je me dis que l'acidité naturelle de la chose devrait aider ma laine à prendre mieux la couleur et l'assombrira peut-être un peu. Trois jours plus tard, je décide de sortir la laine et de la rincer. Peut-être que j'aurais dû attendre un peu, mais boudiou, que la couleur est jolie ! En tout, les morceaux de toisons auront trempé 17 jours (dans un gros pot de yaourt en plastique opaque).

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Il y a des chances que cette couleur ne tienne pas, je le sais, mais c'est pas grave, j'ai un superbe jaune soleil dont je ferai un fil, puis que je laverai, puis que je mettrai à la lumière et je verrai bien...

Un peu moins de 2 ans plus tard (21 avril 2019), je confirme, ça tient pas, ça ne disparaît pas complètement, il reste un vague souvenir de jaune, mais il est très vague...

31 mai 2019

Et un nouveau pot de fleur, un !

L'air de rien, je n'ai eu à arroser qu'une fois mon premier pot de fleur au tricot (et encore, je crois que j'aurais pu m'abstenir). La menthe qui y est se sent très bien, elle monte et fait des feuilles. J'avais prévu d'attendre quelques mois avant de faire un autre prototype, mais Jolie-manman m'a donné du persil dans un pot. Je n'allais pas le mettre en terre, rien que parce qu'un jour on va déménager (c'est pas fait, mais le chantier progresse... doucement, vraiment très doucement... mais il progresse). Comme on a toujours besoin de persil pas loin et comme il n'y en pas (encore) là où on va aller (un jour), un nouveau pot de fleur, il fallait que je tricote.

Celui-ci a une trame tricotée (sauf les anses : au crochet) à partir d'un retors navajo en Ouessant, épais, raide et très serré. J'ai feutré par dessus, à l'aiguille, un peu de laine blanche (venue de Belgique, merci Brigitte !), une étoile de zwartbles et une petite bande de poils de feu Sultan-plan.

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J'essaierai bien la même chose en feutrage sans trame, mais sauf si je trouve d'autres aromatiques qui me supplient dans les prochains mois, ça ne sera pas pour tout de suite.

6 août 2018

Quand on laisse fermenter un tout petit peu trop longtemps...

Parce qu'il n'a quasiment pas plu en juillet, j'ai laissé des bouts de toison dans mon bidon du 5 juillet au 5 août (un mois pile-poil donc). Je n'avais pas assez d'eau de pluie pour rincer, sans compter que j'avais la flemme et qu'il faisait chaud, bien trop chaud pour ici, bien trop chaud pour moi. Qu'il faisait sec, trop sec, vraiment trop sec. Les mauvaises langues diront que je ne devrais pas me plaindre... je laisse les mauvaises langues mariner dans leur vinaigre. On a atteint les 28°C plusieurs fois, ce mois de juillet (et j'aime pas ça). Oui, je sais, il y en a d'autres plus au sud (ou à l'est) qui ont eu des températures bien supérieures, mais c'est pas parce que d'autres peuvent se targuer d'un thermomètre plus haut que moi je devrais apprécier de ne souffrir que modérément. Le premier crétin qui me dit que pour une fois : "on ne va pas de plaindre de ne pas avoir eu un été pourri", je le tape. Depuis que je vis là où je suis, je n'ai jamais vu les pelouses aussi jaunes. Pour un peu on se croirait en Provence ou dans les Cévennes, avec un ciel aussi bêtement bleu, où le vent peut s'escrimer, il aura bien du mal à trouver un nuage à pousser, c'est pas normal et  j'aime pas ça. Ma peau délicate s'habitue en général tout doucement à l'été. Là, j'ai carrément crâmé deux fois, malgré la crème solaire. J'ai pas aimé, vraiment pas aimé. Et je croise les doigts pour qu'août soit plus conforme au temps qu'on a ici d'habitude en été (c'est pas gagné).

D'ailleurs, c'est pas la première fois que je laisse une fermentation durer plus des 10 jours préconisés (par je ne sais plus qui, mais je crois bien que c'est le délai maximum conseillé par plein d'autres), sauf que là, à la sortie du bidon, j'ai retrouvé une couche compacte d'algues rougeâtres d'un millimètre d'épaisseur au moins, pas beau, collant, pas facile à enlever. Tout ça, parce que scrongneugneu, il a fait trop chaud. C'est une première (et j'ai pas adoré). L'odeur n'était ni moindre ni pire que d'habitude, mais pour enlever ces trucs, il a fallu laisser tremper un peu plus longtemps, puis décoller doucement cette couche, à vue de nez superflue pour le filage ou le feutrage. Comme je suis du genre têtue, je n'allais pas me laisser décourager par une petite pellicule gluante, collante et odorante de rien du tout. Et l'air de rien, ça m'a permis de découvrir de nouvelles copines, du genre diptères, joliment irisées. Alors j'ai passé le temps qu'il fallait pour décoller tout ça et parce que les insectes sont nos amis, je ne me suis pas formalisée. J'ai rincé, rincé, re-rincé, puis j'ai mis à aérer/rincer (s'il se décide à pleuvoir)/sécher, comme d'habitude. Et j'ai crâmé ma figure pour la 3e fois de l'année.

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Franchement, c'était mieux avant : 22°C maximum, le besoin de mettre une petite laine au crépuscule, des nuages plein le ciel et pas plus de 5 jours d'affilée sans pluie ! Mais parce que même si je râle, je veux croire que les semaines qui viennent seront moins rudes et moins sèches, j'ai remis du Ouessant dans mon bidon.

 

 

16 février 2021

Culs de cardeuse et brut de fonderie, épisode 2 : ça devient un vêtement...

(suite du message précédent)

Je me suis fait un petit dessin de bandes verticales, en prévoyant de faire un rappel de la succession de couleurs des manches sur le corps, pour que tout le rose que j'avais prévu de mettre ne fasse pas tache. Sur le papier, ça pouvait le faire, alors j'ai attaqué le dos (ou le devant, je n'étais pas décidée). 

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En 3,5 mm, avec une foule de pelotes accrochées au tricot, ça n'allait pas vite du tout... Mais, sachant je ne suis pas vraiment fluette, je me disais que ce pull ne pouvait pas être fait en seulement quelques heures. Alors je me suis obstinée (j'ai un don pour ça)... Pourtant, plus ça allait, moins j'avais de goût à tricoter. Il y avait trop de pelotes accrochées à l'ouvrage. Bref, c'était bien parti pour devenir un boulet. Donc, pause et tergiversations : s'il n'y a plus de plaisir, est-ce que le jeu en vaut la chandelle ? Et puis, tous ces blocs ne se mariaient pas tous heureusement. La différence de structure des fils ajoutée à leurs variations de teintes au fil des pelotes donnait à l'ensemble un côté patchwork un peu raté,  OK, on aurait pu continuer en se disant que c'était du free-form. Sauf que ça n'était pas suffisamment free pour rendre bien....
J'en étais à environ 35 cm de haut, produits à un rythme qui allait me prendre des années (et sans aucun plaisir. C'est important le plaisir !). Donc, pause et tergiversations...
J'ai fait une photo pour voir. Souvent, ça aide à décider comment continuer.

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C'était pas complètement moche... mais un peu quand même. Tous ces blocs souffraient d'être limité au petit espace que je leur avais laissé. Ils essayaient tous de déborder, de crier plus fort, mais ne pouvaient pas se faire entendre, à cause de ce confinement à la con. C'était pas heureux pour eux ce tassement et c'était encore moins bon pour ma santé mentale, alors que je me retrouvais, sans avoir rien demandé, moi aussi confinée. Et j'étais persuadée que je pouvais faire mieux avec les mêmes bases. Non, je savais que je pourrais faire mieux ! Et de toute manière, si ça devait devenir une corvée, je n'en voulais plus. Alors j'ai défais et suis restée calme. Il m'a fallu plusieurs heures pour défaire, parce que les croisements de fils n'ont pas brusquement disparu, juste parce que j'avais décidé de défaire. C'est que c'est pas simple un déconfinement.

J'allais garder les manches. Et peut-être écouter ce qu'elles me disaient : "Faut continuer dans la même veine, sans changer de sens".
Comment ça, sans changer de sens ? Aller de droite à gauche au lieu de partir du bas, pour aller vers le haut ? Ca méritait d'être tenté. Alors j'ai tenté  !

SPA53331Enfin, ce n'était plus un boulet  ! Mais, à voir ce tiers de dos, pause et tergiversations, qu'est-ce que j'allais coller comme couleurs à suivre ? L'idéal aurait été de n'utiliser que les couleurs qu'on voit déjà, sauf que ça n'était pas possible, il n'y en avait pas assez.
Et je me suis demandée :  si je mettais en attente et commençais le devant, histoire d'estimer ce qu'il me restera de ces couleurs et de compléter par plus de gris ? Carrément ? Au risque de perdre mon élan ?

Non, pas question de prendre ce risque (le truc allait être oublié quelque part ou défait), donc j'ai fini le dos, en y mettant plus de gris et un peu de rose (mais finalement pas trop). Et j'ai entamé le devant, doucement.

Mais les mois passant, mes articulations se sont mises à craquer, tirer et lâcher. Une pause obligée m'a stoppée net, je n'avais pas trop le choix. Mes bras et mes épaules ne répondaient plus et faisaient mal (à devenir vraiment méchante). Ca m'a gonflée (et c'est pas fini cette affaire) mais c'est comme ça. Puisque le corps ne suivait plus, j'ai trouvé une kiné : sympa, à défaut de réussir à rétablir mon état d'avant.

Puis j'ai testé la méthode de tricot à la portugaise. C'est plus confortable pour mes tendons et hyper facile pour les rangs arrière, mais le passage autour du cou finit par frotter la peau un peu fort. S'il faut que je réessaie, il faudrait que j'arrive à bricoler quelque chose qui préserverait mon épiderme sans nuire à la tension du fil. J'ai plus ou moins bien géré la frustration... J'ai pesté, j'ai râlé, j'ai fait autre chose. Puis, j'ai fait mes exercices d'étirement régulièrement (très régulièrement même, d'ailleurs je continue tous les jours) et petit à petit, je suis parvenue à refaire un rang par-ci, par là, sans me retrouver bloquée.

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J'ai arrêté le premier demi-devant sur un fil (au cas où il me manquerait un rang ou deux pour finir). Parce que finalement, ce qui devait être un pull prévu allait devenir un gilet. Il ne me manquait qu'un demi-devant. Ensuite, il resterait à décider des finitions pour le col et prévoir des côtes (ou autre chose) pour donner un meilleur tombé au bas, sans qu'il y ait besoin de bloquer le tricot sur un tapis (parce que bloquer un tricot, c'est un truc que je ne fais pas !).
(et si tout va bien, un troisième et dernier épisode viendra bientôt clore cette série)

17 juillet 2022

Et Marie-Claire vint à mon secours...

Plutôt que de défaire un tricot irrégulier (et fin moche) pour la trouze millième fois, je m'étais dit que le crochet rendrait mieux.
Assurément je n'avais pas tort. Mais je n'avais pas compté avec mon inexpérience, mon incapacité à compter comme tout le monde et à imaginer comment continuer. J'étais donc bloquée sur les manches, qui n'allaient pas manquer de transformer un vêtement portable en un gros sac à la fois informe et mal ajusté. Pour les mêmes raisons, le col gondolait et j'avais beau me torturer les doigts (il est quand même un peu dur ce lin bien serré) et le cervelet, je ne voyais pas comment m'en sortir.

Alors j'ai appelé ma copine Marie-Claire pour lui proposer un marché : soit elle tentait quelque chose, en défaisant tout, voire en rattrapant ce que j'avais déjà fait, soit elle gardait le fil pour en faire tout à fait autre chose (parce que Marie-Claire fait toujours de très jolies choses). Malgré les différences d'épaisseurs, la dureté du fil (qui s'assouplira au lavage, c'est sûr), elle a pris sur son temps, pour ne pas trop défaire, rattraper mes brides pas trop nettes, pour que je puisse porter un pull sur mesure, en poussant l'abnégation jusqu'à passer encore une heure ou deux à rallonger les manches quand on s'est vues vendredi.

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Il fait beaucoup trop chaud pour le porter (en fait beaucoup trop chaud pour porter quoi que ce soit aujourd'hui, même ici), mais je suis plus qu'heureuse du résultat.

Merci Marie-Claire !

6 mai 2019

Se tricoter un pot de fleur

L'idée me vient d'Ito Felt. Chaque fois que je passe la voir, ma tête fourmille dans tous les sens (et c'est bien). Elle fait de jolies suspensions en feutre qu'il suffit de fixer à un clou ou à une branche. En fouillant dans mon stock, je retrouve un fil à tricoter les chaussettes, avec de jolies couleurs, mais qui feutre spectaculairement au lavage (alors que c'est pas vraiment prévu). Je pourrais en faire des chaussons feutrés, mais pourquoi pas une suspension ? Et hop,le proto est en marche : un rond (plus ou moins régulier) au crochet 5 mm pour le fond, la suite sur 4 aiguilles 4,5 mm, avec quelques augmentations, puis quelques diminutions, puis une bordure au crochet et trois petites anses, pour éventuellement y passer un fil métallique rigide.

Dimensions avant feutrage :  au plus large à l'horizontale 29 cm, 24 cm à la verticale.

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Après plusieurs passages à la machine (60°) en même temps que les torchons et le linge qui le mérite, un peu de frottage au savon pour faire bonne mesure, j'ai perdu 3 à 4 cm dans les deux sens, mais je trouve que ça n'est pas assez épais pour éviter que toute l'eau se barre par le fond dès qu'on arrose. Alors, je feutre à l'aiguille un peu de laine belge pour faire un fond supplémentaire.

Quelques billes d'argile, du terreau et on y met une aromatique qui faisait la gueule dans son petit pot de plastique et qu'il fallait sauver des escargots. Je suspend : ça tient, j'arrose : pas d'effet passoire.

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Reste à voir comment ça évolue dans le temps.

2 août 2019

Dans l'intérêt de ma science, épisode quatre : le bonnet de l'impératrice

1. J'ai encore de la laine blanche venue de Saint-Renan (plein), propre mais tellement pleine de débris végétaux et petites carapaces d'insectes qu'il me faudrait des heures et des heures aux peignes avant d'en faire des mèches idéales pour le filage. Elles le seraient certainement (idéales) et je prendrais sûrement le temps qu'il faut, si j'étais complétement dépourvue d'autres fibres, brutes comme traitées.

2. J'ai envie d'un nouveau pot de fleur : feutré. J'ai du mal à faire mes nappes d'égale épaisseur et encore plus de mal à feutrer directement en forme (si je m'y prenais mieux, j'y arriverais peut-être, mais en l'état actuel des choses, c'est comme ça). Alors tiens, pourquoi ne pas continuer continuer à explorer l'idée de feutrer sur une armature souple ?

3. Hop, un gros crochet (8), un fil à tricoter du commerce qui feutre quand il est trop souvent passé à la machine (pas terrible quand tes chaussettes passent du 37 au 34 en 4 lavages), un peu de blanche vaguement filée en gros fil simple (débris divers inclus) et zyva ! Puis on fourre les trous de mèches à peine écharpillées (débris divers toujours inclus) et on prend le temps qu'il faut pour combler tous les trous

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C'est pas comme ça qu'on procède pour faire une perruque ? En tout cas, comme bonnet, ça tiendrait chaud (vraiment !).

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Au bout d'un moment, le truc semble prêt à être dûment frotté et savonné comme il se doit.

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Je file chez ma feutrière préférée pour lui demander si elle veut bien m'assister dans cette tâche. Elle fait (elle est sympa ma feutrière) et je comprends que la méthode que j'appliquais jusqu'ici est à peu près celle qu'il faut suivre (sauf que c'est mieux quand on prépare un minimum ce qu'on va faire, n'est-il pas ?). On arrose, je frotte, elle frotte, ça prend forme, on continue, puis on s'arrête, parce que l'heure tourne (l'air de rien). Je ramène le gros paquet mouillé (désormais bien lourd) à la maison. J'emballe les deux anses avec un petit paquet de fibres bleues (sais pas ce que c'est, mais sûr, c'est du mouton), parce que j'ai pas pris le temps de les frotter individuellement (j'aurais dû). Je ficelle ensuite avec un retors (trop serré) de Ouessant qui traîne par là. Je mets un bout de rideau dedans le bonnet panier, en glissant des bouts du rideau dans les anses. Je mets le tout dans un sac à lingerie et zou au lave-linge avec la lessive, pas trop chaud (30°), parce que le reste de mon linge risquerait d'en pâtir et que j'ai du mal avec l'idée de faire tourner une machine à 90, juste avec mon pot de fleur putatif dedans.

Pas assez chaud ma soeur, pas assez chaud, ta lessive... Mais l'idée est bonne. Même si le rétrécissement est peu notable. En bonnet, il reste parfait pour ma tête.

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OK, je reprends mon bout de rideau, de l'eau chaude, du savon, mes doigts, je tâche de reprendre les parties qui me semblent insuffisamment agglomérées. Pas terrible, le résultat. Je reprends, j'arrose, je frotte, je savonne, encore et encore, je m'énerve dessus, c'est lourd, ça reste en distribil et je m'énerve un peu plus. OK. Au grands maux, les grands remèdes ! Il suffit qu'on m'énerve pour que je sois moins réfractaire à faire tourner une machine sans qu'elle serve à autre chose qu'à mes expériences.
Je colle un vieux t-shirt en coton tout pourri dedans (restons prudents), j'emballe le tout dans un torchon, je ferme le torchon avec une ficelle de boucher (parce que ça, ça résiste aux hautes températures) et je remets dans la machine et j'opte pour le radical ! 90° (et paf le chien !). Je colle dans la même machine quelques chiffons (qui méritent un petit nettoyage) et une tentative au tricot de sac à projet à peine fini qui ne demandait qu'à être feutré (mais qu'aurait sans doute pu attendre).
Résultat pas terrible... je le craignais un peu, même si la température est bien montée dans la machine.
Moralité : si ton truc ne prend pas corps dès le début, il aura du mal ensuite.

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Donc, pour le moment exit ma "schnapps idee" d'armature souple farcie de mèches de brut pour faire un pot de fleur.
Une "schnapps idee", comme son nom l'indique, est une idée qui te vient quand tu délires - ou que t'es sous l'emprise de l'alcool - parfois le résultat est bien, parfois, ça l'est moins. Là, clairement, ça l'est moins...

Peut-être qu'un aiguilletage redonnera un peu d'intégrité à la forme... J'essaierai certainement quand ce sera sec. Mais c'est clair, je ne ferai pas de miracle. Je suis contente d'avoir essayé (même si ça a foiré)... C'est en faisant des conneries essais qu'on apprend !

6 août 2017

Et on continue les tris (ingrats)

Bonne nouvelle : mon blanc de mouton inconnu, sorti de la soupe le 25 juillet me semble parfaitement filable en l'état, sans traitement complémentaire.

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La fibre est toujours dehors (il a plu ces derniers jours), je la rentrerai ce soir pour qu'elle finisse de sécher tranquillement, quitte à la ressortir au soleil plus tard.

Pour remplacer le Ouessant qui trempe dans la soupe depuis la même date (il serait temps que je m'active), je me suis armée de courage pour trier un premier carton, toujours de blanc.

Y a de la crotte, de la paille (un peu trop), de la mousse, mais aussi du feutré (souvent sur le bout des mèches).

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Mon tri est plutôt drastique et limite fastidieux. Au bout d'une bonne heure et demie, je n'obtiens qu'une cagette de laine utilisable, avec très peu de débris végétaux et pas de mèches feutrées (ou alors très peu feutrées). C'est peu... Et il y a de la place dans la soupe pour en mettre plus.
Alors, le lendemain (aujourd'hui donc) j'attaque le deuxième carton, plus gros et plus lourd, mais dont je retirerai encore moins...

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Dans la foulée, je sors l'Ouessant de la soupe et j'y plonge le contenu de mes deux cagettes (belle la couleur de la soupe, non ?).
Et on dirait bien que je n'ai plus de toison à trier pour cette année.

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Dans tout ce blanc, les toisons ont été mélangées (ça je le savais), mais il y a là-dedans au moins une toison complètement irrécupérable.
Y a pas, j'aurais dû proposer de venir à Saint-Renan le jour de la tonte pour pouvoir au moins emballer les toisons séparément, voire les déborder sur place (parce que - je crois que je l'avais oublié - en plongeant la main au milieu de jolies fibres rien ne vaut le contact frais et humide de quelques mèches comprenant vraiment plus de crotte que de poil).

En remisant mes cartons, qui partiront à la déchèterie parce que mon compost sature, je me dis que sur ce butin Rénanais, la récolte aura finalement été bien maigre par rapport à ce que j'escomptais. Plus de la moitié finit au rebut, alors qu'un peu de préparation aurait peut-être permis d'en avoir plus.
Mais je ne me plains pas. Ces toisons, je les voulais, je les ai eues, dans le lot, il y a du joli. Si on me les repropose l'année prochaine, je tâcherai d'assister à la tonte.

 

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