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18 février 2021

Culs de cardeuse et brut de fonderie, épisode 3 : ça s'assemble, ça se finit et ça se porte...

Arrive le moment du montage, étape que je redoute toujours un peu.

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Quelques trombones me permettent d'aligner les morceaux et ainsi éviter une couture qui gondolerait. Bien évidemment, il faut que je m'y reprenne à plusieurs fois mais, en m'obligeant à attendre de pouvoir profiter de la lumière du jour. Jje finis par arriver à résultat que j'estime correct. L'autre bonne nouvelle est que le truc semble portable. Il gratte un peu (mais finalement pas plus que ça) et même si j'aurais pu faire les manches plus larges sur le haut, l'aisance me semble suffisante.

Puis les finitions...Les mailles que j'ai passées sur un fil au bout des deux demi-devants, le col et une bordure sur le bas pour que ça soit plus net et un peu plus long?

D'abord le col. Je relève les mailles et je pars en point de toile (ou de demi-toile, décidément, je les confonds bien). C'est l'autre, celui ou à chaque rang tu fais une maille glissée en passant le fil devant la maille endroit avant de tricoter la suivante. Je croise les doigts pour que ça ne roule pas. Et... ça ne roule pas. Donc, la bordure du bas sera dans le même point.

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Ca marche. Reste encore à décider comment fermer la veste : boutons ou fermeture éclair ? J'aime le côté pratique (et faclle à poser) de la fermeture éclair, mais mon entourage me dit boutons. De toute manière, il faut que je parte en quête d'une solution à la mercerie. J'opte pour la fermeture éclair, que je mets 4 plombes à choisir dans le magasin de la grande ville. Puis je rabats mes bords en i-cord.

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Je rentre tous les fils, puis je sors mes aiguilles qui ont un chas pour les admirer. Je déballe la machine à coudre, pour l'admirer aussi... Et je me dégonfle lamentablement pour la couture de la tirette. Jolie-manman me dit de faire à la main, ce sera plus joli. J'essaie, mais j'arrive à faire que du moche. Alors je défais et je vais voir la couturière dans le bourg. Pour une somme modique, elle me fait ça, tout beau, tout propre.

 

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J'ai commencé le 1er janvier 2020. Un peu plus d'un an plus tard, non sans mal, j'y suis arrivée.
Et j'ai de quoi me faire un col accordéon coordonné.

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11 juin 2017

Landes de Bretagne, le grand frère du Ouessant

Et zou, la toison de Dinéault étalée dans l'herbe, dûment humée, papouillée, triée, histoire de profiter d'une jolie fenêtre météo.

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C'est la première toison de l'année à s'en aller fermenter dans le bidon. D'autres suivront après le 21 juin (jour de la tonte chez mes copines qui ont des moutons d'Ouessant noirs). Je vais sans doute réorganiser un trafic contre frais de port quand je les aurais, ça en fera sans doute trop pour moi, d'autant que j'en ai encore de l'année dernière, propre, qui attend patiemment que je trouve le temps d'en faire quelque chose.

18 juillet 2017

Ouessant, encore et toujours...

D'abord, deux toisons venues de Ploum', mises de côté pour Mathilde, si elle en veut...
Parce qu'elles sont légèrement feutrées, et qu'il serait compréhensible que ça la rebute.

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L'année dernière, j'avais envoyé une toison dans le même genre, pour moi parfaitement filable (et sans trop de boulot) à un autre contact, qui m'a dit à réception que tout ce poil était parti à la benne, parce qu'irrémédiablement feutré. J'en déduis que, sauf si cette toison avait vraiment souffert avant d'arriver à bon port (il lui a fallu plusieurs mois, le bla-bla-car, version transport de fibres n'étant pas toujours des plus rapides) tout le monde n'a pas le même contact ou ressenti avec une toison et certaines, peut-être plus habituées à du nettement moins rustique,  appliquent des critères beaucoup plus stricts que les miens. J'en suis encore désolée, elle était belle cette toison partie à la benne. Elle aurait pu faire un beau fil.

Et tant qu'à faire, puisque j'étais déjà dehors (malgré la canicule - non, mais, t'imagines, 26°, ici !), j'ai trié deux autres toisons, toujours d'Ouessant, qui sont parties attendre bien sagement dans la grange et qui remplaceront le blanc du mouton de race inconnue qui trempe dans mon bidon.

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Et sur mon rouet, je découvre que la toison Landes de Bretagne, se file très bien, tout fin et va donner une très belle couleur chinée, que je retorde ou non (mais je crois que j'ai bien envie de retordre à deux brins).

11 avril 2015

Le dispositif de Dame Monique

Mon rouet est un Kiwi (de chez Ashford) première génération. Je l'ai acheté en janvier 2007, sur un site d'enchères en ligne, auprès d'une adorable personne qui me proposait même un coup de main pour mes débuts. Sauf que... pendant des années, ce joli rouet est resté léthargique, inerte. Plus ça allait, plus il m'impressionnait et j'osais à peine le toucher, perplexe devant comment j'allais le faire marcher (malgré les multiples vidéos et cours en images que j'avais été voir). J'avais pour commencer mes expériences une toison de bélier d'Ouessant, bien sale et très odorante, récupérée dans une ferme pédagogique et un fuseau rustique, acquis au musée des vieux métiers vivants d'Argol.

Source: Externe Source: Externe

C'était long, un peu fastidieux et au rythme où j'allais, le reste de ma vie (ajoutée à celle des trois générations suivantes) n'aurait pas suffi à faire de quoi tricoter un tout petit pull de rien du tout.

Et puis en juillet 2014, j'ai trouvé que c'en était assez : ce rouet prenait trop la poussière et risquait de finir par m'encombrer. De deux choses l'une, soit je m'y mettais vraiment, soit je collais la chose sur le bon coin ou ailleurs, pour qu'il disparaisse de ma vie.

J'ai lancé un appel au secours sur un forum et Claire des Bruyères m'a répondu. J'ai passé une petite après-midi chez elle pour qu'elle me montre les bases, je suis repartie avec ma pelote du commerce (tout acrylique, pas chère, pas très belle) flinguée par mon pédalage (mais ça c'était prévu).

J'avais acheté de la fibre en ruban (corriedale, parce que le prix était abordable et que ça a la réputation d'être facile à filer), mais ma véritable ambition, c'était de filer ça :

Source: Externe

Ce gros machin vieillissant m'a accepté dans sa vie il y a quelques années. Dès que je l'ai brossé, j'ai su que je voulais faire quelque chose de ce qui normalement serait lâché dans la nature, pour que les oiseaux agrémentent leurs nids.

Source: Externe Source: Externe

Les premiers résultats n'ont été que très peu convaincants (j'en parle ici).

Avec les conseils éclairés de plusieurs, dont Kty qui fait des choses plus que magnifique avec du poil improbable de chiens et de chats, j'ai commencé à comprendre un peu mieux comment procéder. Le chien, c'est pas le plus facile à filer et le poil du mien n'est pas vraiment idéal pour débuter. Mais j'ai persévéré... essayé au fuseau d'abord... ça commençait à venir, mais ça risquait d'être long cette affaire...

Source: Externe Source: Externe

Et brusquement, j'ai tilté. Dame Monique qui m'a vendu le rouet (et que je n'ai jamais remerciée, faute de pouvoir la retrouver des années plus tard) avait inclus dans le colis une petite roue de contreplaqué bricolée.

Mon Kiwi, utilisé normalement, ressemble à ceci (à gauche) et sur la photo (à droite) que Dame Monique avait mis dans son annonce, on voit qu'il y a un petit truc en plus.

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Cette petite roue supplémentaire, parfaitement adaptée (où Dame Monique avait inscrit comment la placer) m'a enfin permis de faire un fil utilisable.

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(j'ai graissé le rouet depuis, il ne couine plus)

Maintenant que la technique est un peu plus au point, je suis confiante et j'ai des ambitions folles pour filer les toisons d'Ouessant qu'il me reste à laver/carder/filer.

Aujourd'hui, j'en ai largement assez pour faire un vrai bon gros pull pour adulte. Sauf qu'il serait mousseux et probablement pas vraiment beau, ni doux au toucher. Ca n'est pas bien grave, je pourrai en faire un gilet sans manche (pour sortir les poubelles ou passer la tondeuse dans le jardin quand le vent pique un peu trop). Et finalement, je suis bien contente d'avoir réussi à relever ce défi impossible.

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5 février 2017

De A à Z, de la fibre au pull, rien qu'avec du temps et un peu de travail

D'abord, il y a eu cette découverte fin 2015 d'une fibre toute douce, venue de Mongolie, proposée par une association dans le but est de réintroduire les chevaux de Przewalski dans la steppe. C'est du bébé chameau, c'est long, c'est fin, c'est doux : un vrai bonheur à filer.

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Ensuite, il y a eu comme une envie de me relancer dans un vrai tricot taille adulte. Un truc chaud, un truc doux avec un peu de relief pour emprisonner l'air.

Starmore, Lavold ? Finalement Mon choix s'est porté sur Lavold (juste parce que comme l'échantillon collait, ça m'évitait plein de calculs)

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Je suis tombée en panne de fibres (parce que tellement je la trouvais belle, j'en ai offert à droite et à gauche), mais m'a copine Claire (qui en avait acheté aussi) m'a dépannée au dernier moment, ce qui m'a permis de faire mes manches.

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Les coutures sont faites au crochet en Ouessant (vraiment, je n'avais plus du tout de chameau) et les variantes d'épaisseur de mon filage (pas toujours terriblement régulier d'un écheveau à l'autre) donnent un côté rustique que j'aime bien.
Et finalement, j'aime beaucoup l'erreur de sens de ma torsade sur le col. C'est la petite touche personnelle qui fait la différence.

Le pull est tout à fait portable, même s'il est un peu lourd. Je crois que je vais mettre un petit coup de fer sur les coutures (tout doucement, pas trop chaud et pattemouille obligée) pour les assouplir, puis je rentre les fils, avant de penser sérieusement à un prochain pull à torsades.

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20 août 2016

ça fermente mieux quand il fait chaud

Enfin bon, quand je dis qu'il fait chaud, ça reste raisonnable.

Ici on est préservé, pas de grosse canicule comme ailleurs. Même les jours où on a eu vraiment chaud cet été, on a tout juste dépassé les 30°.

Il y a six jours, j'ai sorti mes toisons d'Ouessant noires du bidon bleu et avant d'en mettre deux autres dans la soupe odorante. J'ai rincé, remis sur cagettes, dehors. Depuis, ça se rince ou ca s'aère (en fonction de la météo). Je voudrais qu'il pleuve un peu pour que ça soit mieux rincé et aussi pour que mon bidon d'eau de pluie puisse se remplir. Ce soir il est à sec.

Parce que ce soir,  j'ai ouvert mon mini-bac de fermentation où quelques mèches de  Finull macéraient gentiment depuis le 9 août.

L'odeur était la bonne, juste bien comme il faut (ça poquait fort). J'ai sorti les mèches. La couleur de la soupe me semblait bonne aussi.

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J'ai rincé (toujours à l'eau de pluie) puis mis à sécher.

Ca sent encore (c'est normal), mais encore mouillé, c'est tout doux, on dirait qu'il n'y a plus de gras et les mèches se détachent bien.

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Puis j'ai couvert d'une autre cagette (en ajoutant une pierre dessus, pour que ça ne parte pas avec le vent, parce qu'ici, du vent, il y en a !).

Et pour continuer à tirer toutes les vertus de la soupe, j'y ai remis les quelques mèches de Finull/Gotland qui me restaient.

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J'ai hâte que toutes cette fibre exotique soit lavée, peignée, cardée ou écharpillée (j'aviserai le moment voulu), pour pouvoir la filer.

 

5 août 2015

Du noir, du blanc et de la fantaisie

Le blanc, c'est du Ouessant, toujours en retors navajo. Il va m'en falloir plein si je veux en faire un pull. C'est en bonne voie, mais il y aura besoin de temps.

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Le noir, c'est du coton, j'aurais dû acheter plus de fibres, je le trouve beau.

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Et ce dernier truc, c'était juste pour voir si j'arriverais à faire un fil fantaisie. J'y arrive, mais autant c'était plutôt rigolo à faire (et surtout beaucoup, beaucoup plus rapide que tout ce que j'ai essayé jusqu'ici), autant je ne vais peut-être pas en faire plus. J'ai jamais su tricoter ce genre de fils.

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22 juillet 2015

Lentement, mais sûrement

Une nouvelle toison triée parmi celles qui s'en vont (ça fait qu'il ne m'en reste plus que trois). Je m'améliore, il me faut désormais un peu moins d'une heure et demie.

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Jusqu'ici, c'est la plus "variée" dans mes tris. Il y a des fibres très longues, parfaitement filables (ce qu'on voit en beaucoup plus clair sur les photos), avec en plus sombre, une fibre très moelleuse, tout à fait filable aussi.  Pas mal de recoupes à élminer mais assez peu de brindilles. Je pense en avoir supprimé l'essentiel, même si je suis sûre qu'il en reste.

Je n'ai aucune idée de comment ces différences peuvent se comporter au filage, du coup, je n'ai pas été trop sélective, j'ai gardé tout ce qui à mon avis serait utile d'une manière ou d'une autre. Je me demande aussi s'il ne faudrait pas en garder de côté pour du feutre (mais je n'y connais rien en feutre).

Il faudra que je demande ce qu'elles en pensent et qu'est-ce qu'elles vont en faire, à toutes celles à qui je poste des toisons.

 

5 juin 2015

Mon nouveau jouet (que je ne maîtrise absolument pas)

Comme si j'avais du temps à ne plus savoir qu'en faire (hein, franchement !), j'ai décidé de me mettre au tissage.

J'ai commencé par le petit carré à pointes, dit "zoom loom".

Source: Externe

Ca marche bien, même si c'est un peu long. Ca m'a obligé à me mettre à la couture (pourtant, s'il y a quelque chose en quoi je ne me trouve pas douée et que jusqu'ici, je faisais tout pour éviter, c'est ça !).

Avec un peu d'imagination, on doit pouvoir faire de vrais vêtements de ces petits carrés, au-delà de la bête (mais classieuse) écharpe en damiers que j'ai déjà assemblée. Au pire, ça fait des dessous de verre, des sets de table ou des pochettes diverses et variées.

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Puis, j'ai sauté il y a à peine une semaine, sur une occasion qui ne se présente pas trop souvent : un petit métier de table en bois, pas vraiment récent, puisque, si j'ai bien suivi, la production a commencé dans les années 40 pour finir vers 70 ou 80. C'est un tissanova A. Il est à la fois très simple et très ingénieux.

J'ai trouvé une notice de montage ici : http://www.filage-demonstration.com/docs/notice_tissanova_tous.pdf et, pour plus tard, un guide qui permet de faire des armures différentes d'une simple toile, ici : http://forum.tricofolk.info/forum/viewtopic.php?id=5721.

Sur la première photo, on voit le "régulateur" (partie qui sert à monter le fil de chaîne), sur la deuxième, on voit à quel point j'ai gazé (j'aime les euphémismes).

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Je crois bien que toutes les erreurs de débutante y sont, mais je ne m'affole pas, je continue à jouer pour le moment.

Je regrette quand même que l'espèce de triangle pas net (que je suis en train de produire) risque de n'avoir aucune utilité, une fois que je l'aurais retiré du métier.

23 juillet 2015

Envie de couleurs et de fibres végétales

La bête, c'est bien, c'est beau, même si ça poque un peu. Mais, pour me changer de ces couleurs naturelles, toutes belles soient-elles, j'avais comme une envie de couleurs qui pètent, associée à l'envie de filer du végétal.

J'ai donc acheté :

- Du coton :

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- Du lin :

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- De la ramie :

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C'est arrivé ce matin et j'ai bondi sur la cardeuse pour tâcher de faire un mélange de tueuse, équipée de "diz" (une rondelle de boulon et le caoutchouc de la fermeture d'une bouteille de bière locale (format grande fille)).

L'exercice n'est pas facile, en tout cas pour moi, surtout que ces fibres sont différentes au toucher et au comportement. J'ai mélangé quand même et mis sur le rouet pour faire un petit essai. C'était tellement retordu que j'ai dû passer la bobine dans l'autre sens. Enfin, je suis contente : c'est pas moche. J'ai fait un tout petit écheveau de rien du tout, à peine de quoi faire une petite bordure sur je ne sais pas quoi encore.

SPA51701Je m'arrête là pour le mélange (enfin pour le moment) et je m'en vais mettre du coton sur la bobine.

 

14 septembre 2015

Nigelle, cardamome, curcuma et curry vert

Au bout de quelques petites heures ce week-end, j'ai filé un peu plus de la moitié de la nappe "veine d'épice" d'Ama Yaga. C'était tellement facile dans mes doigts, que ça en était presque déconcertant. Pourtant les fibres sont assez différentes, mais si la viscose noire crisse un (tout petit) peu, ça reste assez long pour que ça se fasse (presque) tout seul. Par moment, on tombe sur un petit peu de soie qu'il faut pincer à peine plus fort, mais vraiment à peine, pour éviter que ça ne parte en courant ou que ça devienne fin au point de casser. Le kibrille, il y en a juste assez, pour rendre la profondeur voulue aux autres couleurs de fibres. Plus, ça aurait fait paillettes, effet "star-je-me-la-pète-un-peu-trop". Là, c'est juste bien (enfin, moi, j'aime) !

Comme souvent quand on a des couleurs qui pètent, une fois la chose filée, j'avais peur de la "pastelisation", qui aurait tout simplement gâché et terni toute la palette.

J'ai hésité à retordre le fil sur lui-même. J'aurais pu le laisser en célibataire, mais il pleurait pour que je ne laisse pas tout seul.

Alors pour que toutes ces variantes ressortent bien comme je voulais, j'ai retordu avec un fil à coudre noir (parce qu'avec le noir, il n'y a jamais de faute de goût). Le résultat est très doux au toucher, moelleux, malgré la finesse du fil. Ca serait sacrilège d'en faire des chaussettes. Ca ne fera donc pas de chaussettes. Et on attendra la bonne idée pour en faire quelque chose de bien.

SPA51793(et en vrai, c'est plus joli que sur la photo)

11 octobre 2015

Petits moutons, petits écheveaux

Le 26 septembre dernier, nous avons poussé jusqu'au Faou, pour la foire à la biodiversité où se tenait aussi le concours annuel du mouton d'Ouessant.
J'ai eu le très grand plaisir de rencontrer Kanisha en vrai, voir ses moutons et aussi pas mal d'autres bébettes, d'Ouessant ou non.

Je n'ai aucune idée des propriétaires de la brebis ou du bélier que j'ai pris en photo. Je ne sais pas non plus s'ils ont gagné le concours.
Mais, j'aime leurs bouilles.

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En attendant de pouvoir un jour en avoir dans le jardin (résolument trop étriqué pour en accueillir deux, on a mesuré une fois rentrés à la maison), cette petite visite m'a inspirée. Depuis hier, toutes les toisons qui restaient dans le garage sont lavées, après trempage/fermentation puis rinçage et j'ai repris le filage.

Trois nouveaux petits écheveaux sont partis au lavage à l'instant, histoire de compléter ma collection.

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31 octobre 2015

Des fois, je suis capable de faire des trucs moches

Mais j'assume (enfin, plus ou moins bien) et je me dis que c'est toujours utile de partager ses ratés (ce que bien peu de gens font sur les forums, je trouve).

L'idée, c'était un bonnet de style péruvien, en poils de chien.

Premier constat : le contact du fil est toujours très peu à mon goût, que ce soit quand on le tricote ou qu'on passe la main dessus.

Deuxième constat : j'ai la confirmation que je n'aime pas du tout cet aspect velu, mais pour compléter la panoplie, on peut imaginer un gilet sans manche avec les mêmes fils.

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Troisième constat : en tricot double, ça fait un gros volume supplémentaire.

Conclusion : j'ai pas mal réussi la reconstitution d'un casque de soldat en tricot (si j'avais rajouté une anse rigide, ça aurait pu ressembler aussi à une casserole retournée).

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C'est bien chaud, ça protège les oreilles. Avec la doublure tout acrylique, le contact n'est pas désagréable, mais ça n'est vraiment pas joli.
Avec un autre fil, j'aurais sans doute défait, mais le fil de mon Sultan-plan supporte très mal le détricotage.
Je vais donc garder ce bonnet, pour sortir les poubelles au petit matin, quand il fait froid et nuit.
Ou alors, je le donnerais, mais à condition que ça fasse plaisir et que la chose soit vraiment portée (c'est pas gagné).

29 novembre 2015

Multiples de trois, en rangs raccourcis

Constats :

  1. Mon stock de fils augmente dangereusement avec tout ce que je file, surtout que le temps consacré au filage ampute d'autant celui consacré au tricot.
  2. Si j'attends d'avoir filé assez de fil compatible pour un même ouvrage, je risque de me retrouver comme avec mon fil en chien : il y en a plein, mais rien de tout ce que je tricote avec ne me plaît vraiment.

Solution : je commence avant d'avoir assez de matière première pour aller au bout de quelque chose.

Candidates : les toisons d'Ouessant en retors navajo et tant qu'à faire tout ce qui est déjà filé, pour commencer.
A vue de nez, il me reste 3 ou 4 kg à écharpiller puis passer sur le rouet. Il y a donc largement de quoi faire un bon gros pull qui tiendra chaud.

Projet : un machin modulaire qui permettra de voir venir (sans échantillon, ni calcul préalable) et d'ajuster les pièces en cours de route.

Modèle retenu (mais, en oubliant les manches au crochet) :

Un premier essai en mousse s'est avéré particulièrement moche et rigide.
On opte donc pour du jersey.  Et on va fouiller sur youtube pour trouver une explication claire sur la méthode de masquage des décalages, connue sous le nom de "German short rows", parce que les petits dessins sur le pdf du modèle ne m'éclairent absolument pas.

Je trouve mon bonheur ici : https://www.youtube.com/watch?v=i_6Pjl20zKA

Yapluka se lancer...

Et parce que mon fil ne correspond pas à l'échantillon préconisé, je démarrre par une forme plus ou moins carrée de 18 mailles. Puisque je ne tricote pas la première maille, je monte assez de rangs pour pouvoir relever 18 mailles sur les côtés (en trichant un peu).

Patchwork Sweater, 2054 - Free Pattern | Schachenmayr.com

Ladies' ethnic-style pullover of Schachenmayr select Reflect.

http://us.schachenmayr.com

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A chaque changement de couleur (et de direction), je tricote deux rangs avant de commencer les rangs raccourcis. Ensuite je travaille en ajoutant tous les deux rangs des groupes de trois mailles. Si je décompose, ça nous donne : 1ere maille (pas tricotée), deux mailles endroit, on retourne. On tire un peu la première maille sans la tricoter, on passe le fil derrière la maille avant de tricoter les deux autres (à l'envers). Puis on retourne, on repart à l'endroit en ajoutant trois mailles et on recommence (on retourne, on tire un peu la première maille...).

Pour les premiers triangles, ça me donnait 18 mailles, puis je suis passée à 24, j'en suis à 33 sur le triangle tout juste terminé de la photo.

Je n'anticipe pas vraiment ce qui va venir. Dès que j'ai une largeur suffisante pour le dos (ou le devant) d'un pull pour ma pomme, j'ajuste au besoin avec de nouveaux triangles, pour arriver à la bonne forme.

25 octobre 2014

Et quand elle est triée, il faut la laver

Au bout d'une semaine dans le bidon, je mets des gants, j'ouvre le couvercle, je retiens un peu ma respiration (ça ne sent pas exactement la rose), puis je sors tout ce qui n'est pas liquide. L'eau de trempage est bien crade.

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Puis avec deux bassines remplies d'eau très chaude, je rince avec au moins trois bains pour chaque partie, j'essore un peu entre mes mains et je mets à sécher, toujours dehors.

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Ma fenêtre météo était un peu courte (c'est quand même beaucoup mieux de faire ça en été, plutôt que fin octobre).

Au toucher, ce qui a commencé à sécher colle un peu. On dirait que je n'ai pas suffisamment rincé.

J'ai rentré tout ça dans le garage pour que ça continue doucement à sécher, mais dès que j'ai une nouvelle fenêtre météo, je rince à nouveau, en théorie toujours à l'eau très chaude, mais en évitant les chocs thermiques.

 

18 octobre 2014

Une toison, il faut la trier avant de la nettoyer

J'imagine que c'est un peu comme quand on veut peindre un mur. Quand on prépare bien son support, ça devient beaucoup plus facile et ça ne peut être que joli. Les toisons que j'ai lavées avant celles-ci sont un peu difficile à traiter et il reste beaucoup trop de petits morceaux de végétaux qu'il faut de toute façon enlever avant de carder. Il y a aussi des parties presque feutrées, sans doute parce que les morceaux lavés étaient un peu trop grand.

J'ai attendu la fenêtre météo et j'ai commencé dehors, sur l'herbe, une après-midi.

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Presque mèche à mèche, j'ai séparé des petits morceaux que j'ai mis de côté. Toute la paille, les brindilles, les recoupes et les morceaux vraiment trop crottés sont partis dans la cagette de gauche (ils finiront dans le compost).

C'est une toison de mouton d'ouessant, donc pas bien grande, mais il m'aura fallu pas loin de 7 heures pour trier juste cette toison. C'est sûr, je manque de pratique, mais j'ai quand même dans l'idée que ça ne peut pas être un processus rapide.

La couleur avec ses variations de gris et de beige est superbe et la fibre me semble bien prometteuse.

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J'ai pris un bidon de plastique, j'y ai mis de l'eau très chaude, un peu de percarbonate de soude, j'ai touillé, puis j'ai ajouté le contenu de mes trois cagettes avant de remettre le couvercle sur le bidon. Je vais laisser fermenter quelques jours avant de commencer à laver.

 

 

1 mai 2016

Elcoeda, t'es ma copine !

J'ai succombé et je me suis inscrite à l'échange trio 2016 sur tricotin. L'idée, c'est qu'on prépare 100g de fibres sous forme d'une nappe ou d'autre chose, pour les envoyer ensuite à une fileuse (bon, je crois qu'il y a un fileur dans le lot, mais on va faire comme au XVIIe siècle et faire accorder la grammaire à la majorité), qui à son tour enverra le résultat de son filage à une autre fileuse. L'échange est en aveugle, le colis doit être prêt avant qu'on sache à qui on va l'envoyer. J'ai eu jusqu'au 20 avril pour préparer mes 100g de fibres, mais un emploi du temps chargé. Dès le premier week-end de mars, j'ai sorti la cardeuse, mes sacs de fibre et j'ai joué et joué et rejoué, parce que j'ai eu le nez de filer mes premières concontions (et franchement, c'était pas concluant).

Mon colis est parti dans les temps chez Lolatralala. Elle fait des choses à tomber, je ne sais pas si elle aimera, mais je la sais indulgente.

Et aujourd'hui, j'ai enfin ouvert mon colis qui attendait sagement la date prévue dans un placard (parce que oui, j'ai tenu bon et je ne l'ai pas ouvert avant aujourd'hui). Je me suis levée et comme une gamine, les yeux encore endormis, avant même mon café, j'ai déballé ce qu'Elcoeda m'avait concocté.

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Un petit carnet, des anneaux marqueurs (justement, je n'en ai pas et j'ai un vague projet dentelle pour lequel ils m'aideront beaucoup), des perles en forme de feuille, un rouleau de scotch de luxe et une carte dont le texte me touche beaucoup. On sent toute l'attention et la considération qui a été mise dans la préparation de ce carton. Ca met plein de soleil dans ma journée. Je suis aux anges.

Les tresses bleues sont celles que je vais devoir filer pour les envoyer à quelqu'un d'autre. Et les autres fibres ne sont rien que pour moi. Le tout teint maison et tout doux. Ca me donne envie de me mettre à la teinture. J'aime toutes ces couleurs ! Et je gamberge déjà à comment filer cette tresse si bleue, si calme et pourtant pleine d'une énergie rentrée que j'ai bien l'intention de réussir à mettre en valeur. 

 

3 avril 2016

A la va-comme-je-te-pousse (multiples de trois : suite)

Ayant lu quelque part sur ravelry que sur le modèle, il y avait un problème de calcul, je me suis dit que j'allais m'abstenir de le suivre (super excuse, n'est-il pas ?).

Oui, mais à force de poser le tricot puis de le reprendre, de filer une petite pelote ou deux, de cesser de prendre des notes, je ne savais pas forcément où j'en étais dans mon avancée et mes semblants de calcul, ce qui ne m'a pas empêché de coninuer complètement au pif, en ajoutant des quartiers pas forcément de même taille aux précédents.


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Quand je me suis enfin décidée à mesurer, j'ai compris que ce truc était beaucoup trop grand pour devenir un dos (ou toute autre partie d'un pull), même pour une personne mesurant deux mètres cinquante, sauf peut-être, si je lui faisais des petits bras tout malingres. Pas terrible, surtout que je n'ai personne dans mon entourage dont la morphologie aurait pu correspondre. J'aurais pu continuer et en faire une couverture, mais ça n'était pas le projet de départ.

Pas grave : j'ai défait...
Puis j'ai gambergé... puis j'ai ajouté des petits bouts... puis j'ai redéfait les petits bouts et un peu du reste... puis j'ai sorti le mètre ruban, un papier, un stylo et la calculatrice... puis j'ai ajouté des bouts... puis j'ai défait les nouveaux bouts... puis je me suis dit que je n'avais pas la bonne approche... puis je me suis dit que j'allais peut-être laisser tomber, tout redéfaire et recommencer avec une construction plus simple.

Ah, mais non. C'est qu'elle me plaît bien cette partie centrale et comme ce projet est dûment inscrit au KAL "netedecouvrespasdunfilémain", je ne pouvais pas laisser pas tomber. J'ai d'abord eu l'idée de me faire un patron en papier journal pour pouvoir m'assurer que chaque nouveau module ne risquait pas de sortir du cadre. Sauf que l'idée d'épingler régulièrement un tricot sur un journal ne me plaisait qu'à moitié...

Alors j'ai demandé de l'aide autour de moi. Grâce à l'âme charitable qui a bien voulu passer presque une heure à m'entourer de scotch de déménagement, je me suis fait un mannequin à mes mesures, comme expliqué dans une foule de tuto, dont celui-ci.

Ca change tout ! Un premier épinglage de ce que j'avais déjà en main m'a fait voir facilement où ça clochait et m'a permis de ne défaire que ce qui devait l'être. J'ai collé des diminutions régulières pour le haut et les emmanchures et (miracle !) je tombe juste pour les deux emmanchures.

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A terme, ceci deviendra sans doute un gilet. Le fil est un peu lourd pour un pull.

Mais, en attendant, il va falloir que j'en file encore et encore. Je suis carrément à court de fil écru.

 

21 avril 2016

Fractal spinning et recyclage de bouts de fils

Sur tricotin, Marie (Rue de la Laine) propose tous les mois un thème. En avril c'était "fractal spinning", un truc à la mode chez les yankis qui permet d'associer des couleurs de manière plutôt intéressante. Comme souvent, il faut m'expliquer longtemps pour que je comprenne, mais le potentiel de la méthode me plaisait trop pour que je ne fasse pas l'effort. Alors j'ai cherché et avec les petits dessins et les commentaires de groupes de fileuses anglophones, j'ai enfin saisi le principe et glâné au passage d'autres idées, pour d'autres associations futures.

Spinning Hand Dyed Yarn | SweetGeorgia Yarns

There is a magic about handspun yarn from hand-dyed fibre. The way each colour morphs and blends into the next in a single, and how the colours are scattered and recombined through plying. It's for spinners who love and appreciate the fine, nuanced way that colours transform in the spinning process.

http://sweetgeorgiayarns.com

J'avais en stock des couleurs acidulées. J'en ai choisi 8. Je les ai divisées en deux, puis j'ai filé à la suite une demie mèche de chaque couleur. Les demies-mèches restantes ont chacune été divisées en 24. Il ne me restait plus qu'à filer ces 24e de mèches à la suite, dans le même ordre. Ca n'est pas vraiment compliqué à faire et c'est plutôt rigolo. La fibre est gonflante, aérée, le fil devrait être agréable à travailler.

Si j'avais été rigoureuse dans mes séparations (en pesant la fibre par exemple) et si j'avais été un peu plus régulière dans le filage, je n'aurais pas eu ce  reste sur ma première bobine. Mais bon, c'est la rançon de faire les choses à la louche et ce tout petit métrage n'est pas perdu pour autant...

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Et voici ce que j'en ai fait : un écheveau de 75g pour 187m (j'étais tellement contente que j'ai mesuré).

Je pensais que ça ferait des chaussettes, ou plus probablement des parties de chaussettes, parce que ces couleurs ensemble ne me ressemblent pas du tout. Mais, là-dessus Fée d'automne me dit qu'elle aime bien les notes de cet écheveau. Et comme j'aime ce qu'elle produit de ses doigts de fée, hop, le fil est collé dans une enveloppe à bulles et s'en va vers la Belgique.

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Et puis, j'ai eu l'idée un peu dingue de faire passer à la cardeuse plein de petits morceaux de fils divers et variés.

Il a fallu passer le paquet plusieurs fois dans les rouleaux, pour que ça donne quelque chose de filable.

Là, ça me plaît bien, malgré le côté fantaisie.

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Alors, je lance un appel pour récupérer tous les bouts de fils joints aux catalogues papier des 3 Suisses ou Bergère de France et les petits restes qu'on finit toujours par jeter, faute de leur trouver une utilité.

Et je découvre que d'autres ont eu la même idée ;-)

mitaines avec laine filée main

Une pincée de laine récupérée dans les catalogues de laine Passage à la cardeuse voici ce que je vais filer sur mon country j'obtiens 65 g mais j'ai rajouté des morceaux de soie que ma fille avait trouvés à Londres dans le quartier indien tricot avec aiguilles n°7 et la tige réalisée en laine...

http://lainesribouldingues.wordpress.com

 

20 avril 2016

Ne soyons pas pressé (multiples de trois : suite)

Il avance mon multiple de trois. Je suis à nouveau en panne de blanc, mais je peux quand même ajouter des petits bouts ici ou là.

Sans le mannequin, je crois bien que j'aurais renoncé, surtout que je persiste à ne rien vraiment calculer, ni trop prévoir à l'avance. Donc forcément, certaines tentatives sont défaites à peine tricotées. D'ailleurs, je me demande si le gros triangle de blanc n'est pas un peu trop gros et s'il ne faudrait pas que je le défasse...

Enfin, c'est décidé, ce sera un gilet, avec fermeture éclair et, si j'y arrive, poches et capuche. Mais, ce qui est sûr, c'est que ça va me demander quelques mois encore. Ca ne me dérange pas plus que ça. Au bout du compte, j'ai envie que la chose me plaise et soit portable.

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24 juillet 2016

Tour de fleece : bilan

Je suis très contente d'avoir participé, j'ai appris des choses et j'ai vu des fils à tomber chez les autres participantes.

Mon oeil s'est affûté, mes doigts sont devenus plus précis et tout ce qui a été filé pendant ces trois semaines entrera dans un projet ou plusieurs. J'ai eu une très belle surprise avec le poil de chat. Malgré le boulot que ça demande, je suis prête à refaire (à condition que ça soit aussi doux). C'est chouette. Mais en attendant, je n'ai pas tricoté du tout, je n'ai pas désherbé la cour, ni fait un certain nombre de choses sans rapport avec le filage pourtant à faire. J'arrive à la fin de mes vacances, il va falloir que laisse un peu le rouet de côté et que je carbure pour tout le reste. Ah et il faut aussi que je prépare mon cadeau pour la fileuse qu'il a fallu que je tire au sort parmi toutes celles du groupe qui m'ont vraiment impressionnée (presque toutes en fait). Je crois que je suis à la bourre...

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Poids total de fibre filée pendant le tour : 693g (je suis une petite joueuse).
Métrage total des écheveaux terminés : 1263,34m (je crois que c'est pas mal du tout pour moi).

Mes objectifs sont atteints, je n'ai pas de fil tout seul à montrer, mais c'est pas grave, j'en ferai plus tard. Je n'ai pas non plus fait assez pour un seul pull, mais j'ai complété ce qu'il me faudra pour en faire plusieurs. Et varier les fibres m'a permis de ne pas me lasser.

22 octobre 2017

C'est raté, mais c'est pas grave (ou quand le rumex ne donne pas la couleur que t'attends)

Le 22 septembre, je déterre des racines de rumex, je les lave un peu à l'eau de pluie, puis je les mets à tremper pour la nuit toujours dans de l'eau de pluie (rien que parce que j'en ai, sinon j'aurais pris de l'eau du robinet).

Le 23, je les déchire et je les écrabouille sur une pierre plate avant de les mettre dans une nouvelle bouteille en verre (2/3 de pipi, 1/3 de flotte). Je ne sais pas si j'obtiendrais du bleu, mais dans les grandes lignes, je devrais avoir bon.

Pendant ce temps là, la soupe de lichen ammoniaquée continue sa transformation tout doucement.

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Le 24 septembre à peine plus de 24 heures après mise en trempage, la couleur est un peu plus sombre et la mousse à la surface est toujours là (sans que je secoue).

SPA52536Au 30 septembre, je remarque que c'est quand j'ouvre la bouteille de rumex que des bulles remontent depuis le fond et forment une jolie mousse blanche à la surface. L'odeur est terreuse, végétale, pas désagréable. Par contre, l'odeur de ma macération de lichen est franchement immonde. Va comprendre, il y a deux tiers de pipi pour le rumex, un seul pour le lichen.

Le 7 octobre, je décide de filtrer ma soupe au rumex pour y coller un peu de blanc. L'idée du filtre à café me semblait adéquate, mais bon, trop de poids dans le fond, ça a crevé. J'en serai quitte pour brosser la fibre une fois cette première expérience terminée.

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Les bouts de toison ont trempé depuis, dans leur boîte fermée, plus ou moins exposée au soleil (quand il y en a, c'est-à-dire, pas vraiment souvent).

Le 18 octobre, je rince plusieurs fois dans de l'eau de pluie et je remets à tremper. L'expérience est clairement ratée, la fibre est jaunasse/beigeasse (avec en cherchant bien des traces de vieux rose), pas très belle et au contact des doigts elle est moins souple, moins douce. Je remets à tremper dans une eau de rinçage, mais si je veux en faire quelque chose, il faut que je fasse repasser cette fibre dans un autre bain (ou alors un bain d'autre chose).

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C'est en ratant ses expériences qu'on apprend. C'est cool : j'apprends !  Le rumex, ça ne manque pas dans les champs alentour. Je devrais pouvoir recommencer d'autres esssais, avec ou sans pipi.

Et pour cette fibre, comme je trouve aujourd'hui un reste de de poudre acajou qui traîne dans mon placard, je remets à tremper au henné. Là, je ne devrais pas avoir de surprise avec le résultat. Je vais laisser prendre longtemps, espérant que ça aidera à la tenue de la couleur.

4 mai 2018

Dans à peine une semaine (c'est presque demain), Dinéault

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Viendez les gens ! Ca promet d'être plutôt sympa.
Moi j'y serai, prête à vous montrer comment faire tourner un fuseau, pédaler sur un rouet (mettez vos plus belles chaussettes, sur mes rouets, c'est sans chaussure qu'on file) et à vous expliquer comment qu'on fait pour faire du fil tout joli, avec lequel on peut faire des choses portées à même la peau, à partir d'une toison brute, tout juste tombée de la bête. Vous pourrez même mettre les doigts dedans. Et pour le reste, vous serez servi, y aura à manger, à boire, à danser (si vous voulez) et des odeurs à renifler. D'autres vous feront voir des choses que vous n'imaginiez même pas possible : ah bon, on peut faire tout ça, juste avec du poil de bête ? Oui !
C'est en somme la journée qui vous fera retrouver le goût de laisser revivre vos 5 sens  (pour le 6e, on y travaille, mais si vous le laissez parler naturellement, c'est sans doute celui qui vous dira qu'il faut que vous y veniez).

9 septembre 2018

Pour filer, y a fuseau et fuseau...

Celui qui m'a fait vraiment venir le geste naturellement, c'est le turc modulaire de Majacraft. Il m'a filé du ruban de corriedaile, du chien et quelques autres trucs, sans difficulté (toujours en poids léger), mais problème : il est moche (enfin, je le trouve moche) et tant qu'à faire j'avais envie d'un fuseau joli. Le turc modulaire est donc parti chez une copine qui a déjà commencé à le faire tourner (plutôt bien d'ailleurs).

J'ai testé aussi le fuseau avec fusaïole en quartz, en haut de la tige. Là, c'était joli, plutôt joli, mais question inertie, plutôt moyen. D'ailleurs, je l'ai prêté pour quelques mois à des gens biens.... Et si je l'ai prêté, c'est sans doute qu'il ne me manquera pas.

Un autre petit fuseau turc s'imposait à moi ! Je le voulais avec un crochet, persuadée que je ne saurai pas faire sans, mais  je voulais aussi que le crochet ne risque pas d'accrocher la pelote quand on enlève la tige. Sur le Majacraft, c'est ce qui m'arrivait régulièrement - mais faut dire aussi que je ne range pas mon fil joliment comme font d'autres - soit je n'y arrive pas, soit j'ai la flemme (et parfois un peu des deux). J'avais déjà mon fuseau historique (comme à Ouessant) que j'aime bien, mais j'ai quand même été m'acheter un autre fuseau (dont je ne compte absolument pas me séparer). L'historique (comme sur l'ïle) est raide à utiliser (mais les dernières infos qu'on m'a données me laissent entendre qu'on ne l'utilise pas suspendu, mais je ne sais pas exactement comment, en le faisant rouler sur la cuisse). En suspendu il est tout à fait utilisable et fait un fil tout fin (la taille de l'encoche ne permet pas d'en faire un gros), très régulier, même s'il a tendance à tomber plus que de raison et qu'il pèse 90 g. Et le petit turc venu de Russie (31 g) que je me suis offert (pour un prix tout à fait abordable) m'a déjà fait des fils à tomber à partir de laine d'Ouessant même pas écharpillée. Non seulement la vendeuse est adorable, mais il tourne bien, très bien. Je les garde, ces deux-là, parce qu'ils tournent bien et parce qu'ils sont beaux.

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Bon, avec deux fuseaux en stock, on a de quoi faire, non ? Euh, oui... techniquement, y a pas besoin d'autre chose.

Mais.... le mois dernier, j'ai eu l'occasion d'acquérir un gros truc, pas turc et pas poids léger (66 g) vendu en kit filage par la Guild centre Bretagne de filage tissage et teinture. Patsie m'en avait collé un entre les mains l'année dernière (et j'ai passé les mois suivants à me traiter de cruche pour ne pas lui avoir demandé de l'acheter sur le champ). Il est gros, facile à prendre en main et très bien étudié. Il tourne longtemps, très longtemps.
Le même jour, j'ai vu Aurélie de l'Atelier aux pies. Je savais qu'elle s'était mise à touner le bois, j'avais vu ses petits turcs tourner au bout des mains d'autres que moi, mais je pensais lui en acheter un juste pour l'aider un peu (parce que ce qu'elle fait est bien). Ses turcs n'ont pas de crochet au bout et j'étais persuadée que ça ne marcherait pas pour moi. J'avais tort, complètement tort. Et j'en suis à me demander pourquoi je me faisais un fromage avec cette histoire de crochet. Le joli turc que je lui ai pris (26 g) est aujourd'hui résolument mon fuseau préféré, avec lequel j'ai découvert que je peux filer en marchant (sans casse) pendant quelques kilomètres. Un très bel objet, d'une efficacité redoutable, fabriqué localement et qui permet une très belle régularité (même si non, je ne sais toujours pas ranger joliment mon fil sur un turc).

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Il me reste à essayer les fuseaux supportés (mais ça ne sera pas pour tout de suite).

20 mai 2018

Defil26, dix-neuvième, vingtième, vingt-et-unième et vingt-deuxième quinzaines

Du blanc en deux brins, filé d'abord sur mon tout petit rouet en S (ça c'est la nouveauté) et retordu en Z sur le grand : 135 m pour 119 g,

Et le début d'un filage plaisir : je crois que c'est la plus belle toison brute que j'ai jamais eu entre les mains. La fibre est longue, douce et a décidé qu'elle serait filée toufin. On ne va pas contre les injonctions d'une si jolie fibre. Ca prendra du temps, mais tant pis.

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En retors à deux brins, sur elle même, cette jolie fibre nous donne 217 m pour 97 g. Le retors (en S) a mal pris, peut-être parce que le fil est un peu gras, ou alors parce que je l'ai fait sur mon machin jumbo (que je trouve souvent moins fiable que les bobines standards) alors je l'ai repassé dans le même sens pour obtenir un fil qui me semble joliment équilibré. Y a plus qu'à laver le gras.

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Petite bobine d'un nouveau tout-seul du même gris et petite bobine Ouessant noir, pour un retors chaînette (parce qu'il y a longtemps que je n'ai pas fait).

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Le Ouessant nous donne 51,7 m pour 54 g. Le gris attend toujours sa deuxième bobine. Et la dernière quinzaine se finit par un petit navajo de blanc : 51,3 m pour 57 g (celui-ci aussi, intégralement fait sur mon roadbug-joujou).

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